jeudi 1 septembre 2011

Vingt mille lieues sous les mers - Jules Verne


C’est un peu étrange, de remettre le nez dans l’œuvre de Jules Verne. J’ai adoré les quelques romans que j’ai lu de lui au collège (Les enfants du capitaine Grant, Voyage au centre de la Terre et celui-ci), mais c’est le genre de texte qu’on craint de relire, de peur de ne pas retrouver l’émerveillement de la première lecture.

Mais entre le challenge Jules Verne d’Isil et la lecture du mois d’août du Cercle d’Atuan, il était temps de replonger (sans mauvais jeu de mot) dans cette œuvre qui a inspiré tant d’auteurs de SF, et tout particulièrement un de ses titres les plus connus : Vingt mille lieues sous les mers.

Alors qu’il cherche à élucider le mystère de certaines attaques sur des navires, le professeur Arronax, accompagné de son fidèle serviteur, et de Ned, fier chasseur de baleines, se retrouve prisonnier à bord du Nautilus. Ce merveilleux sous-marin est dirigé par le très mystérieux Capitaine Nemo (c'est-à-dire personne !), qui a juré de ne plus jamais remettre le pied sur terre, fâché qu’il est avec le genre humain.

Les voilà embarqués bon gré mal gré dans un périple sous la mer, à travers tous les océans du globe, du Pacifique à l’Atlantique, en passant par la Méditerranée et l’Antarctique, où l’on visite cimetières de navires, ruines englouties, forêts sous l’eau et autres merveilles… nul besoin d’aller explorer les planètes lointaines, certains trésors sont juste sous nos pieds.

Il n’y a pas à dire, Jules Verne vieillit plutôt bien. Certes, l’écriture a un petit côté désuet, certaines explications pourront vous faire hausser un sourcil (ou deux), sans parler de quelques conceptions du monde un peu désuètes, mais pour le reste Vingt mille lieues sous les mers n’a rien perdu de sa force évocatrice.

Difficile de ne pas être émerveillé à la lecture, face au petit bijou de technologie qu’est le Nautilus (comme quoi le merveilleux n’est pas qu’une histoire de fantasy) et devant les paysages sous-marins qu’il nous emmène visiter.

Cela tient principalement à la précision de l’auteur, qui s’est beaucoup documenté pour écrire cette histoire, et qui sait inventer des idées tout à fait cohérentes pour combler les trous. Du coup on y croit, et ses descriptions sont un délice à lire… dans une certaine limite cependant.

Le seul gros défaut se trouve en effet dans sa tendance à l’énumération, qui fait qu’on se retrouve parfois avec des pages entières listant des poissons, ce qui est, soyons honnêtes, carrément barbant. A survoler de toute urgence, même si certaines sont rigolotes lorsque Ned y va de ses commentaires culinaires.

On pourrait reprocher aussi une intrigue qui finit en queue de poisson comme si l’auteur était à court d’idées, et des personnages assez superficiels, qui semblent là uniquement pour le plaisir du voyage. Mais ce n’est pas bien grave, d’autant plus que le peu de détails révélés sur le capitaine Némo a sans doute plus que contribuer à rendre le personnage encore plus mystérieux (et ce faisant plus populaire encore).

Bref, du haut de ses quelques 140 années, Vingt mille lieues sous les mers se porte fort bien, et sa relecture se fait avec plaisir. Un peu comme les aventures de Tintin, ce roman d’aventure se relit toujours avec plaisir. Même que j’ai envie de lire d’autres Jules Verne désormais, Isil sera contente !

Avis des autres atuaniens : Maëlig, Rose, Spocky, Tigger Lilly

CITRIQ


11 commentaires:

  1. Il m'attend sagement dans mon reader. Mais j'ai un peu peur en fait de le lire maintenant ... Les énumérations, c'est pas mon fort :D

    Mais je testerai bien un jour va !

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  2. 140 ans ! Dites donc, on ne voit plus le temps passer !

    Il faudra que je me le relise, c'est une oeuvre fondatrice pour tout adepte du steampunk qui se respecte !

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  3. @Olya
    Suffit de les sauter, c'est pas bien dur et c'est autorisé par Daniel Pennac ^^

    @Orkan
    Tu me feras pas croire que tu l'as lu l'année de sa sortie :D

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  4. J'avoue avoir sauté des lignes lors des énumérations aussi :D

    Si tout va bien et que mon nez se débouche (et mon cerveau aussi par la même occasion) un peu, je ferai mon billet demain.

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  5. Faut faire une petite balade en mer avec le Nautilus, ça te fera du bien aux sinus :D
    (la piscine marche bien aussi mais c'est moins fun)

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  6. J'ai un peu décroché du Cercle d'Atuan par manque de temps... et j'ai raté cette lecture commune. Bon, quand je retrouve le temps et l'énergie je reviens faire un tour sur le forum.

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  7. On t'accueillera comme toujours avec plaisir :)

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  8. Ce livre a été le premier (et pour le moment) le seul que j'ai lu de cet auteur, et j'avoue avoir été 'légèrement' exacerbé par les énumérations nombreuses, et pour la plupart inutile, sauf pour Conseil (un être sans caractère aucun). L'histoire, je l'ai apprécié, mais les personnages, surtout Ned, m'ont réellement surpris par leur manque de conviction, on n'y croit qu'à moitié, mais le plaisir de cette lecture n'est pas dans les personnages, quoique, mais pour les lieux.
    Le livre, et par extension, son histoire a quelque peu mal vieilli, on sourit plus que l'on grimace à la lecture de certains passages. Mon prochain sera surement l’île mystérieuse, car on peut considéré ce roman comme une 'suite'.

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    1. Ah oui Tigger Lilly m'avait dit en quoi c'était une suite, il faudra que j'y jette un oeil un jour (lointain ^^)

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  9. J'ai vraiment apprécié ce livre, j'ai créé une carte avec les la trajectoire du Nautilus.
    http://mapaparavintemilleguassubmarinas.blogspot.com.br

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  10. @Nilson Frederico
    Chouette initiative ^^

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