C’est chez Lhisbei que j’ai entendu parler de ce recueil pour la première fois, et dans un coin de ma tête, je me suis dit qu’il me fallait absolument le lire. J’ai donc profité des Dystopiales à la librairie Charybde pour aller l’acheter et le faire (doublement) dédicacer par l’auteur et Mélanie Fazi, qui a choisi et traduit les textes de cette anthologie.
En fouillant un peu dans mes souvenirs, j’ai découvert que j’avais déjà lu un texte de Lisa Tuttle, son roman co-écrit avec G.R.R. Martin, Windhaven (que j’ai personnellement connu sous le titre Elle qui chevauche les tempêtes).
Ceci dit, ce recueil n’a que peu sinon rien à voir avec ce roman. Ainsi naissent les fantômes se compose de six nouvelles fantastiques (à l’exception du Remède, légèrement connotée SF), accompagné d’une préface de Mélanie Fazi fort éclairante, et un entretien avec l’auteur qui l’est tout autant.
Je ne sais pas si c’est un choix de l’anthologiste, ou une caractéristique de l’auteur, mais presque tous sont des textes à la première personne, et racontés par des femmes. Les thématiques varient entre les nouvelles, même si on peut noter des motifs récurrents.
L’amour (quel cliché !) est au cœur d’un bon nombre de nouvelles, mais texte fantastique oblige, tout n’est pas rose, loin de là, surtout quand on se rend compte que Lisa Tuttle n’affectionne rien de plus que de parler des monstres qu’on garde à l’intérieur de soi.
Difficile de parler des nouvelles sans raconter leur contenu, et je répugne un peu à le faire. Sachez donc juste que chaque nouvelle est un délice à lire, si on peut ainsi décrire des textes dotés d’ambiances aussi malsaines et de conclusions qui ne peuvent que laisser horrifié ou au moins sérieusement mal à l’aise.
A vrai dire il m’est arrivé de sourire pendant ma lecture, pas parce que le texte est drôle, bien au contraire, mais parce que Lisa Tuttle maitrise la nouvelle fantastique avec un tel talent que c’est réel un plaisir de se laisser porter par sa plume. J’ai beaucoup apprécié les nouvelles où je devinais la fin (évoquée à demi-mots au milieu de l’histoire), ou tout autant celles au contraire qui m’ont surprise.
Ses histoires me rappellent certaines des nouvelles de Tanith Lee, mais là où Tanith Lee a un style plutôt baroque tout en détails, Lisa Tuttle adopte une écriture plus simple, qui pose des ambiances d’une efficacité impressionnante avec très peu de mots. Rêves captifs, qui ouvre le recueil, est absolument exemplaire dans le domaine.
Mais je pourrais vous citer toutes les nouvelles que j’ai appréciées au plus haut point. Il n’y a que les deux dernières que j’ai un (petit) peu moins aimé : Mezzo-Tinto parce que j’avais l’impression qu’il me manquait une référence, et La fiancée du dragon sans doute parce que j’étais perturbée par ce héros masculin après tant de femmes !
Bref, même s’il n’est pas facile à trouver, je vous conseille vivement la lecture de ce recueil. Quant à moi, je vais voir si je peux faire sortir quelques autres textes de Lisa Tuttle de la réserve de la bibliothèque où ils ont échoué !
Il est là, il me reste encore à le lire (peut-être suis-je une peu retenue par la peur d'être déçue, mes attentes se sont trop élevée avec tous les billets positifs que j'ai lus à son sujet).
RépondreSupprimerSur ma PAL, j'ai lu la préface que j'ai aimée, hâte de lire les nouvelles !
RépondreSupprimer@Cachou
RépondreSupprimerC'est un peu le problème (ça m'arrive souvent sur des bouquins), mais dans le cas présent j'ai pas déçue, les louanges étaient mérités.
@Lune
Faut passer le pas de cette très bonne préface alors ^^
Je l'ai beaucoup aimé aussi.
RépondreSupprimerLisa Tuttle a vraiment un univers à elle, il faudra que j'y revienne.
Pareillement ^^
RépondreSupprimerJ'ai hâte de le lire. Mais ce ne sera certainement pas pour 2011.
RépondreSupprimerOui mais ce qui est bien en ce moment c'est qu'on peut tout remettre à 2012 sans avoir l'impression de remettre ça aux calendes grecques :D
RépondreSupprimerAh justement j'ai aimé La fiancée du dragon, car cela changeait de personnage principal.
RépondreSupprimerEnfin sinon c'est un très bon recueil, j'ai beaucoup aimé, Tuttle manie vraiment avec brio toute la cruauté de ses nouvelles.
Oui elle est très douée pour ça ^^
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