lundi 21 février 2011

Les fils de l’air - Johan Héliot


Des fois, je suis jalouse, je ne me souviens pas d’avoir eu à ma disposition des romans aussi intelligents dans mon adolescence. Oh bien sûr il y a toujours eu de très bons auteurs avant Harry Potter (je garde de très bons souvenirs des polars de Christian Grenier), mais je me souviens surtout de beaucoup de séries très à la chaine (genre Chair de Poule et confrères).

Bref quand je vois des petites pépites comme les Fils de l’air, je regrette que ça n'ait pas existé plus tôt. Imaginez un peu, c’est publié dans une collection jeunesse dédiée à l’Uchronie, même qu’elle s’appelle Ukronie. C’est déjà une chose d’avoir des vraies collections de SF comme Autres Mondes, mais là c’est hyper spécialisé quand même. J’adore !

Les Fils de l’Air est donc une uchronie qui débute avec la fuite de Louis XVI et de sa famille, non pas en carrosse destiné à être arrêté à Varennes, mais à bord d’un ballon dirigeable, avant de gagner l’Amérique en bateau, où, avec Benjamin Franklin, il fondera une brillante entreprise de ballons dirigeables qui va grandement changer la face du monde.

Tout cela, on le suit par le regard de sa fille Charlotte (alias Marie Thérèse de France), passionnée par les voyages dans les airs, plutôt maligne, et du genre obstinée. Ce n’est pas le personnage du siècle, mais ça aurait sans doute été mon héroïne si j’avais lu ce roman plus jeune.

L’histoire se lit avec plaisir : elle est facile d’accès et les chapitres s’enchainent avec plaisir, mais en même temps, elle requiert (à mon avis) un minimum de connaissances historiques pour l’apprécier à sa juste valeur (c’est quand même assez pointu sur l’histoire des Etats Unis, et tout le monde n’a pas joué à Day of the Tentacle dans sa jeunesse…).

Si les péripéties sont relativement classiques, la réécriture est plutôt chouette, surtout pour le personnage de Louis XVI qui s’en prend souvent plein la tronche en cours d’histoire. Le portrait qu’en tire ici Johan Héliot est tout de même plus nuancé…

Pour être honnête, en écrivant cette chronique, je me suis rendue compte que j’avais oublié la moitié de l’histoire, à peine une semaine après, ce qui explique la brièveté de ce billet. Cependant, pour la SF jeunesse, c’est un très bon cru, facile d’accès et intelligent. A recommander à tous les ados de votre entourage, c’est un excellent moyen de réviser !

Et ça me fait un livre de plus pour mon Winter Time Travel, lu grâce à l’avis très enthousiaste de BiblioMan(u).


CITRIQ

6 commentaires:

Endea a dit…

J'ai découvert Heliot dans le Bifrost consacré à l'uchronie et je viens d'achever "Seule la lune le sait" pour le même challenge ^^
C'est un auteur à découvrir et à suivre à mon sens, et tu as parfaitement raison sur les pré requis historiques nécessaires à l'abord de ce genre littéraire.
Moi aussi j'aurais aimé avoir de tels livres lors de mon adolescence car à mon époque très lointaine, mdr, on passait presque directement de la lecture enfantine à la lecture adulte, ce qui était un peu raide.

El Jc a dit…

Une collection bien sympathique en effet. Ta chronique, celle de Manu et d'Anudar me rappelle qu'il dort sur ma Pal depuis sans doute trop longtemps maintenant.

Vert a dit…

@Endea
J'accroche pas toujours aux bouquins de Héliot, mais il fait des choses très intéressantes, ça c'est sûr ^^
(et je pense ceci dit que l'uchronie peut être un moyen plus ludique de s'intéresser à l'histoire... de toute façon c'est ludique à la base comme genre...)

@El Jc
Faut pas te gêner pour le lire, vu sa taille c'est une lecture d'un jour en plus ^^

shaya a dit…

Je note ! Sa quête d'espérance m'a beaucoup plu, et merci pour la découverte, je connaissais pas cette collection !

Malorie Leduc a dit…

Et voilà qui va rejoindre ma liste de livres à lire. Très tentant. Au fait, j'adore ta nouvelle bannière !

Vert a dit…

Je suis ravie qu'elle plaise, elle a donné bien du fil à retordre à celle qui l'a dessinée ^^