samedi 6 février 2010

Hero Corp Saison 2


J’étais déjà sous le charme de Hero Corp avec la saison 1. J’avais aimé l’humour débile, et les personnages hauts en couleur, et l’ambiance décalée qui caractérisent cette série qui raconte la vie d’un groupe de super-héros à la retraite dans un village au fin fond de la Lozère.

Je ne pensais pas que je l’aimerais encore plus avec cette nouvelle saison, et pourtant, c’est bien le cas. Depuis que j’en ai vu les derniers épisodes, c'est bien simple, je suis en manque, ce qui se caractérise notamment par des élaborations de théories fumeuses et des bouts de fanfiction qui s’écrivent tous seuls dans ma tête. C’est un signe qui ne trompe pas !

(Je rêve d’écrire un cross-over Flander’s Company x Hero Corp, mais je vais sérieusement avoir besoin d’affuter mes talents en dialogue pour y arriver…)

Vous l’aurez compris, je suis complètement conquise par cette nouvelle saison, d’ailleurs ça ne me dérangerait pas du tout que le DVD sorte demain, et la saison suivante dans la foulée. Ou à défaut, je veux bien une machine à voyager dans le temps pour aller suivre ça dans le futur !

La saison 2 reprend l’histoire là où elle l’avait laissé (et ce n’est pas une image, elle la reprend à l’instant précis !), et suit la route de notre bande de super-héros désormais en exil depuis que leur village a été annihilé. Nul besoin d’en dire plus, le plaisir est dans la découverte ! Le format reste le même : 15 épisodes de 26 minutes.

La première chose qui frappe dans cette nouvelle saison, c’est le rythme. La première avait ses petits passages à vide, et certains épisodes n’étaient pas toujours hyper bien structurés, mais ça, c’est fini (sauf peut-être sur le double 14-15 qui à force de démultiplier les intrigues est un poil trop chargé).

Simon Astier a définitivement adopté le format du feuilleton à rebondissement. C’est bien simple, chaque épisode se termine en cliffhanger, ce qui créé une très bonne dynamique, sans que ce soit trop frustrant. L’histoire se prête particulièrement bien à ce découpage (c’est le sujet qui fait ça) et c’est presque un plaisir d’élaborer des théories entre les épisodes.

Il y a une seule trame qui sous-tend toute la saison, sur laquelle se posent différentes intrigues, plus complexes que celles de la saison 1, et bien moins légères. « A coté The Lord c’est une petite fillette », ça pourrait résumer la saison 2 en tout point.

Cette saison gagne aussi à moins exploiter le filon comédie. Même si on trouve quelques passages anthologiques et bon nombre de répliques qui font mouche, le ton est résolument plus dramatique. Il y a l’histoire de John qui fait ça bien sûr, mais aussi la destruction du village, et l’introduction de personnages plus sérieux (comme Valur, presque un « vrai » super pour le coup).

Les têtes connues se complexifient et gagnent en épaisseur, n’étant plus forcément exploités que pour leur potentiel humoristique (Burt par exemple). C’est très chouette, parce que du coup on passe d’une comédie parodique à une vraie histoire de super-héros, avec tout ce que ça peut apporter comme problématiques.

D’autant plus que la synthèse comédie/drame est plutôt bien maitrisée, si bien qu’on arrive à avoir des scènes qui mélangent les deux. Ca peut sembler abstrait comme ça, mais il m’est arrivé sur une même scène de sourire et d’avoir un petit pincement au cœur. Ce n’est pas banal, quand même.

Pour le reste, la série est fidèle à son habitude. Plus de village en Lozère, mais cela n’empêche pas de recréer une ambiance rétro toute aussi particulière dans un autre lieu, grâce aux décors, aux costumes et aux accessoires. Je serais notamment curieuse de savoir où ils ont déniché leurs talkie-walkie de la taille d’une boite à chaussure. Comparé à nos téléphones portables, ça donne d’office un coté archaïque !

Et puis, on s’offre quand même de bonnes tranches de rigolade. Sans trop spoiler, je mentionnerais juste quelques très belles guests (Alexandre Astier et Pierre Palmade notamment), des super-pouvoirs foireux (pour Jean Mi-Cheng), et des scènes où on en oublierait presque de respirer (mais je vous en dis pas plus, chut !).

On peut trouver à redire sur certains points, bien sûr. J’ai personnellement du mal avec un des nouveaux personnages (Eshana), et certains types de dialogues sont parfois un peu redondants. Mais ce ne sont que des défauts très mineurs.

Dans l’ensemble, c’est un sans-faute pour cette nouvelle saison qui vous accroche et ne vous lâche pas, et qui nécessite parfois de revoir un épisode pour relever les petits détails. Accessoirement, je me rend compte que je ne l'ai même pas évoqué, mais le générique est un chef d'oeuvre en lui-même (à coté, celui de la saison 1 est une aimable plaisanterie), et Etienne Forget s'est déchainé sur la musique.

Tout cela promet une saison 3 encore un cran au dessus vu la quantité de mystères et de personnages troubles qu’elle va exploiter ! Une BD serait également en préparation (sur la période de la Grande Guerre contre The Lord si j'ai bien suivi), et ça, aussi, ça promet...

3 commentaires:

Unknown a dit…

Je suis un des plus gros fans d'HC et je participe beaucoup sur le blog et sur le forum.

Cette série est vraiment géniale, d'autant plus qu'elle parvient à être de qualité tout à fait acceptable avec un budget ridicule. La saison 2 est trépidante, touchante, tordante et impressionnante. Je pense que j'en parlerais moi même sur mon blog lors de la sortie de la web série.

Vert a dit…

Mince, j'ai complètement oublié d'en parler de cette web-série à venir dans ma chronique.
Elle promet d'être bien rigolote, même si j'avoue que j'attends surtout la BD de mon coté (et la suite, bien sûr !)

Unknown a dit…

Je pense que la web série va vraiment être utile pour fixer l'univers qui jusqu'à maintenant avait été parsemé de lacunes, faute de budget.

La BD sera quant à elle plutôt utile pour comprendre le passé des personnages. J'en attends d'ailleurs beaucoup sur The Lord.

La saison 3. Je pense qu'elle sortira malheureusement plus tard. Simon Astier est en train de tourner sa web série et il ne sait pas encore quel sera son budget. Je ne pense pas qu'il sera prêt pour cet été. D'autant plus que s'il reçoit un budget conséquent, il va prendre son temps pour que ça ai vraiment de la gueule !