Cela faisait déjà un bon moment que j’avais promis à Monsieur de commencer ce cycle de fantasy, et déjà deux ans que j’essayais de profiter de l’été pour m’y coller. Équipée d’une nouvelle liseuse bien plus agréable à manipuler que le gros pavé de 781 pages (et avec éclairage intégré !), il était plus que temps pour moi de me lancer dans les aventures du Tueur de rois.
Premier tome d’une trilogie, Le nom du vent nous emmène dans une auberge située dans un coin reculé du monde, où le tenancier est loin d’être un simple aubergiste, comme il l’explique si bien lui-même :
« J’ai libéré des princesses retenues dans les tumulus de rois. J’ai incendié la ville de Trebon. J’ai passé une nuit en compagnie de Felurian et m’en suis sorti la vie sauve et en possession de tous mes esprits. J’ai été chassé de l’Université à un âge où la plupart n’y sont pas encore admis. J’ai suivi des pistes au clair de lune que personne n’oserait même évoquer en plein jour. J’ai conversé avec des dieux, aimé des femmes et écrit des chansons qui tirent les larmes aux ménestrels.Vous avez sans doute entendu parler de moi. »
Kvothe de son vrai nom, cet aubergiste atypique a accumulé les noms et les surnoms, y compris celui très mystérieux de « Tueur de roi ». Et pour savoir comment il a obtenus ceux-ci, il falloir écouter le récit de ses aventures depuis sa plus tendre enfance.
Sous la forme d'un récit à la première personne ponctué d'interludes, nous voilà donc plongés dans l'histoire de ce héros qui m’a évoqué autant Ged de Terremer (pour ses nombreux talents, magiques notamment) que Fitz de L’Assassin royal (pour la façon dont le destin s’acharne sur lui et pour sa tendance à toujours plonger droit dans les ennuis).
D’abord membre d’une troupe de comédiens ambulants, ce jeune garçon très doué va traverser toutes sortes d’épreuves avant d’être admis à l’Université, école de la magie locale où les places sont chères (au propre comme au figuré), au grand damne de Kvothe, sans un sou et pas toujours prompt à rentrer dans le rang du fait de sa vive intelligence.
Reprenant le schéma classique du héros qui fréquente l’école de magie, Le nom du vent est une lecture très plaisante pour les amateurs de fantasy avec son vaste univers qui ne demande qu’à être exploré, son système de magie intéressant et son héros plein de ressources promis à un grand destin.
Du classique donc, mais porté par une très jolie plume (m’est avis que ça doit être un délice en version audio), une narration intéressante (qui alterne entre le récit du passé de Kvothe et son présent dans l’auberge qui permet parfois de prendre un peu de recul) et avec quelques détournements sympathiques de certains poncifs pour ne pas être trop classique (notamment pour certaines créatures).
Personnellement, bien que blasée des gros cycles de fantasy, j’ai passé un très bon moment avec ce livre qui se lit très vite en dépit de son épaisseur. J’émets juste quelques réserves sur ce héros un peu exaspérant à force de tirer avec aisance de nombreuses situations (le récit à la première personne n’arrange rien à l’affaire d’ailleurs, faute d’un autre point de vue). Je regrette également un peu que ce tome donne l’impression d’une histoire qui vient tout juste de démarrer.
Cependant je suis assez curieuse de lire la suite des aventures de Kvothe. D’abord pour en savoir plus sur le mystère qui obsède Kvothe, mais aussi pour savoir pourquoi Patrick Rothfuss s’embête avec ce mode particulier de récit. Je me doute bien que les interludes n’ont pas juste vocation à servir d’interlude, et j’attends de voir comment passé et présent vont se rejoindre.
Affaire à suivre donc, mais pas tout de suite. Déjà parce que le tome 2, La peur du sage, est un sacré pavé (deux tomes en français). Mais aussi parce que le tome 3 n’est pas encore sorti, et figurez-vous qu’il est attendu depuis aussi longtemps que la suite du Trône de fer, comme quoi y’a pas que G.R.R. Martin qui est à la bourre !
