samedi 15 novembre 2008

Stargate SG1 : Ark of Truth et Continuum



Chose promise, chose due, après les dernières saisons de Stargate, petit billet sur les deux films. Conçus comme une sorte de conclusion à 10 ans de série télé, le premier, Ark of Truth, achève le cycle des Ori, tandis que le deuxième, Continuum, offre une sorte d’épisode type de Stargate, avec bon nombre d’hommages et de références, histoire de boucler la boucle quoi. De manière assez surprenante, alors que le premier ne m’attirait guère et que le deuxième promettait beaucoup plus, j’ai préféré le premier au deuxième… menfin personne n’est parfait, et l’essentiel est chacun y trouve son compte.

Ark of Truth

Comme je le disais, ce film a été conçu pour conclure l’affaire des Ori, laissée fort en suspens par la fin de la saison 10 : Ont-ils été détruits par l’arme de Merlin ? Qu’est-il advenu d’Adria ? Leurs armées vont-elles continuer à dévaster la Voie Lactée ? Tant de questions qui trouveront leur réponse dans ce film de 1h30.

Le scénario est assez simple, afin d’en finir une bonne fois pour toute, SG1 recherche l’arche de vérité, arme ultime (une fois n’est pas coutume) conçue par les Anciens pour se débarrasser des Oris, mais dont ils n’avaient pas osé se servir. Il s’avère très vite que l’arme en question se trouve dans la galaxie des Oris, et nous voilà embarqué dans une quête à bord de l’Odysseus, avec tout SG1 et un Tomin (vous savez, le mari de Vala) décidé finalement à les aider.

Après quoi l’histoire se divise entre deux intrigues, celle de Daniel, Vala, Teal’c et Tomin en train de chercher l’Arche d’un coté, pendant que Sam et Cameron affrontent un vieil ennemi à bord du vaisseau de l’autre coté (ce sont même « des vieux ennemis » techniquement).

Globalement, ce téléfilm est à l’image des dernières saisons, reprenant à la fois toutes ses qualités et ses défauts : bonne intrigue de fond pas toujours exploitée comme il faut ; sauvetages in-extremis usants à la longue ; personnages trop en avant (hein Cam le héros qui part affronter tout seul les vilains*siffle*) pendant que d’autres font un peu papier-peint (Sam et son établi spatio-bricolo *siffle*) ; pose des questions pertinentes mais propose aussi des réponses un peu creuses parfois, etc.

Il vaut mieux l’aborder comme une sorte d’épisode géant qu’un vrai film, même si certains éléments démentent cela : on sent qu’ils s’émancipent du format court de l’épisode pour introduire quelques scènes d’interactions sympas entre les personnages, et pas juste deux lignes entre deux combats (notamment l’échange Teal’c / Tomin, qui rend Teal’c étonnamment loquace), mais aussi des passages pour le plaisir des yeux : survol des montagne (grande mode depuis le Seigneur des Anneaux décidément), passage de porte qui prend son temps, etc.

Et puis un très bon point (du moins pour moi), la musique est vraiment chouette, genre grande musique de film héroïque. Aussi « gros » que soit le passage où Teal’c, gravement blessé, traverse les montagnes en s’appuyant sur son bâton, la musique Journey to Celestis qui l’accompagne le rend magnifique, et aussi fort en terme d’émotions. (vous pouvez l'écouter ici en version piano, mais imaginez qu'à la base c'est des choeurs...)

Après, pour ce qui est d’un élément qui apparemment en perturbe plus d’un, à savoir le retour éternel des réplicateurs, j’ai trouvé que c’était plutôt un joli clin d’œil, qui rappelle beaucoup la bonne vieille époque de Stargate où 1) les organisations gouvernementales qui mettent leur nez dans la technologie Stargate finissent toujours par le regretter et 2) quand la situation est mauvaise, les réplicateurs la rendent pire.

Et puis ils sont sous forme « bestiole », ce qui rappelle un peu leur première apparition à la fin de la saison 4, à la bonne époque où on mettait plus en scène leur infiltration dans les vaisseaux et le bordel que c’est pour les éliminer, plutôt que quand ils partent à la conquête de leur galaxie dans leurs propres vaisseaux (c’est un peu comme si dans Alien, au lieu du coup du monstre planqué dans le vaisseau, on avait un monstre qui débarque avec une armada, beaucoup moins flippant ^^).

