En début d’année, j’avais beaucoup apprécié ma découverte de ce spin-off pour enfants de Doctor Who, un peu kitsch mais plutôt bien fichu et intelligent pour de la série jeunesse. Je m’étais aussi beaucoup attachée au personnage de Sarah Jane (qui m’avait déjà marqué lors de son apparition dans la saison 2 de Doctor Who).
Autant dire que l’annonce du décès de son interprète, Elisabeth Sladen, en avril dernier m’a mis un sacré coup au moral (je n’ose imaginer pour les gens qui l’ont connu dans les vieilles saisons de DW), et c’est avec beaucoup d’émotion que j’ai regardé ces derniers épisodes diffusés au début de l’automne.
Il est difficile de faire un avis sur cette demi-saison (pour laquelle on dispose au final des premiers et derniers épisodes, ainsi qu’un intermédiaire), du coup je me contenterais de commenter chaque épisode séparément (ça ne va pas me changer de la série mère ça…)
Sky
Ce premier épisode commence par un crash de vaisseau à deux pas de chez Sarah Jane (what else ?), et un bébé déposé devant la porte de Sarah Jane (of course). Devinez qui vient remplacer Luke, absent depuis la dernière saison ?
Ce genre d’introduction de personnage est toujours assez téléphoné, surtout dans cette série, mais globalement l’épisode se tient bien et comporte quelques beaux moments de comédie (avec les parents de Rani) et d’émotion (Clyde avec la petite Sky).
Je m’arrêterais juste sur l’apparition du mystérieux gars au perroquet (the Captain), je regrette qu’on n’en sache jamais plus, parce qu’avec un nom comme ça, et les infos que sort Neil Gaiman sur son Corsair (qui ne prend pas de compagnon mais souvent un perroquet), c’est pas dur d’imaginer que c’est un Time Lord. Bah quoi, on a le droit de rêver non ?
The Curse of Clyde Langer
Le prétexte est un peu bidon (comme souvent dans la série) : un totem contient un maléfique alien qui jette un sort à Clyde, si bien que dès que quelqu’un entend son nom, il se retourne forcément contre lui, l’obligeant à fuir.
Mais là-dessus, le scénariste, Phil Ford (un nom à suivre, il se débrouille de mieux en mieux sur cette série et il est largement responsable de Waters of Mars également) en profite pour aborder la question des sans-abris et laissés pour compte de la société. Même si le traitement reste assez gentillet, ce n’est pas un sujet courant pour une série pour enfants.
Là-dessus, il faut ajouter la performance de l’acteur qui joue Clyde (Daniel Anthony), assez extraordinaire lorsque tout le monde le rejette (j’en aurais pleuré quand il allume le feu). Je lui ai aussi trouvé une belle alchimie avec la sans-abri qu’il rencontre, Ellie (qui n’aurait pas détonné dans le rôle de Luna Lovegood).
Bref, c’est un très bel épisode qui m’a laissé toute flagada, ce qui n’est pas peu dire pour une série pour enfants.
The Man Who Never Was
Le dernier épisode aurait pu être sous-titré « La famille Smith mène l’enquête », puisque Luke y fait son grand retour. C’est marrant parce que c’est un personnage que j’ai toujours bien aimé, mais je l’ai trouvé assez fade dans cet épisode, comme si l’acteur n’y mettait plus aucune conviction.
Ce n’est pas bien grave, le reste de l’épisode, qui brode sur un mystérieux ordinateur révolutionnaire (toute allusion à Apple n’est qu’un produit de votre imagination voyons) et son concepteur qui freeze pendant les présentations (avec des aliens là derrière bien sûr), comprend de très bons passages.
Difficile de rester de marbre devant l’entretien que Sarah Jane effectue avec Joseph Serf et son directeur de la communication, tout en menaces voilées et en allusions pas du tout discrètes. Clyde et Rani méritent eux aussi une mention dans leur numéro de faux journalistes. Ces deux-là mériteraient largement quelques cameos dans Doctor Who, avec Eleven ils feraient une équipe de folie !
Cet épisode se conclut sur un montage d’images de la série (et de Doctor Who), et laisse la porte ouverte vers de nouvelles aventures. Bien sûr, la série ne sera pas poursuivie, mais c’est une belle manière de conclure ce très bon spin-off. En tout cas je vais vraiment garder un œil sur Daniel Anthony qui m’a vraiment épaté dans cette saison.
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