jeudi 26 novembre 2015

Doctor Who 9x10 - Face the raven


Après l’épisode expérimental de la semaine dernière, j’ai été très heureuse de revenir à un format et à une trame scénaristique beaucoup plus classique. Je n’ai d’ailleurs jamais été aussi contente de voir défiler le générique ! Comme il m’est impossible de parler de cet épisode sans en révéler le contenu, commençons tout de suite avec les spoilers.



Rien que le début de Face the raven est d’un classicisme étonnant : Clara et le Doctor reviennent d’une aventure (qui a bien évidemment mal tourné), et reçoivent dans le TARDIS un coup de fil d’un certain Rigsy qui aurait bien besoin d’aide pour une histoire de tatouage compte à rebours.

Je n’ai pas replacé tout de suite Rigsy (à vrai dire je ne l’ai pas replacé du tout avant d’aller faire mon petit tour sur Internet après visionnage), il s’agit du « graffiti boy » qui tenait lieu d’assistant à Clara, dans Flatline. On le retrouve cette fois-ci jeune papa, et dans les ennuis jusqu’au cou avec un étrange tatouage flippant et aucun souvenir de la journée précédente.


Comme il se doit, le Doctor hésite d’abord à l’aider mais finit par céder, et le trio se met donc en quête de l’endroit où Rigsy s’est rendu et a rencontré des aliens, grâce… au département des cartes de la British Library. L’objectif est de trouver une rue qui n’apparait plus sur les cartes car elle a été dissimulée, comme le Chemin de Traverse. Tout le concept semble être un gigantesque clin d’œil à Harry Potter.

Pour compléter la recherche, on enchaîne sur une petite séance de cartographie aérienne où Clara sert d’appareil de prise de vue, et semble vraiment apprécier d’être pendue dans le vide… D’ailleurs :

- She enjoyed that... way too much.
- Tell me about it. It's an ongoing problem.
Encore un petit rappel fort insistant de la trop grande insouciance de Clara… c’est à peu près là que je me suis demandé si cet épisode n’allait pas mal finir…


Toujours est-il que nos trois héros finissent par trouver l’entrée de la rue dans laquelle s’est rendue Rigsy, et le moins qu’on puisse dire c’est que ça ressemble vraiment au Chemin de Traverse (ou plutôt à l’Allée des Embrumes). Doctor Who est probablement la seule série de science-fiction qui peut se permettre ce genre de fantasy (et accessoirement ça pourrait alimenter un excellent crossover Harry Potter / Doctor Who !).


Et dans une rue où de nombreux aliens trouvent asile (y compris un Cyberman !), on n’est pas vraiment surpris de retomber sur Ashildr, qui règne sur ce petit monde avec une poigne d’acier, grâce à sa « quantum shade » qui lui permet de prononcer des sentences de mort à la moindre infraction.

C’est assez marrant d’apprendre qu’elle utilise du Retcon pour faire oublier cet endroit aux passants égarés, c’est une pure référence à Torchwood, autant dire que c’est complètement appropriée pour un personnage qui est un peu le Jack Harkness de l’ère Moffat (le flirt en moins, mais on a déjà River Song pour ça).


Pour sauver Rigsy, accusé du meurtre d’une Janus, une alien à deux têtes capable de voir dans le passé et dans le futur (joli concept), il faut donc mener l’enquête. Et c’est là que Clara, s’inspirant des audacieux plans du Doctor a une idée : pour gagner du temps, elle accepte de prendre sur elle la sentence de mort de Rigsy.

D’ailleurs c’est en lisant des commentaires sur le net que j’ai saisi à quel point la présence de Rigsy était importante dans cet épisode. Après Flatline où elle jouait le rôle du Doctor et Rigsy celui de l’incrédule compagnon, Face the raven est certainement l’épisode où elle rentre le plus dans ses chaussures : elle mène l’enquête avec brio, applique toutes ses règles de manipulation, et c’est elle qui comprend intuitivement que le fils de la femme assassiné est en fait une fille, ce qui leur permet de trouver le vrai coupable.

Il est donc assez logique que son histoire de « Clara devient le Doctor » se termine en compagnie de son compagnon à elle, surtout que même si elle n’en rend pas compte, elle se sacrifie pour lui, comme cela arrive souvent au Doctor.


