mardi 20 décembre 2011

Le Roi Lion - Roger Allers & Rob Minkoff


Dans ma famille, on n’est pas très portés sur le genre Disney, et je suis passée à côté des trois quarts de ces films dont tout le monde connaît les chansons sur le bout des doigts. Ça ne m’a jamais manqué (à part peut-être au Trivial Pursuit), et à vrai dire j’ai beaucoup de mal avec ces dessins animés mignons et très lisses la plupart du temps.

Mais il y a un Disney qui m’a marqué, assez pour que je tanne ma mère pour aller le voir une deuxième fois au cinéma (alors qu’elle n’aime pas les dessins animés). Assez pour acheter la BO sur cassette (en VO, j'étais déjà bien atteinte à l'époque dans le genre...), pour emprunter la VHS à une copine au lycée pour le re-revoir, et enfin pour se faire offrir le DVD, le re-re-revoir avec les yeux toujours humides (merci Olya pour ce merveilleux cadeau !).

Il s’agit du Roi Lion, et comme je pars du principe que c’est un classique, je raconte toute l’histoire sans vergogne, soyez prévenus !

Ce dessin animé est sorti en 1994, et à l’époque il se démarquait de ses prédécesseurs par son sujet : au placard les adaptations de contes de fées au profit d’une histoire quasiment dénuée de magie (bon ok les animaux parlent, et alors ?), et au ton plutôt dur.

L’histoire est celle de Simba, fils de Mufasa, a.k.a. le roi de la savane, comme vous l’apprendrait n’importe quel documentaire animalier. Sauf qu’ici il gouverne réellement avec sagesse au lieu de bouffer tout ce qui passe, c’est un Disney quand même, restons sérieux. Simba a un oncle, Scar, qui n’a pas beaucoup apprécié d’être écarté du trône et qui ne rêve que de devenir roi lion à la place du roi lion. Il met donc tout en œuvre pour faire le ménage devant lui, en tentant de faire disparaitre Mufasa comme Simba.

Après une première tentative ratée, il arrive à ses fins grâce à ses acolytes hyènes hystériques. Mufasa meurt (sur une sublime musique de Hans Zimmer), et Simba s’en sort de justesse et s’enfuit au loin, persuadé d’être responsable de la mort de son père. Heureusement, il rencontre dans son exil, Timon et Pumbaa, un suricate et un phacochère vivant de leur côté, qui vont lui redonner le goût de la vie (en chanson s’il vous plait), jusqu’à que son passé le rattrape, et qu’il finisse par rentrer dans la savane, expulser le vil oncle, reprendre son trône et boucler la boucle…


Le Roi Lion est une histoire assez classique finalement, et c’est ce qui fait qu’elle fonctionne bien : elle est simple, et surtout elle est parlante. Point de vilaine sorcière ici, juste un oncle jaloux, et encore, au deuxième visionnage on lui trouve un côté un peu prétexte.

Le vrai ennemi de Simba dans ce film, c’est sa culpabilité face à la mort de son père qu’il pense avoir provoqué (mort particulièrement violente soit dit en passant, c’est sans doute ce qui donne sa force à l’histoire aussi). Et c’est en acceptant la mort de son père, en faisant son deuil, qu’il devient définitivement un adulte et trouve la force de rentrer chez lui.

(oui je suis en train de psychanalyser le Roi Lion, et alors ?)

Notez d’ailleurs qu’il le fait en étant toujours persuadé d’être responsable de la mort de son père, ce qui est sacrément courageux de sa part. Heureusement, Scar étant un méchant, et les méchants ne pouvant jamais s’empêcher de révéler leurs plans, Simba finit par apprendre la vérité et boute le vil oncle hors de son trône. Mais finalement, c’est sa propre culpabilité qu’il a fini par vaincre.

Il n’y a pas que le fond dans ce film qui vaut le détour, la forme est pas mal aussi, avec une histoire qui se déroule en Afrique, ce qui nous sort un peu des bons vieux univers occidentaux, visuellement mais aussi auditivement.

