lundi 13 février 2012

Doctor Who : Apollo 23 - Justin Richards


A la base je n’étais pas forcément tentée par des romans Doctor Who français. Déjà parce qu’aussi fan que je sois de la série, je ne suis pas accro au point de commencer une collection de romans dérivés (j’en ai déjà une belle de Star Wars). Et surtout, Doctor Who est un univers que je connais en anglais : je regarde la série en VO sous-titrée VO, je lis en VO, bref des termes comme « Seigneur du temps », me hérissent le poil !

Mais bon, à cinq euros (et trois centimes), j’ai décidé de tenter l’expérience en compagnie d’Olya, histoire de voir à quoi pouvait ressembler un roman Doctor Who en français. En plus je ne risquais pas d’être dépaysée, la traduction est assurée par Rosalie Guillaume, qui a traduit un paquet de romans Star Wars si je me souviens bien.

Apollo 23 commence donc avec l’apparition d’un astronaute en plein milieu d’un centre commercial, et quelques morts mystérieuses, mais rien à voir avec l'astronaute de la saison 6. Le Docteur et Amy, de passage dans les environs, ne peuvent s’empêcher de trouver tout cela bizarre, et leur enquête va très vite les emmener sur la Lune.

Pour le reste, c’est du Doctor Who tout ce qu’il y a de plus classique : des bases secrètes, des technologies futuristes étranges, du bricolage, de la course, du lavage de cerveau, un peu d’éthique, et même quelques aliens (dont on se demande presque ce qu’ils viennent faire là à la fin).

J’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire au début (je retraduisais presque les dialogues en anglais pour qu’ils sonnent mieux), mais une fois que les bases sont posées et la vf apprivoisée, c’est ma foi assez plaisant à lire, et l’intrigue, bien que prévisible, est assez prenante.

Bon évidemment, que ce soit en matière de développement des personnages, ou de qualité d’écriture, on s’en tient au minimum syndical : personnages au caractère à peine esquissé, héros génériques, écriture directe au possible.

Amy ne s’affirme pas franchement comme un compagnon parmi tant d’autres, ceci dit c’est un roman qui a été publié au tout début de la saison 5, ce qui explique sans doute que l’auteur n’ait pas franchement de matière. Le Docteur non plus n’est pas vraiment Eleven, même s’il a quelques moments plutôt chouettes.

Bref c’est un roman dérivé qui remplit son cahier des charges dans le plus strict minimum. Il ne sort pas franchement du lot, mais il offre une petite diversion sympathique en attendant la saison 7. Ceci dit, s’ils sont tous à ce niveau, je ne vais pas m’amuser à lire systématiquement (je les trouve un peu chers vu leur épaisseur, 7 euros pour moins de 300 pages !)

J’ai cependant repéré qu’il y en aurait un de Gary Russel prochainement (The Glamour Chase, en mars). Vu que j’avais bien aimé son précédent roman, il n’est pas dit que je n’y jette pas un œil. Idem pour celui de Nine dans lequel il y a Jack et que Tortoise me recommandait et qui devrait aussi être traduit si j’ai bien suivi.

Quelques extraits rigolos pour conclure sur les capacités de déduction du Docteur :
- J’ai cru apercevoir quelqu’un
- Il n’y a que nous, insista Jackson.
- Amy a raison, dit le Docteur. Quelqu’un d’autre est venu ici. Qui porte des bottes de pointure 40.
- Vous pouvez déterminer la pointure de quelqu’un simplement après l’avoir aperçu à travers un enchevêtrement de tuyaux ? s’émerveilla Amy
- Probablement, dit le Docteur. On peut extrapoler à partir de la taille de la personne, de son poids et de sa vitesse. Mais c’est beaucoup plus simple de regarder l’empreinte que cet individu a laissé sur l’huile qui tache le sol.
... Sur son état mental...
- Vous êtes soit très brillant, soit complètement cinglé, dit le major Carlisle.
- En fait je suis les deux. Mais plutôt tendance brillant. Vous n’avez pas envie de me voir quand je suis cinglé.
... Et en réaction à un personnage qui appelle le Docteur « Prof » à longueur de temps
- Dormeur, Atchoum, Idiot, Mick et Titch. (Il s’interrompit, et se mordit la lèvre inférieure pendant qu’il réfléchissait.) Un moment. Ce n’est pas ça, n’est-ce pas ? Grincheux, Simplet, Atchoum, Timide, Dormeur et Joyeux. Ils portent tous des noms d’humeur… plus ou moins.
- Et Prof, intervint Caudace. C’est exact.
- Prof n’est pas une humeur, dit le Docteur. Ce qui m’a toujours dérangé. Mais il est tout petit, pas de doute. Ce que je ne suis pas. Alors ne m’appelez pas Prof, d’accord, agent Jennings ?

D’ailleurs je ne remercie pas le Doctor, cette histoire va me poursuivre à chaque fois qu’on parle de Blanche-Neige désormais !

Lecture commune réalisée avec Olya (même qu'au début j'avais envisagé de reprendre nos échanges par sms en guise de chronique, mais la mémoire de mon téléphone ancestrale n'étant pas illimitée, j'ai dû les effacer avant de me pencher sur leur intérêt)

CITRIQ

6 commentaires:

Cachou a dit…

J'ai eu ma période "livres dans le whoniverse", dans la belle édition BBC qui ne coûte pourtant rien, mais je m'en suis lassée après quelques uns. Le Docteur est fait pour être vu, non? Ou en tout cas, je le trouve plus délicieux sur écran plat que sur papier ^_^. Du coup, je ne suis pas trop tentée par ce livre-ci... Mais j'aime bien la réplique du Docteur cinglé ^_^.

Vert a dit…

Ah oui c'est sûr que sur papier c'est pas pareil, ça demande une sacrée maîtrise du personnage pour avoir un bon rendu.
Ceci dit j'ai lu assez de fanfictions pour savoir que ça peut se faire, et puis ça permet de faire des trucs impossibles à l'écran (notamment des histoires avec les 10 Doctor, des effets spéciaux que la BBC n'imagine même pas en rêve... c'est le pouvoir des livres quoi ^^)

Marion a dit…

Bon, je viens un peu à la bourre par ici, mais je viens de me rendre compte que mon Google reader a du bugguer à un moment car il ne m'avait pas proposé tes articles. A moins que je l'ai mis à 0 sans faire exprès à un moment, ça m'arrive aussi :D

Bon, moi j'ai pas trop aimé, comme tu le sais, mais je tenterai aussi un prochain, et notamment celui avec Nine, Rose et Jack, parce qu'en plus, c'est Pierre Pevel qui le traduit :D

Et bon, c'est vrai qu'il y avait des répliques rigolotes, mais je ne les trouvais pas forcément appropriées pour certaines sortant de la bouche de Eleven. P'têt parce que, comme tu le dis, il est écrit au début de la S5. Je sais pas.

Vert a dit…

Je pense que ça joue, ça a finit par faire tilt dans ma tête que c'était la raison pour laquelle le ton n'était pas juste (surtout que nous Eleven on a en tête la saison 6, il a pas tout à fait la même allure du coup...). Bon on retentera sur le Pevel alors :D

Karine:) a dit…

J'aime Doctor Who d'amour. J'aime aussi les romans dérivés... mais en français... JAMAIS! :)) Même avec la meilleure traduction du monde.

Vert a dit…

Je comprends tout à fait, ça ne coule pas de source dans les premières pages de lire en français quand on a l'habitude de tout voir/lire en anglais...