mercredi 17 janvier 2024

Les marins ne savent pas nager – Dominique Scali

Lors de mon avant-dernier Noël, le hasard m’avait fait emprunter à ma maman deux livres d’imaginaire ou peu s’en faut. Il était donc plus que temps que j’en lise au moins un, ce qui m’a permis de lui rendre au Nouvel an (si vous voulez tout savoir)(et en fait il s’avère que c’était en fait un livre que ma sœur avait prêté à ma mère qui me l’a prêté en attendant d’avoir le temps de le lire)(non nous n’avons aucun problème avec les livres dans la famille).

Dans une sorte de XVIIIe siècle alternatif, une nation s’est constituée sur l’île d’Ys, située en plein milieu de l’Atlantide. Cette île qui servait à l’origine uniquement d’étape pour les pêcheurs ou les marchands s’est couverte d’une grande cité où seuls les citoyens d’Ys peuvent y résider. Les autres habitants, les Riverains, sont condamnés à une vie de misère sur les rivages, vivant de pêche et de pillage des épaves, tout en rêvant (ou pas) de se démarquer pour obtenir un jour la citoyenneté.

Les marins ne savent pas nager
se présente comme l’histoire de Danaé Poussin, une jeune orpheline du rivage qui a la particularité d’adorer nager, mais c’est surtout l’histoire d’un lieu et d’une nation, Ys. Par le regard et le parcours de Danaé, on fait ainsi le tour de l’île, des bicoques sans cesse détruites par les marées d’équinoxe aux grandes demeures dans la Cité.

J’ai beaucoup aimé le ton, la façon de raconter et de déployer l’univers par petites touches, en alternant la vie de Danaé et une chronique historique qui vient rajouter un peu de contexte. Le rythme est lent, ce qui permet de bien profiter de l’ambiance très maritime (sur Ys, tout est déterminé par la mer) et du ton souvent mélancolique (il y a une certaine fatalité qui pèse sur les personnages).

Le tout est porté par une très jolie écriture, ce qui donne un roman qui se lit tout seul, porté par le doux rythme des vagues (quand on ne se fait pas secouer par la tempête qui fracasse les navires sur les récifs).

Les marins ne savent pas nager est vraiment un joli roman, qui à partir d’une nation imaginaire nous offre un beau voyage (sans vraiment bouger de l’île). Je soupçonne que c’est le genre de texte quitte ou double : soit on adore son rythme et son écriture, soit on s’y ennuie prodigieusement. Je fais partie de la première catégorie, et je souhaite qu’il en soit de même pour vous !

Infos utiles : Les marins ne savent pas nager est un roman de Dominique Scali paru en 2022 aux éditions La Peuplade. 708 pages. Couverture de Stéphane Poirier

D’autres avis : Charybde 27, Sur mes brizées et d'autres sur Babelio

9 commentaires:

  1. L'histoire est incomplète : est-ce qu'au moins ta sœur l'a d'abord lu, elle ?
    J'hésitais sur mon envie de prendre éventuellement le risque d'accrocher ou non, et puis j'ai vu le nombre de pages. 😅

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  2. Plus de 700 pages, j'ai peur de me noyer dans cette océan de lenteur...

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  3. Mais c'est un bon gros pavé ! Bon à voir tout de même, l'univers marin et la lenteur, ça me parle. (par contre, pourquoi Poussin comme nom de famille?)

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  4. @Baroona
    Et bah figure toi que je n'en sais rien, j'étais persuadée qu'elle l'avait offert à ma maman, faut que je lui pose la question...

    @Le Maki
    Franchement on ne les voit pas passer.

    @Shaya
    Il y a une raison, c'est expliqué quelque part au milieu du livre (voilà, faut le lire !)

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  5. Purée j'avais pas du tout conscience que ce livre était aussi épais 😯 Après c'est le genre de choses qui a plutôt tendance à m'attirer. Mais bon vu mon rythme c'est sans doute pas demain la veille que je m'y mets.

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  6. Ça a l'air chouette! Ça me fait un peu penser à TysT de luvan.
    (Mais moi aussi, le nombre de pages me fait frémir...)

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  7. @Tigger Lilly
    Et je ne peux même pas t'appâter avec mon exemplaire vu que je l'ai rendu 😂

    @Alys
    C'est pas la première comparaison que j'aurais faite (c'est beaucoup simple à comprendre déjà 😅)

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  8. ah oui, autant de pages…
    tu me diras, tout cela est relatif, je me suis déjà ennuyée à mourir dans des novellas de 80 pages et a contrario ai pu lire des pavés en deux temps trois mouvements.
    J'ai déjà lu des avis sur ce texte que malgré tout, j'ai bien envie de lire un de ces 4.
    Donc dans 15 ans, on est d'accord, mais ce n'est pas grave, il ne va pas se noyer entre-temps celui-là normalement.

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  9. @Zoé
    La prochaine fois que je croise l'ouvrage, je lui demande s'il sait nager 😜

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