dimanche 17 janvier 2010

Ma sœur est une sorcière – Diana Wynne Jones



L’autre jour, à la bibliothèque, j’étais en manque d’inspiration. Du coup je me suis rabattue sur de la jeunesse, histoire de changer, et j’en profite au passage pour écluser ma liste de lecture da la Cartographie du Merveilleux.

J’ai déjà lu du Diana Wynne Jones une fois, c’était le Château de Hurle, celui qui a donné lieu à la très belle adaptation de Miyasaki (le Château Ambulant, mon préféré). A l’époque, ce qui m’avait marqué, outre le fait que Miyasaki faisait toujours des adaptations très libres, c’est le coté un peu bizarre et inattendu de l’œuvre.

Ma sœur est une sorcière est un peu pareil. L’histoire démarre, avec deux enfants orphelins, Gwendoline, qui suit des études de sorcellerie, et son petit frère Eric (ou Chat, comme tout le monde l’appelle). Ils sont recueillis par le mystérieux Chrestomanci qui les prend sous son ailes et les emmène dans un étrange château.

La trame est très classique, mais la réalisation est assez originale. Gwendolyne, par exemple, a un petit quelque chose de Roald Dahl-ien dans son coté « peste ». Chat, lui, est un étrange personnage discret et peu sûr de lui (auquel on s’identifie facilement) mais surprenant dans certaines de ses réactions. Chrestomanci aussi, imprègne l’histoire par son aura étrange, de même que tous ces autres personnages dont les intentions sont toujours très troubles.

La magie aussi un coté très authentique, avec tout un rocambolesque dans les rituels : ingrédients magiques, formules sur papier, enchantements et objets magiques, sorts lancés en faisant des nœuds dans des mouchoirs, etc. L’univers dans lequel évoluent les héros est également assez rétro (vieilles automobiles, château anglais aux mille et unes pièces…).

Bref, Ma sœur est une sorcière a une certaine personnalité, et l’intrigue est suffisamment bien montée avec des mystères de ci et de là pour qu’on le lise avec une seule envie, connaitre la fin. Le petit plus, du moins dans l’édition que j’ai lu, c’est les nombreuses illustrations, petits détails et personnages, façon plume et aquarelle, qui contribuent à donner une atmosphère à cette histoire.

C’est donc un très bon roman jeunesse, bien monté, intelligent et original (tout en jouant sur les classiques). A noter qu’il fait partie d’un cycle de plusieurs ouvrages se déroulant dans cet univers particulier, mais pas forcément avec les mêmes personnages (dommage, j’adore Chat !).

6 commentaires:

Olya a dit…

Ca fait plusieurs fois que je passe sur des blogs dans lesquels on parle de ce livre ... je vais avoir envie de le lire je pense ... !

A Stranger In The Sky a dit…

Je l'ai lu ! Je l'ai lu ! Il y a quelques années, mais lu et relu. J'aimais beaucoup.

Et comme tu m'apprends qu'il y a des suites, je vais me renseigner.

(et oui, je ne parviens pas à dormir)

Vert a dit…

Faudra qu'on compare nos avis, pour celui-ci (Olya) et pour la suite (Adèle, essaye la tisane :P)

Acr0 a dit…

Ah, chouette :)
J'avais beaucoup aimé le Chateau de Hurle (mais n'ai jamais lu la suite)

Weirdaholic a dit…

Tout Diana Wynne Jones vaut le détour, à commencer par la saga Dalemark (beaucoup moins humoristique)... L'ennui, c'est que si les sagas Dalemark et Chrestomanci sont entièrement traduites en français (ou presque, certaines nouvelles sont toujours inédites), d'autres le sont à moitié, comme la saga Château (2 romans sur 3) ou Magids (là, c'est le deuxième roman qui a été traduit, et c'est un des meilleurs de DWJ, "La Conspiration Merlin" : on y apprend notamment la chanson idéale pour bercer des salamandres...) Sans DWJ, il n'y aurait probablement jamais eu de Neil Gaiman et de JK Rowling !

Vert a dit…

@F.
Neil Gaiman fait très souvent référence à Diana Wynne Jones, il a même préfacé un de ses livres. C'est une autrice que j'aurais aimé découvrir plus jeune, j'en ai moins envie maintenant. On verra quand Mini-Vert aura grandi un peu, ça sera peut-être l'occasion de l'accompagner ^^