dimanche 17 janvier 2016

Par bonheur, le lait – Neil Gaiman & Boulet


J’avais un peu raté l’occasion de faire la chronique de ce roman jeunesse lors de sa sortie en anglais (j’en parle juste brièvement ici), l’édition française étant récemment entrée en ma possession, il est grand temps de rattraper ça !

D’autant plus qu’il y a une petite anecdote derrière ce livre (pour ceux qui n’aiment pas les anecdotes, vous pouvez sauter 3 paragraphes). Cela ne vous aura pas échappé, je suis un petit peu (voir beaucoup) fan de l’œuvre de Neil Gaiman, au point d’acheter tout ce qui porte son nom ou presque, en VO et en VF tant qu’à faire. De manière générale les gens évitent donc de m’offrir des textes de lui (sauf commande express).

Mais c’est sans compter sur Olya (grande copine de blog même si tu n’as plus de blog :D) qui au mois de novembre a osé m’acheté un Gaiman pour mon anniversaire (CE Gaiman en fait). Et me l’a envoyé par la poste. A la mauvaise adresse. Le livre lui est donc revenu (bien plus tard), elle a dû le renvoyer, tout en espérant que dans l’intervalle je ne l’achèterais pas.

Et elle a eu une sacrée chance car non, deux mois plus tard, je ne l’avais toujours pas acheté (sans doute parce qu’il n’a pas croisé ma route, demandez un peu à Tigger Lilly ce qui est arrivé quand on est allés faire des courses de Noël ensemble dernièrement !). Morale de l’histoire : Dans la vie, parfois, il faut oser. Deuxième morale (qui était inscrite sur le post-it sur le livre) : « Sinon, tu pourras toujours le refourguer à ton neveu » (c’est vrai aussi, pourquoi diable n’y ai-je pas pensé avant Noël ?).

Fin de l’anecdote.

Sinon, Par bonheur, le lait, de quoi ça parle ? C’est en fait une sorte de réponse à un album jeunesse de Gaiman, Le jour où j’ai échangé mon père contre deux poissons rouges, qui est rapidement devenu un cadeau de fête des pères. Ce qui l'a un peu effaré vu que le père y joue un rôle pour le moins effacé.

Par bonheur, le lait, est donc une histoire où le père est un héros. Il va acheter du lait pour ses enfants. C’est tout ? Mais mes pauvres amis, si vous saviez tout ce qui peut vous arriver quand vous allez acheter du lait… des dinosaures, des aliens, des pirates, et même des poneys ! (on n’est pas passé loin des licornes, croyez-moi).

Le résultat est une sorte d’histoire qui se déroule comme une bobine de fil, mais un fil multicolore qui a une nette tendance à partir dans tous les sens. Ce n’est certainement pas la révélation de l’année mais c’est un sympathique bol d’air frais, et une très bonne lecture jeunesse à mon avis (à vérifier sur un sujet test plus jeune à l’occasion).

L’autre atout de Par bonheur, le lait, c’est qu’il s’agit d’un roman illustré (et il serait dommage de bouder son plaisir dans le domaine), avec la particularité que l’illustrateur change en fonction des pays. Les versions anglaises ont été réalisées par Chris Ridell (en Grande-Bretagne) et Skottie Young (aux Etats-Unis). Vous pouvez voir à quoi ça ressemble sur cette page.

En France c’est Boulet qui a réalisé les illustrations, et c’est tout aussi délicieux (quelques images sont visibles ici). En fait je serais bien incapable de choisir quelle est ma version préféré, que ce soit pour la VO ou la VF, les images accompagnent à merveille la loufoquerie du texte (par contre l’édition anglaise est un peu moins cheap avec sa jaquette, mais le prix n’est pas le même…).

Bref c’est une jolie aventure loufoque, à prescrire aux plus jeunes bien sûr, mais n’oubliez pas d’en profiter avant !

CITRIQ

12 commentaires:

Lorhkan a dit…

Bon alors Tigger Lilly, qu'est ce qui est arrivé quand vous êtes allées faire les courses de Noël, hein ? ;)

A part ça, Vert, t'es une vraie fangirl, mais tu assumes, c'est ça qui est bien. :D

Tigger Lilly a dit…

J'ai honte, je ne me souviens plus*. Tu étais tombée dessus chez Gibert ?
En tout cas Olya aime prendre des risques :p A chacun de tes annifs, on élude en premier Neil Gaiman parce qu'on se dit que tu as tout XD

* pour ma défense, ce jour-là j'avais une gueule de bois épouvantable, je me demande encore comment j'ai pu finir mes courses de Noël sans acheter n'importe quoi.

Lorhkan a dit…

Aaaah, les ravages de l'alcool ! :D

Vert a dit…

@Lorhkan & Tigger Lilly
Je cherchais désespérément un cadeau pour mon filleul et je suis repartie avec un cadeau pour moi (à savoir La belle et le fuseau de Gaiman). Et oui j'assume complètement :D

Tigger Lilly a dit…

Mais tu avais trouvé un truc pour ton filleul, non ? Ou alors ce temps infini qu'on a passé au rayon jeunesse c'était pour un autre marmouset de ta famille ?
T'es loin en tout cas XD

JainaXF a dit…

C'est malin, maintenant j'zi envie d'acheter les 3 versions de l'album (enfin, surtout la version anglaise et française) ! ;-)
Les dessins ont l'air vraiment funs, à l'image des thèmes... je proposerai la VO et la VF à la médiathèque !

Acr0 a dit…

Huhu, oui, je trouve aussi qu'Olya a eu sacrément de chance : oser aller vers du Gaiman pour toi et que tu ne l'aies pas acquis durant tout ce temps. Mais, il va te falloir les éditions de tous les illustrateurs, non ?

Vert a dit…

@Tigger Lilly
On a fait tous les marmousets de la famille, c'est pour ça que ça a pris du temps ^^

@JainaXF
C'est une excellente idée d'acquisition !

@Acr0
Non ma collectionite a ses limites, VO et VF ça me suffit.

asn83 a dit…

Merci pour cette belle morale :)
Je trouve ça marrant qu'ils aient fait une illustration différente en fonction de la version. Je trouvais ça étonnant à première vue que Gaiman et Boulet aient décidé de collaborer. Mais en fait ça s'est fait en deux temps...

Vert a dit…

@asn83
Je pense qu'en plus en France ça permet autant de vendre le livre sous l'étiquette Boulet que Gaiman, c'est pratique niveau marketing ^^

celindanae a dit…

Je l'ai lu à mon fils de 6 ans quasiment d'une traite et on a beaucoup rigolé lui et moi. Les illustrations collent bien en plus et on a vraiment beaucoup aimé!

Vert a dit…

@Célindanaé
Ca ne m'étonne pas, ça a bien plus à ma petite cousine aussi (d'ailleurs faut que je lui réclame :D)