Les paysages sont de toute beauté, et le film est porté par une très belle bande-originale. Il y a bien sûr des chansons mémorables. Hakuna Matata est certainement la plus connue, mais j’avoue un faible pour la chanson de Scar, Be prepared !, particulièrement épique. Et ne parlons même pas du reste de la BO, une très belle composition de Hans Zimmer (qui lui a valu un oscar, le seul d’ailleurs !).

Et puis n’oublions pas les facéties de Timon et Pumbaa, les discours de Zazou, Mufasa interprété par James Earl Jones en VO (Dark Vador en papa lion, ça en impose je trouve !). Je m’emballe un peu, mais ce dessin animé le mérite amplement !



A titre de comparaison, je me suis amusée à revoir dans la foulée Aladdin et La Belle et la Bête, qui datent de la même époque, et à part quelques belles trouvailles visuelles (quoique les débuts de la 3D dans La Belle et la Bête ont pris un sacré coup de vieux), l’émotion est bien moindre. Je suis vraiment pas une fille à Disney je crois !

7 commentaires:

  1. Je ne le dis qu'à toi, mais j'ai aussi pris grand plaisir à revoir ce dessin animé, le seul d'ailleurs que j'ai vu depuis les Disney des années 90, aucun des "récents" ne m'ayant tentée (je n'aime pas l'humour à plusieurs vitesses, et je trouve généralement le rythme trop rapide pour moi). On a regardé ça avec mes filles (nées en 92 et 93), autant dire qu'elles ont grandi avec, et on avait une cassette audio qu'elle se passaient (mais pas la télé) : qu'est-ce que c'était bien Hakuna Matata ! Quant à l'Afrique, elle est quand même vraiment de carte postale, comme la société mise en scène d'ailleurs ou les braves zèbres vont saluer bien bas celui qui les bouffera quelques jours plus tard...

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  2. Oh làlà le Roi Lion ^^
    Je me souviendrai toujours du début, lorsque les animaux viennent au rassemblement accueillir le nouveau né, rien que ce passage vaut le détour.
    Bon sinon j'ai vu très peu de Disney dans les dernières sorties mais j'aimais beaucoup quand j'étais petite (forcément j'ai un peu baigné dedans tout de même), notamment les 101 dalmatiens et Rox et Rouky ....

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  3. Haaaaan, le Roi Lion *_* Personnellement j'ai été nourrie aux Disney, et excepté les nouveaux qui manquent cruellement de chansons, les anciens ont un charme fou à mes yeux ! La belle au bois dormant c'est juste magnifique pour moi !

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  4. Contente qu'il t'ait fait plaisir :D

    Le Roi Lion, avec Aladdin sont mes deux Disney préféré. Je crois que je les connais toujours par coeur.
    J'ai pas particulièrement été élevée au Disney (on avait aucune cassette par exemple (de toute on avait pas de télé quand j'étais petite - elle est arrivée que quand j'avais une dizaine d'années).

    Bref, et sinon, j'avais appelé l'une de mes chattes Zazou :)

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  5. @SBM
    Oui c'est très carte postale comme Afrique (je me faisais la même réflexion sur les gazelles moi xD), mais c'est un Disney, il ne faut pas trop en demander non plus ^^

    @Endea
    Alors que moi je n'ai jamais vu Rox et Rouky, et les 101 dalmatiens j'ai dû voir le film, peut-être...

    @Shaya
    ... D'ailleurs je n'ai pas vu la Belle au bois dormant non plus xD

    @Olya
    Elle fait des discours aussi rébarbatifs ta Zazou ? :D

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  6. Nan, ma Zazou elle était trop forte. Il suffisait que je crie son prénom et elle venait, même si elle était au fond du jardin.

    Et je lui disais : Couché ! En montrant le sol, et elle le faisait. Fiou, ma Zazouille, c'était l'une de mes premières chattes à moi que d'à moi, et je l'adorai.
    Bon, avant y'avait eu Nénuphar aussi, son sosie (toute noire) et qui était aussi trop gentille.

    Fin bref, maintenant y'a Piwee :D Mais elle se couche pas quand je lui montre le sol. Mais elle saute sur le lit quand je claque des doigts, c'est déjà ça.

    Hein, quoi ? On me dit que j'envahis ton espace "Roi Lion" pour parler de chat :D Bon, j'arrête.

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  7. Chat, lion, c'est une grande famille xD

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