Le temps fut – Ian McDonald

Voilà bien longtemps que je n’avais pas consacré un peu de temps à Ian McDonald, un auteur que j’apprécie pourtant beaucoup. Heureusement, la collection Une heure-lumière est là pour me permettre une petite escapade dans ses univers, en attendant que je me replonge dans sa trilogie lunaire.

Le temps fut suit les pas d’un bouquiniste qui trouve lors de la liquidation d’une librairie un curieux recueil de poèmes dans laquelle est glissée une lettre d’amour. En cherchant à en apprendre plus les deux correspondants, il finit par identifier deux soldats de la seconde guerre mondiale, qui partagent un bien étrange secret.

Dès les premières lignes, on se doute que cette histoire cache un voyage dans le temps, et l’auteur ne révolutionne clairement pas le genre avec sa novella assez prévisible dans ses rebondissements. Mais Le temps fut est un texte qu’on apprécie plus pour le voyage qu’il propose que pour sa destination.

On y suit en parallèle la quête de vérité d’un bouquiniste passionné par son métier (ce qui plaira à n’importe quel amateur de livres) et l’histoire d’amour sans chichis et touchante de deux hommes en pleine guerre.

J’ai bien aimé la façon dont les deux récits s’entremêlent (dans un joyeux désordre typique de ce genre de récit) et j’ai également apprécié l’atmosphère qui se dégage de l’ensemble du livre : Ian McDonald rend très vivants tous les lieux décrits, et on aurait presque envie de se faire une petite balade touristique dans des régions où il semble ne faire que des temps froids et humides.

J’ai malheureusement un peu trop maltraité cette lecture en m’endormant dessus pendant une semaine pour l’apprécier à sa juste valeur (quel gâchis, ne faites jamais cela !), mais j’ai tout de même passé un bon moment avec cette novella classique mais pleine de jolies moments, qui m’a donné envie de replonger dans les écrits de Ian McDonald.

Infos utiles : Le temps fut (Time Was) est une novella de Ian McDonald parue en 2018 en VO et publiée en français en 2020 dans la collection Une heure-lumière du Bélial’. Traduction de Gilles Goullet. Couverture d’Aurélien Police. 139 pages.

D’autres avis : Au pays des Cave Trolls, De livres en livres, Les lectures de Xapur,  Les lectures du Maki, Livrement, Un papillon dans la lune

Projet Maki Semaine 23 / S4F3 Semaine 1