mardi 28 juin 2016

Gabriel Knight : Sins of the fathers (20th anniversary edition)


Gabriel Knight est le héros de trois jeux d’aventure parus entre 1993 et 1999. Bien qu’ils ne soient vraiment pas faciles (entre les énigmes tordues et les morts fréquentes dans certains passages), j’avais adoré y jouer car l’histoire et les personnages étaient très bien fichus, avec une ambiance de polar surnaturel. J’avais déjà chroniqué les deux premiers volets ici, et le troisième là.

Récemment, une édition remasterisée du premier jeu est sortie, j’ai donc profité des soldes estivaux sur GOG pour en faire l’acquisition (en fait j’ai acheté un autre jeu pour l’avoir gratuitement mais chut !). Et j’ai replongé immédiatement dans l’ambiance.


Gabriel Knight est un écrivain plus ou moins raté qui tient une librairie à la Nouvelle Orléans (enfin plus précisément il laisse son employée, Grace, la tenir –et il ne la paye même pas !). Lorsqu’il n’est pas occupé à draguer à droite ou à gauche, ou à souffrir d’affreux cauchemars, il s’intéresse aux meurtres vaudous qui se multiplient à la Nouvelle-Orléans pour alimenter son nouveau livre.

Il va donc devoir se documenter, interroger des personnes, ramasser des objets et résoudre nombre d’énigmes pour faire la lumière sur cette histoire, tout en explorant son propre passé (mais je n’en dirais pas plus à ce sujet). Du pur point’n’click donc !


Même sans l’interface modernisée et les graphismes remis au goût du jour, je pense que j’aurais replongé sans peine dans cette aventure car elle est rudement bien écrite et bien documentée, avec une tension qui s’installe doucement au fur et à mesure que les journées passent. Le jeu original était déjà excellent à tout point de vue (y compris le doublage et la musique), l’édition 20e anniversaire permet d’en profiter encore plus.

Le principal changement dans cette nouvelle édition est au niveau des graphismes, revues de fond en comble : si on garde le même genre de perspective, on passe de ça :


A ça :


Les nouveaux décors sont de toute beauté, tout comme les cinématiques (qui avaient déjà de la gueule pour l’époque). Pour les personnages mon jugement est un peu plus réservé, ils sont bien sûr bien plus jolis que lorsqu’ils étaient tout pixélisés, mais leurs mouvements sont très rigides et ils passent un peu trop souvent à travers les murs pour un jeu aussi récent.

Les doublages ont également été refaits. Je regrette un peu la perte des voix originales plutôt classes (Tim Curry, Mark Hamill) mais les nouvelles fonctionnent très bien, je ne me suis d’ailleurs même pas rendue compte au début qu’il ne s’agissait pas des mêmes ! L’excellente bande-originale de Robert Holmes a également été revue, pour un résultat nettement moins « synthé » :

Version 1993 :



Version 2014 :



Côté gameplay presque rien n’a changé, si ce n’est que les différentes commandes ont été remplacées par un bouton unique et qu’on peut désormais faire apparaître les éléments interactifs sans balayer scrupuleusement l’écran à la souris.

Le déroulement du jeu n’a pas tellement changé (il y a juste quelques nouvelles énigmes), mais il a été rendu plus cohérent : les lieux se débloquent lorsqu’ils sont nécessaires, ce qui évite de trop tourner en rond. Le magnétophone qui enregistrait les dialogues est remplacé par un journal où ne sont notées que les informations pertinentes. Et lorsqu’on bloque, il est toujours possible d’ouvrir le module d’aide très bien pensé qui propose différents indices avant de donner franchement la solution.

A noter que cette nouvelle version jeu inclut également le comic d’accompagnement (à lire en cours de partie pour comprendre le background) et des bonus plutôt sympathiques (artworks, interviews des concepteurs et comparaisons entre les deux versions du jeu) qu’on débloque au fur et à mesure de notre progression.


Bref mis à part les graphismes (qui ne sont pas à proprement parler mauvais mais on sait faire mieux je pense !), cette nouvelle édition de Gabriel Knight est une excellente occasion de découvrir ou de redécouvrir un classique du jeu d’aventure. Peut-être même qu’elle ouvrira la porte à un quatrième volet, ceci dit s’il faut rénover le deuxième volet avant, il y a du boulot en perspective !

(Gabriel Knight II étant un excellent jeu d’aventure en matière de scénario, mais qui a la malchance d’être un FMV – un jeu vidéo filmé pour faire simple- avec des acteurs absolument pas convaincants et un doublage français tellement mauvais qu’on a du mal que cela puisse exister).

5 commentaires:

Tigger Lilly a dit…

Ça a l'air cool !
C'est quoi l'autre jeu alors ? :p

Vert a dit…

@Tigger Lilly
Firewatch, mais je le garde pour les vacances celui-là ^^.

Lorhkan a dit…

Firewatch est absolument génial. ;)

Je n'ai jamais mis le nez dans un Gabriel Knight, mais ça m'a l'air bien sympa, surtout avec cette remasterisation.

Mariejuliet a dit…

Ohhh mais c'est que ça à l'air bien sympa comme jeu !

Vert a dit…

@Lorhkan
Je l'ai acheté par ta faute, tu peux le défendre ;p

@Mariejuliet
Il l'est !