Je crois que si je voulais être un auteur de romans jeunesse, j’aimerais bien être Clive Barker. Ou Roald Dahl, dans un autre registre. Mais en tout cas, Clive Barker, dont j’ignorais pratiquement l’existence avant d’ouvrir Abarat, me plait de plus en plus.
Ses romans jeunesse sont des vrais romans jeunesse : ils sont merveilleux et terrifiants à la fois, et ne prennent pas les enfants pour des petites choses fragiles et stupides qu’il faut choyer, bien au contraire. En tout cas, c’est vrai pour le voleur d’éternité.
Harvey Swick est un enfant qui trouve sa vie morne et ennuyeuse, jusqu’au jour où un être étrange, Rictus, vient lui proposer de séjourner dans la merveilleuse maison de Mr Hood, sorte de pays des vacances.
C’est un univers magique fait de jeux à longueur de journée, où chaque journée commence au printemps, continue en été le midi, poursuit avec l’automne et Halloween en début de soirée, et enfin l’hiver et Noël le soir (avec des cadeaux !).
Bref, un monde de rêve, où tous ses vœux ou presque sont exaucés. Mais comme toujours (surtout quand le livre est édité dans la collection « Pocket junior frissons », les apparences sont bien évidemment trompeuses.
C’est un roman qui se lit très vite, car une fois passé les deux premiers chapitres d’introduction, l’univers de la Maison des rêves nous happe littéralement. Il y a la magie du lieu, le malaise qui s’installe peu à peu (le personnage de Lulu, les étranges cadeaux, les soirées d’Halloween qui ne sont pas que des jeux), et comment Harvey va arriver de se sortir de là.
A cela, il faut ajouter (un poncif Barkerien ?) des illustrations intérieures pour chaque chapitre, qui sont souvent délicieusement glauques. Bref, dans le genre bouquin trouvé à 80 centimes chez un bouquiniste, c’est une bonne affaire !
A essayer à l'occasion, Martlet m'avait déjà mis à la bouche avec Imajica il y a quelques semaines...
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