Il ne faut jamais lésiner la valeur d’un bon bouquin pour se distraire et se détendre. Dans le genre, j’en ai déniché un pas mal l’autre jour à la bibliothèque, même que je lorgnais dessus depuis un moment à Gibert…
Bref je continue mon exploration de la littérature de l’imaginaire francophone en m’attaquant à l’œuvre de Mr Johan Héliot, qui vaut largement celle de Fabrice Colin. On y retrouve toujours cette tendance française à mélanger styles et genres et à s’amuser dans le domaine du steampunk.
La Lune seule le sait est une uchronie qui tire ses sources dans la Commune : Napoléon a écrasé la révolte. Et ensuite ? Roman de SF oblige, les ET débarquent en 1889, et permettent un bon en avant de la France du coté technologie… au point d’aller sur la Lune. Mais tout ça, on ne le voit pas, on l’apprend au fur et à mesure.
L’histoire, elle, se situe dix ans plus tard, alors que Napoléon III s’apprête à inaugurer sa flotte stellaire, et qu’un des opposants au pouvoir, un certain Jules *siffle*, est envoyé sur la Lune par le mystérieux exilé de Guernesey *siffle-bis*, pour retrouver la trace d’une ancienne communarde déportée, Louise *siffle-ter* dans le bagne installé là-haut.
Les *siffle* ne sont pas là pour rien, si Johan Héliot s’amuse à réécrire l’Histoire, il le fait bien évidemment avec ses personnages emblématiques… la version poche ne contenant pas la postface nécessaire pour tous les identifier (parce que les cours sur le XIXe c’est loin…), pensez à réviser un peu, histoire de saisir les clins d’œil, je crois que j’en ai zappé la moitié…
Rien que le héros mis en scène vaut le détour, parce que l’envoyer sur la Lune, lui, c’est quand même sacrément cocasse, et Héliot joue franchement de ça, jusque dans le style de l'histoire… L'aventure est sympathique, avec son ambiance de fin de XIXe plus que prononcé, et on apprécie la balade de Brest à Paris jusqu’à la Lune, avec tout ce que ça implique d’émerveillement technologique… mais aussi d’immersion historique dans le Second Empire…
Bref un roman plus qu’agréable, les deux suites (La Lune n’est pas pour nous et La Lune vous salue bien) vont donc sûrement s’ajouter dans ma liste de lecture…
L'archétype du steampunk à la française : de la SF version Vernes, même si je trouve que le héros manque de panache
RépondreSupprimerCa ne m'a pas marqué plus que ça, en même temps c'est un auteur, pas un super-héros ^^
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