Cela faisait un bon moment que je n’avais pas lu de roman de Connie Willis,
une autrice qui était pourtant dans mon top de mes auteurs favoris il y a
quelques années. Comme c’est l’été et qu’un peu de légèreté fait toujours du
bien, je me suis donc lancée dans son dernier roman traduit en français,
Interférences.
Après avoir exploré en long, en large et en travers le voyage dans le temps dans Le Grand Livre, Sans parler du chien et Blitz (tome 1 – tome 2), Connie Willis revient au présent, avec une intrigue qui m’a rappelé le roman Passage (un jour j’oserai le relire pour le chroniquer) dans sa manière d’explorer un élément fantastique de façon rationnelle. Dans Passage, c’était les expériences de mort imminente. Ici, l’autrice décide de jouer avec la télépathie.
Nous voilà donc avec une héroïne qui s’apprête à subir une opération chirurgicale qui devrait lui permettre de ressentir les émotions de son petit ami. Sauf que voilà, lorsqu’elle se réveille, elle commence à entendre des voix et découvre très vite que l’opération l’a rendu télépathe.
Ce roman est du pur Connie Willis à tout point de vue : c'est léger, avec des dialogues qui fusent, des références rigolotes et une héroïne qui passe son temps à fuir un entourage envahissant. Les pages se tournent toutes seules et le sujet à priori fantastique est étudié avec un rationalisme assez étonnant. Ce n’est quand même pas souvent qu’on imagine aussi bien les conséquences négatives de ce genre de don.
Malheureusement, Interférences semble également condenser certains défauts des romans de Connie Willis, défauts qui s’accentuent dans ses dernières œuvres : le rythme est effréné, les dialogues s’enchaînent sans temps mort et cette lecture qui a tout pour être reposante se révèle finalement assez épuisante sur la longueur.
Fréquentant les écrits de l’autrice depuis longtemps, j’ai quand même passé un bon moment avec Interférences, qui remplit bien son rôle de roman estival qui n’est pas si dégoulinant que ça malgré sa couverture très orientée romance. J’ai même bien apprécié ce qu’il disait sur le rapport à autrui et la difficulté qu’on peut avoir à se déconnecter (de notre téléphone, des réseaux, du boulot, de la famille, de tout quoi !).
Cependant si vous avez envie de découvrir la plume de Connie Willis, NE COMMENÇEZ PAS PAR LÀ. Lisez Le grand livre, lisez Passage ou Sans parler du chien. Cela vous permettra d’apprécier ses univers sans finir avec la migraine !
Infos utiles : Interférences (Crosstalk) est un roman de Connie Willis paru en 2016 en VO. Première parution française chez Bragelonne en 2017 puis chez J’ai lu en 2019. Traduction de Leslie Damant-Jeandel. 736 pages au format poche (ce qui me permet de valider ce titre en pavé !)
D’autres avis : Chut Maman lit, Le chien critique, De livres en livres, Un papillon dans la lune
Après avoir exploré en long, en large et en travers le voyage dans le temps dans Le Grand Livre, Sans parler du chien et Blitz (tome 1 – tome 2), Connie Willis revient au présent, avec une intrigue qui m’a rappelé le roman Passage (un jour j’oserai le relire pour le chroniquer) dans sa manière d’explorer un élément fantastique de façon rationnelle. Dans Passage, c’était les expériences de mort imminente. Ici, l’autrice décide de jouer avec la télépathie.
Nous voilà donc avec une héroïne qui s’apprête à subir une opération chirurgicale qui devrait lui permettre de ressentir les émotions de son petit ami. Sauf que voilà, lorsqu’elle se réveille, elle commence à entendre des voix et découvre très vite que l’opération l’a rendu télépathe.
Ce roman est du pur Connie Willis à tout point de vue : c'est léger, avec des dialogues qui fusent, des références rigolotes et une héroïne qui passe son temps à fuir un entourage envahissant. Les pages se tournent toutes seules et le sujet à priori fantastique est étudié avec un rationalisme assez étonnant. Ce n’est quand même pas souvent qu’on imagine aussi bien les conséquences négatives de ce genre de don.
