Pour continuer dans la série du « printemps du cinéma désormais passé des films ultra simples mais qui déchirent quand même », continuons sur notre lancée avec le dernier (dernier né, et parait-il ultime) film de Clint Eastwood, Gran Torino.
Après l’Echange, un film d’époque certes très bien léché mais qui m’avait laissé un poil indifférente comparé à un Million Dollar Baby que j’avais tout bonnement adoré, j’ai beaucoup hésité à aller voir son petit dernier, mais finalement…
Gran Torino raconte l’histoire d’un homme, seul après la mort de sa femme, installé dans une banlieue de Detroit envahie par les immigrés. C’est surtout l’histoire d’un vieux con aigri et raciste, prompte à sortir l’arme à feu, qui n’aime rien ni personne, si ce n’est la bière, sa voiture de collection (la Gran Torino), et son chien.
Cependant, le fait d’interrompre une tentative de vol de sa voiture par son jeune voisin « face de citron » va quelque peu bouleverser son existence (et ses nains de jardin aussi…). Comme quoi même les vieux cons aigries ont du cœur, à leur manière.
Soyons francs, ce qui fait la qualité du film, ce n’est définitivement pas le scénario simple et prévisible (et cliché) au possible (quoique qu’on y prête guère attention car l’histoire est prenante quand même). C’est le reste : la mise en scène est simple et efficace, le personnage bourru de Walt Kowalsky est bien plus attendrissant que répulsif, la galerie de seconds rôles recèle quelques cas intéressants (notamment la Grand-mère Hmong, le coiffeur italien, et les fils de Walt…)…
…Et, surtout, de très bons dialogues qui fusent littéralement entre les différents personnages. J’ai rarement entendu des tirades d’insultes et de vents aussi jouissifs dernièrement, et c’est diablement agréable à entendre en VO.
Bref, Gran Torino n’est pas le genre de film qui révolutionne le cinéma, mais c’est un film bien carré bien fini. Il est à la fois drôle et émouvant, oscillant entre rires et larmes, avec plein de bons sentiments sans tomber dans le gnangnan le plus primaire (ce qui n’irait pas trop avec le personnage remarquez). C’est en cela que c’est un très bon film à ne pas rater, parce que c’est un cinéma efficace qui détend et qui touche en même temps.
Arfff je l'ai loupé celui là je suis dégouté :o( J'ai fait pire que toi pour le printemps du cinéma : je me suis rendu compte du truc lundi soir à 22h du coup j'ai pu me mater qu'un film le mardi... Très bon d'ailleurs : il s'agit d'Harvey Milk avec un formidable Sean Penn et un très bon Gus Van Sant (bien loin de ses délires intello-masturbatoires à la elephant, gerry, paranoïd park et consorts)
RépondreSupprimerEt sinon je suis à Saint-Julien ce week-end et j'ai pu récupérer Watchmen. Chouette, je vais le lire de ce pas :o)