Mais n’allons pas trop vite en besogne, il faut déjà que le Doctor résolve le mystère et comprenne qui est l’instigateur de toute cette mise en scène, et on comprend assez vite qu’il s’agit d’Ashildr, qui a monté toute cette histoire pour capturer le Doctor.

On ne sait par contre pas qui a commandité tout cela, mais clairement « ils » en savent long sur lui. Immobiliser le TARDIS est une idée que plein de gens auraient, mais qui penserait à son ultime confession ? Je tablerai bien sur Missy et les Daleks qu’on a laissé en plan en début de saison. En plus le prochain épisode s’appelle Heaven Sent, ça ne rappelle pas du tout le final de la saison 8.


Arrivé à ce stade, il ne reste plus que dix minutes à l’épisode et malheureusement ils ne vont pas servir à sauver le Doctor, mais à voir mourir Clara. Il suffit de voir la tête d’Ashildr quand elle retrouve le tatouage dans le cou de Clara pour comprendre qu’elle a signé son arrêt de mort.

Pour être honnête, je m’y attendais et je ne m’y attendais pas. Clara était devenue un personnage assez irritant dans cette saison dans cette façon de vouloir battre le Doctor à son propre jeu (ce qui contribue sans doute à rendre son départ moins difficile ironiquement !). Si je me doutais bien que sa totale insouciance face au danger serait la cause de son départ, je ne pensais pas qu’elle en mourrait.

Il faut dire que depuis 2005, aucun compagnon (à part ceux d’un seul épisode) n’a jamais été tué « pour de vrai », même si entre les univers parallèles, l’effacement de mémoire et les anges pleureurs, de nombreuses solutions ont été utilisées pour tuer sans vraiment tuer.


Je m’étais un peu détachée du personnage, mais sa fin est vraiment bien mise en scène sauf peut-être sa mort à proprement parler qui m’a semblé un peu trop longue, faite pour choquer sans choquer, c’est vraiment étrange. En tout cas j’ai aimé l’effet douche froide quand elle réalise qu’elle va vraiment y passer, et elle gère vraiment avec le Doctor sur la fin, elle a tout à fait conscience de ce qu’il peut devenir après sa mort.
- You don't be a warrior. Promise me. Be a Doctor.
- What's the point of being a Doctor if I can't cure you?
- Heal yourself. You have to. You can't let this turn you into a monster. So… I'm not asking you for a promise. I'm giving you an order. You will not insult my memory. There will be no revenge. I will die, and no-one else, here or anywhere, will suffer.
- What Clara said about not taking revenge, do you know why she said that ?
- She was saving you.
- I was lost a long time ago. She was saving you. I'll do my best. But I strongly advise you to keep out of my way. You'll find it's a very small universe when I'm angry with you.
Une chose est sûre, le Doctor ne va pas être de très bonne humeur dans les épisodes à venir ! Et vu qu’il risque fortement de passer les deux épisodes finaux en solitaire, il risque fort d’être dans un sale état lorsqu’il se trouvera quelqu’un pour remplacer Clara (quelque part je suis plutôt contente de savoir avec qui il va passer l’épisode de Noël…).

En tout cas avec ses faux airs de stand-alone, Face the raven est un bel épisode pour ouvrir le final. Il conclut très bien l’histoire de Clara, il ouvre sur une conclusion de saison intrigante, et il contient à peu près tout ce qu’on attend d’un épisode de Doctor Who.


Et sa scène post-générique est fort touchante également !

2 commentaires:

  1. Eh bien, on se rejoint une fois de plus, j'ai beaucoup aimé cet épisode ! Par contre, j'ai bien aimé l'évolution de Clara, ça montre son côté humain après toutes ses histoires
    d'Impossible Girl !


    Merci de parler de la scène post-générique, je l'avais loupé (j'arrête vite les épisode par crainte du "Next Time") !
    J'espère que le finale sera à la hauteur de la saison !

    RépondreSupprimer
  2. @JainaXF
    Je l'avais loupée aussi avant qu'Internet ne m'en souffle l'existence ^^.

    RépondreSupprimer

La modération est activée (c'est le meilleur moyen de filtrer les bots sans bloquer les humains :)), ne vous inquiétez pas si votre message n'apparaît pas immédiatement.