mercredi 27 novembre 2024

Utopiales 2024 : le compte rendu

Affiche des Utopiales 2024 réalisée par Emil Ferris

Cette année, j’ai pris la bonne résolution de ne pas attendre un mois pour écrire mon compte rendu de mon passage aux Utopiales. J’ai donc écrit cette chronique le jour de mon retour. Pourquoi est-il publié aussi tardivement alors ? C’est juste qu’il m’a fallu trois semaines pour m’occuper des photos et pour la publier 😅. On va dire que ça sera la bonne résolution de l’année prochaine ça !

Pour cette 25e édition des Utopiales (oui oui, un bon petit quart de siècle), la thématique était « Harmonie ». Pour ma part c’était ma 9e visite, et si ce n’était pas la plus courte, elle a néanmoins eu un goût de trop peu, mais des fois on ne peut rien contre les contraintes de planning.

Je suis donc arrivée vendredi matin, à 10h, les mains dans les poches sans vraiment avoir regardé le programme (j’ai juste embarqué mon exemplaire des Protectorats de Ray Nayler). D’ailleurs j’avais tellement les mains dans les poches que j’ai réalisé en rentrant que je n’avais même pas fait les traditionnelles photos d’ambiance générale style la Cité des Congrès de l’extérieur ou la vue depuis la mezzanine avec la foule !

J’ai donc commencé par acheter l’anthologie du festival, comme chaque année. Je m’étais dit que je n’allais pas la faire dédicacer pour ne pas passer mon temps à chasser les signatures mais Audrey Pleynet était au stand des éditions ActuSF quand je suis passée, et je ne pouvais pas repartir avec juste une signature, n’est-ce pas ?

Piles de livres à la librairie

J’ai donc passé cette première journée entre la librairie et le bar. J’aimerais dire que j’ai beaucoup piétiné à la librairie et beaucoup discuté au bar, mais en vrai j’ai aussi beaucoup piétiné au bar (quand aucune place n’était disponible) et beaucoup discuté à la librairie.

C’est le charme des Utopiales je trouve, aussi longues et fatigantes que soient les files d’attente (et franchement il y en avait du monde), ce sont plutôt des bons moments parce qu’on finit toujours par se retrouver à discuter avec quelqu’un. Des fois c’est des gens qu’on connait, parfois c’est des parfaits inconnus et parfois on ne sait pas si on connait ou non la personne mais qu’importe !

Clairement j’aurais pu être mieux organisée. J’ai fait un premier passage à la caisse pour acheter Requiem pour les fantômes, le dernier roman de Katherine Arden (il n’en restait qu’un exemplaire). Ensuite j’ai fait des achats « prévus » (Liens de sang d'Octavia Butler et Foodistan de Ketty Steward, le 3e titre de la collection RéciFs).

En allant faire dédicacer l’anthologie à Silène Edgar, je suis tombée sous le charme de sa série pour la jeunesse Les animaux de Mini-bois et j’en ai pris un pour mes enfants (repassage à la caisse). Et alors que la file à la caisse était définitivement trop longue pour mes jambes fatiguées, j’ai profité de la présence de Chloé Chevalier en dédicace pour acheter sa novella Les Essaims.

Après quoi je suis allée récupérer ma chambre d’hôtel et m’effondrer sur le lit pour reposer mes jambes de tout ce piétinement.

Remise du prix Julia Verlanger : le jury et Emilie Querbalec sur scène

La soirée a été plus reposante : remise du Prix Julia Verlanger à Emilie Querbalec (qui a fait un très joli discours sur les pionnières de la SF qui ont permis à des autrices comme elle d’être plus facilement publiées), ensuite le cocktail qui va avec où je me suis rapidement réfugiée dans un fauteuil non loin au calme, et fin de soirée dans un restaurant italien fort bon avec les (blogo)potes.

Pile des achats du premier jour

La deuxième journée a été un peu plus organisée même si j’ai encore passé beaucoup de temps entre le bar et la librairie.

Le matin je suis venue de bonne heure pour voir les expos.

Une scénographie de l'expo Emil Ferris

J’ai beaucoup aimé l’exposition Emil Ferris. C’est un peu comme l’an dernier, je ne suis pas sûre d’aimer sa BD (je l’emprunterais sûrement à la bibliothèque), mais son style graphique est formidable et j’aime bien la façon dont l’expo est construite en cercles concentriques.

Expo Multiverse : deux vues de l'univers Magic, une femme chevauchant un panda et un guerrier

Dans une veine très différente, j’ai ensuite regardé l’exposition Multiverse, l'art d'Aleksi Briclot, où on navigue entre Star Wars, Magic, Marvel et autres grands noms de la pop culture, et c’est très beau.