Bref une bonne conclusion d’histoire qui brasse tous les standards Stargate, y compris l’éternel paradoxe des gens qui parlent anglais même dans une autre galaxie et des technologies de pointe qu’on trouve enterrées dans le sol avec un vague parfum d’Indiana Jones. Et n’oublions pas le changement majeur : la coupe de cheveux de Carter (c’est un peu comme la veste d’Arthur dans le Merlin de la BBC, j’ai bloqué dessus pendant tout le film xD)

Continuum

Autre film, autre genre, Continuum est une sorte de conclusion ouverte qui reprend le plus grand scénario classique de Stargate (et le plus populaire je pense), à savoir le voyage temporel. La Tok’ra s’apprête à exécuter Baal (du moins son dernier clone) et donc à conclure 10 ans d’histoire et de chasse au Goa’uld, sauf que tout ne se passe pas comme prévu… en fait, un autre Baal a réussi à remonter dans le temps et à empêcher (une fois n’est pas coutume) le programme Stargate d’être créé.

Par un coup de chance –nommé Stargate- (et accessoirement un vaste abus scénaristique sur les bords), Mitchell, Sam et Daniel ont réussi à éviter les effets de cette réécriture de l’histoire, et se souviennent de la ligne temporelle originelle. Mais réparer les dégâts ne va pas être simple.

Pour deux films d’une même franchise et d’une même durée, avec les mêmes acteurs, Continuum diffère sérieusement de Ark of Truth : beaucoup moins d’action, une vague impression de piétiner tout en ayant l’impression de passer trop vite sur certains points, et une volonté de se détacher des dernières saisons pour revenir aux vieilles références (voyage dans le temps, goa’uld, etc.).

Le film est d’ailleurs bourré de clins d’œil aux fans : 1969 et Moebius, bien sûr, mais aussi des caméos de tous les anciens goa’uld qu’on avait oublié (Apophis le premier, mais aussi Cronos, Yu et cie), des réminiscences de l’histoire avec les Russes, une version adaptée de la conquête de la Terre, et j’en passe des meilleurs.

Mais bon j’avoue que je n’ai pas tellement accroché. Ca se regarde comme un épisode normal, avec une impression de rester sur sa faim, surtout à la conclusion. Le scénario a beau faire appel à une intrigue qui marche toujours bien avec Stargate (le voyage temporel et la réécriture de l’histoire), il se contente de reprendre les grandes idées du genre (pas de programme Stargate, mais il suffit d’arranger ça en retournant dans le passé pour tout remettre dans l’ordre) sans vraiment chercher à innover, et exploite même assez peu l’idée même de la réécriture de l’histoire.

C’est un peu un comble qu’un film de 1h30 ne profite pas de cette opportunité. On apprend vaguement ce que sont nos héros dans cette ligne temporelle-ci, on croise quelques guest-stars comme O’Neill (là juste pour la forme, je le trouvais meilleur dans l’épisode The Shroud), mais finalement le traitement est assez superficiel, tout particulièrement pour la grosse ellipse de un an au milieu du film, où on ne voit presque pas ce que deviennent les personnages, ce qu’ils font vraiment, etc. Seul le passage de confrontation Daniel/Daniel est sympa dans ce domaine.

Du coup, pour quelqu’un qui n’a jamais vu 1969, 2010, et/ou Moebius voir les épisodes des autres réalités, cela peut être un bon film, mais personnellement je me sens un peu frustrée, surtout qu’une fois n’est pas coutume, Cameron sauve la situation. Je ne m’y ferais jamais, même O’Neill –qui en tant que producteur de la série pouvait se le permettre- passait moins de temps à sauver le monde en solo.

Au final, une nette préférence pour Ark of Truth, qui a su faire bon usage de son format, alors que Continuum stagne un peu. Bref, regardez le premier pour voir la fin de Stargate, et le deuxième, c’est surtout pour revoir ce cher Apophis…

Et puis je vais peut-être me remettre à Atlantis maintenant, le temps que je me bouffe les 5 saisons je suis sûre que le film qui conclue ce spin-off sera sorti ^^.

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