dimanche 18 mai 2008

Comme des fantômes - Fabrice Colin



Ca commence par un coup de foudre, en voyant la couv sur Internet. Y’aurait pu avoir un Harlequin à l’intérieur, je l’aurais acheté quand même… et ce malgré le prix pas donné de 26 euros… Ca continue avec les premières pages disponibles sur Internet, qui pique quand même ma curiosité… Bref même si je ne connaissait l’auteur que de nom, ça devait être intéressant…

En effet, c’est un livre pour le moins original. Il s’agit d’un recueil posthume de nouvelles d’un auteur toujours en vie. Pas banal, vous remarquerez, et ça fait toute sa saveur. Tout l’ouvrage est en effet une mise en scène de sa mort, avec préface de l’ami, biographie et commentaires de son entourage à l’appui. On y prétend qu’il n’arriva jamais à écrire un roman, alors que j’en ai compté presque une dizaine sur les rayons de la bibliothèque de Port-Royal. Difficile donc de démêler le vrai du faux.

Du coup, ca a une saveur particulière, avec un coté à la fois marrant, mais rigoureux comme de la fantasy… dans le fond c’est un peu comme si ce recueil n’était qu’un de ces faux recueils, faux guides avec leurs notes de bas de page, leurs cartes, leurs schémas et tout le toin toin, au point qu’on prendrait presque ça pour un guide vert.

Quand aux nouvelles… je pensais n’avoir jamais lu de Fabrice Colin, je me trompais. La première nouvelle, Naufrage Mode d’Emploi, je l’avais déjà lu dans un gros recueil de fantasy, quand j’étais au lycée, et elle est toujours aussi marrante. Imaginez la vie d’un auteur de fantasy condamné à écrire du roman historique, et l’effet que ça a sur son pauvre cerveau plein de magie…

La plupart des nouvelles tournent autour de deux problématiques, l’auteur avec un grand A, et la mort… c’est assez étrange, parce que pris au piège des commentaires des nouvelles et de la vie de l’auteur, on en croirait que c’est une obsessions… mais vu le reste de la mise en scène, j’ai aussi tendance à penser que c’est un choix délibéré, encore un autre tour de passe-passe. Elles sont en général toujours à cheval entre le burlesque et la tristesse, et se lisent très bien. Ca demande juste un peu de culture parfois pour saisir toutes les références (j’avoue que j’ai eu du mal sur celle de Jules Verne, et pourtant j’en ai lu…).

Bref ce livre est une très belle énigme qui se savoure comme un bon fromage (dsl je bois pas de vin :P), et comme j’avoue bien aimé le style de l’ami Fabrice, je m’en vais jeter un œil au reste de sa production… Là je suis dans Arcadia et j’ai un peu de mal avec le début. Les auteurs français écrivent toujours une fantasy tellement particulièrement que la prise en main nécessite force de concentration et d’efforts… (le plus souvent récompensés ^^)

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