En vacances, les choix cinématographiques sont parfois limités (surtout quand on n’accepte que les versions originales), si bien qu’entre Michel Ocelot et Lars von Trier, c’est ce dernier qui a gagné pour une petite séance cinéma avec ma maman.
En tout cas, ce n’est pas un film à aller voir lorsque la lune est presque pleine, quand on sort de la salle à 23h, on la regarde de travers !
Je ne sais pas trop quoi penser de Lars von Trier. En laissant de côté les polémiques sur le personnage, je me souviens avoir beaucoup apprécié certains de ses films (notamment Dogville), tandis que d’autres me laissaient bien plus sceptique (du coût j’évite même de les voir). Ses films ont toujours un côté assez malsain, qui passe plus ou moins bien selon le sujet.
Melancholia n’échappe pas à la tradition (je vous conseille une bonne comédie derrière histoire de trouver le sommeil). C’est un film étrange qui aborde les derniers jours de la Terre (qui va être percutée par la planète Melancholia) de façon très intimiste, du point de vue de deux sœurs et de leur proche entourage.
Le film s’ouvre sur une série de tableaux assez surréalistes sur fond du Tristan und Isolde de Wagner (la seule et unique ambiance musicale du film qui risque de vous hanter un moment), et de vues spatiales de l’approche de la fameuse planète Melancholia.
Puis on enchaîne sur la première partie, consacrée à la première des sœurs, Justine, pour qui une fête somptueuse est donnée par sa sœur à l’occasion de son mariage. Son avenir semble prometteur, mais la dépression la ronge, et au fur et à mesure de la soirée et des échanges acides entre les invités, tout se délite petit à petit.
La deuxième partie, consacrée à Claire, l’autre sœur, est plus intimiste. Dans sa maison isolée, vidée de ses invités (il ne reste que son mari et son fils), elle recueille une Justine au bout du rouleau tandis que la planète Melancholia approche.
Il s’agit d’ un film très noir, on s’en rend très vite compte, et non dénué d’une certaine ironie quand on voit Justine, la dépressive prendre les choses en main alors que la fin du monde approche et que sa sœur s’effondre dans des crises de panique.
J’ai vraiment du mal à avoir un avis sur ce film, qui laisse une sacrée impression de malaise. Il est difficile ceci dit de ne pas penser à The Tree of Life en le voyant (les tableaux, les images spatiales, la musique classique omniprésente, le côté décousu), même si les films sont complètement opposés dans l’esprit.
De la même façon que pour le Terrence Malick, j’ai relevé des passages de toute beauté (notamment la planète qui apparaît à l’horizon), mais aussi la performance des actrices, et des petits détails ouverts à interprétation (notamment ce 19e trou de golf à la fin), mais j’ai tout de même l’impression d’être passée à moitié à côté du film.
Ha ouais je me suis aussi demandée ce qu'il faisait là ce 19ème trou. D'autant que le mari (je ne sais plus comment il s'appelle) semble très fier qu'il y en ait 18.
RépondreSupprimerIl faudra que je vois Tree of Life un jour.
Nan mais en fait, c'est une conspiration, et tout le cercle d'atuan a été voir ce film, c'est ça ? XD (sinon c'était vachement bien et je plussoie pour le 19ème trou)
RépondreSupprimerJe ne l'ai pas encore vu, mais c'est au programme...
RépondreSupprimer@Tigger Lilly
RépondreSupprimerBah j'ai fouiné un peu, dans le jargon du golf ça désigne l'endroit où on va boire un coup une fois le circuit fini apparemment...
@Shaya
C'est un complot alien, tout à fait ^^
@Acr0
Tu me diras ce que tu en as pensé :)
Ce sentiment de malaise est très bien amené, et c'est tout l'intérêt du film àmha.
RépondreSupprimerCa ne fait aucun doute, mais j'avoue que j'ai du mal, c'est pas trop ma came ces temps-ci ce genre de chose...
RépondreSupprimerHaa c'est donc ça. Ca ferait un bon nom de bar du coup "Le 19ème trou" haha
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