Amateurs de fantasy, si vous n’avez pas encore lu Le nom du vent, jetez-vous dessus, car ce cycle n’aura aucun mal (une fois terminé) à se hisser au niveau des grands cycles du genre. Passez par contre votre chemin si vous êtes allergiques aux grands archétypes du genre. Quant à tous ceux qui comme moi, se situent quelque part entre les deux, n’hésitez pas à tenter l’aventure. Sans révolutionner le domaine, Le nom du vent est une lecture prenante portée par une belle écriture. On a vu pire comme lecture de vacances !
781 p. |
je me suis régalée avec cette lecture que j'ai mis du temps à sotir de ma PAL. ET je n'ai pas été déçue le moins du monde. Je partage tes réserves concernant Khove. :-)
RépondreSupprimer@lutin82
SupprimerIl est un peu énervant parfois, hein ? :)
Vraiment bien aimé.
RépondreSupprimer@Gromovar
SupprimerC'est mieux ou moins bien que L'enfant de poussière ? ^^
Un pur plaisir de lecture !
RépondreSupprimerPar contre, concernant "l’impression d’une histoire qui vient tout juste de démarrer", je préfère ne pas te dire que cette trilogie pourrait n'être qu'une introduction pour Rothfuss... >.<
@Baroona
SupprimerJe crois l'avoir entendu à quelque part... on ne les arrête pas ces auteurs !
Ça a l'air pas mal du tout :) Mais quelle idée de se lancer dans une série qui n'est pas terminée :(
RépondreSupprimer@Alys
SupprimerLe lobbying de Monsieur a payé ^^
Je me demandais si ça pourrait pas être bien tout de même (je deviens un peu méfiante avec la fantasy) et puis "Mais aussi parce que le tome 3 n’est pas encore sorti, et figurez-vous qu’il est attendu depuis aussi longtemps que la suite du Trône de fer, comme quoi y’a pas que G.R.R. Martin qui est à la bourre "
RépondreSupprimerOui non merci, salut, bisous XD
@Tigger Lilly
SupprimerJ'étais sûre que ça serait ta réaction ;p
:D :D :D
SupprimerJe suis complètement d'accord sur le fait que ce n'est que le début d'une histoire, les autres tomes le confirment pour moi. C'est tellement dommage que la suite mette autant de temps à s'écrire !
RépondreSupprimer@Shaya
SupprimerJe ne vais pas me presser alors ^^
Déjà tentée, et ton billet n'arrange rien ^^ ! Mais j'ai d'abord "L'Assassin Royal" à finir (il me reste 4 tomes, dans la version française), que j'ai repris il y a peu avec le dernier cycle.
RépondreSupprimer@Brize
SupprimerTu as déjà de quoi t'occuper un moment avec L'Assassin royal ^^
C'est à la plume que j'ai accroché - et quelle traduction de Colette Carrière ! - et à l'univers aussi. C'est vrai qu'il faut passer outre les facilités de Kvothe à se sortir de toutes situations. On est bien d'accord, que ce soit G.R.R. Martin ou Patrick Rothfuss, notre patience est mise à rude épreuve (bien que je préfère l'histoire du deuxième). Mais d'ici à ce que tu aies dévoré le deuxième tome, peut-être que le troisième sera paru ?
RépondreSupprimer@Acr0
SupprimerJe vais prendre mon temps au cas où :D
Ce livre est dans ma PAL numérique depuis....heu....tout ça, je n'en entends que du bien donc c'est sûr que je le sortirai mais comme la suite prend son temps je prends le mien ^^
RépondreSupprimer@Elhyandra
SupprimerC'est une bonne stratégie !
Lu en VO, après une petite hésitation, car à la lecture du prologue, j'ai trouvé la langue originale encore plus belle et poétique.
RépondreSupprimerCa a été un énorme coup de coeur. C'est d'autant plus dur de devoir attendre la suite...
@Bat Zena
SupprimerJe fais bien de ne pas me presser alors ^^