Expo Microcosme : diorama mettant en scène des astronautes sur Mars jouant à la marelle et à la corde à sauter

Ensuite, après un coup d’œil rapide aux expos consacrées à Métal Hurlant et aux Kaijus, je suis tombée sous le charme de l’exposition Microcosme, l'univers d'Adrien Malch. Ce sont beaucoup des petits dioramas dont certains reprennent des scènes célèbres de SF. C’est à la fois drôle et poétique, et j’aime beaucoup la simplicité des éléments utilisés (petits bonhommes en plastique et beaucoup de récup).

Expo Pulp Puppets : marionnettes représentant des auteurs de SF de l'âge d'or, avec Ursula Le Guin au 1er plan

Enfin, j’ai beaucoup aimé les Pulp Puppets, une installation qui combine des marionnettes à l’effigie de certains grands noms de la SF et des reproductions en petit format de pulps.

Et je suis passée un peu vite sur les autres expos car ensuite j’avais l’AG de l’association NooSFère. J’ai juste longuement hésité à faire une photo du stand de réalité virtuelle, parce que la vision d’un petit groupe de personnes toutes équipées de casques de réalité virtuelle et toutes occupées à regarder… je ne sais quoi a quelque chose de délicieusement science-fictif.

Conférence "Nous venons en paix", les intervenants sur scène

À presque midi je suis allée voir ma première conférence, « Nous venons en paix » avec Nathalie Besson, Laurent Genefort et Audrey Pleynet. La modération était assurée par Natacha Vas-Deyres.

Les différents intervenants avaient plein de choses à dire (notamment sur l’anthropomorphisme, la façon dont on doit s’en éloigner, toutes les formes de vie les plus bizarres et/ou drôles jamais imaginées en SF) mais j’ai trouvé que la question était assez vite réglée.

La suite de la journée s’est ensuite déroulée entre le bar et la librairie (pour changer), avec une mission bien particulière : réussir à s’approprier une table et à la conserver jusqu’à 15h pour la rencontre du Dernier discord avant la fin du monde. On a réussi notre approche mais on n’a jamais réussi à récupérer plus qu’un coin de table, ce qui a fait de cette rencontre IRL quelque chose de très cosy (à l’image du Discord en fait).

Conférence Des liens curieux : les intervenants sur scène

À 16h, je suis partie assister à ma 2e conférence de la journée, Des liens curieux avec Pierre Kerner, Mary Robinette Kowal, Ray Nayler et Grégoire Courtois à la modération. C’était dans l’espace Shayol donc je m’attendais à la suivre debout ou par terre, mais ô miracle j’ai eu une place au premier rang.

C’était une conférence très intéressante sur la communication inter-espèces (et intra-espèces aussi), avec des intervenants passionnants et qui échangeaient bien entre eux. C’était juste un peu chaud à suivre parce que deux intervenants parlaient anglais et qu’au lieu de prendre pour exemple des aliens et des robots ils ont parlé d’animaux. C’est là où j’ai découvert que mon vocabulaire animalier en anglais n’est pas si étendu que ça !

Ensuite, comme vous vous en doutez, je suis allée… à la librairie pour quelques dernières dédicaces. Et comme je ne peux pas m’en empêcher j’ai craqué pour La montagne dans la mer de Ray Nayler et j’ai donc refait un passage à la caisse après être passée voir l’auteur.

Après, c’était déjà le début de la fin pour moi, la fin de journée a été consacrée à du papotage, et j’ai terminé la soirée en mangeant une glace parfum petit lu mangée au restaurant du Lieu Unique, franchement j’aurais cherché que je n’aurais jamais pu trouver meilleure conclusion.

Un pot de crème glacé parfum Petit lu

Je suis repartie le dimanche matin de bonne heure et sans surprise j’étais bien triste. Clairement j’aurais bien aimé être présente une journée de plus pour moins courir partout, alors j’espère pouvoir m’organiser mieux l’année prochaine.

En tout cas c’était une chouette parenthèse comme d’habitude, une belle occasion de retrouver tout le monde (je n’essaye même pas de faire une liste, vous vous reconnaîtrez en lisant 💚), d’échanger de vive voix, de comparer nos achats et d’échanger les potins.

Il y avait toujours cette impression de trop de monde (au point que ça pouvait être étouffant quand on se retrouve au bar coincé entre la file d’attente pour un film et les personnages qui font la queue pour s’acheter à manger), mais en même temps je trouve que les flux sont plutôt bien gérés (compte tenu du monde, on a dépassé les 150 000 visiteurs cette année) et tout le monde était de bonne humeur.

À l’année prochaine !

Les achats de l'édition 2024 : 7 livres !
 

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