Malheureusement, Interférences semble également condenser certains défauts des romans de Connie Willis, défauts qui s’accentuent dans ses dernières œuvres : le rythme est effréné, les dialogues s’enchaînent sans temps mort et cette lecture qui a tout pour être reposante se révèle finalement assez épuisante sur la longueur.
Fréquentant les écrits de l’autrice depuis longtemps, j’ai quand même passé un bon moment avec Interférences, qui remplit bien son rôle de roman estival qui n’est pas si dégoulinant que ça malgré sa couverture très orientée romance. J’ai même bien apprécié ce qu’il disait sur le rapport à autrui et la difficulté qu’on peut avoir à se déconnecter (de notre téléphone, des réseaux, du boulot, de la famille, de tout quoi !).
Cependant si vous avez envie de découvrir la plume de Connie Willis, NE COMMENÇEZ PAS PAR LÀ. Lisez Le grand livre, lisez Passage ou Sans parler du chien. Cela vous permettra d’apprécier ses univers sans finir avec la migraine !
Infos utiles : Interférences (Crosstalk) est un roman de Connie Willis paru en 2016 en VO. Première parution française chez Bragelonne en 2017 puis chez J’ai lu en 2019. Traduction de Leslie Damant-Jeandel. 736 pages au format poche (ce qui me permet de valider ce titre en pavé !)
D’autres avis : Chut Maman lit, Le chien critique, De livres en livres, Un papillon dans la lune
Je n'avais pas été bien loin dans ce roman. Par contre il faut lire Sans parler du chien qui est somptueux.
RépondreSupprimer@Yogo
SupprimerEncore un chien ? Mais c'est une obsession ?! xD
(mais oui génial ce roman)
J'ai adoré le grand livre et sans parler du chien. Par contre, tu n'es pas la seule à être mitigée sur celui-ci. Que j'ai. Of course.
RépondreSupprimer@Karine
SupprimerFaut pas s'attendre à un chef d’œuvre mais comme souvent avec ses romans j'ai un petit sourire en repensant à certains passages
Ils ont refilé le choix de la couverture au département "Milady" ? ^^
RépondreSupprimerC'est vrai que maintenant que tu le dis, c'est assez épuisant Connie Willis en général (mais bien quand même). Pas sûr que ça soit avec celui-là que j'en relirai un.
@Baroona
SupprimerElle a écrit pas mal de nouvelles sinon. Ça permet de faire des pauses pour se reposer ;)
Juste lu Bltiz, qui a tendance à bonifier dans mon souvenir alors que je lui avais trouvé des défauts, entre autre sur les dialogues qui me faisaient souvent le même effet que ces rêves ou tu essaies désespérément de faire quelque chose de très simple genre lacer tes chaussures mais que tu n'y arrives pas.
RépondreSupprimerLa couv' est ... spéciale...
@Tigger Lilly
SupprimerLa couv du poche est beaucoup plus sobre heureusement !
(et comme je le disais plus haut un mois plus tard c'est plutôt les bons côtés qui restent, un peu comme toi pour Blitz).
Grand fan de Connie Willis, j'avais été à la fois amusé et déçu par ce roman. Du coup j'avais eu des mots un peu durs à son sujet. Il est très drôle et très léger, ce qui en fait un bon roman de plage, effectivement.
RépondreSupprimer@von Bek
SupprimerOui j'ai bien fait de le lire en été, c'est la bonne période pour ^^
Je me souviens de sa sortie à celui-ci, ils le vendaient trop romancée pour moi ^^ je me contenterais plutôt d'autres Connie Willis !
RépondreSupprimer@Shaya
SupprimerOui y'en a d'autres qui sont beaucoup mieux ^^
Sympa et trop long + héroïne énervante 🥳 tu as raison mieux vaut lire autre chose pour commencer !
RépondreSupprimer@Lune
SupprimerOui ça serait un bien mauvais point de départ ce roman ^^
Ok, je note de ne pas lire celui-là, mais j'aime bien le concept. Mais pour quelle étrange raison l'héroïne vaut faire une opération pour ressentir les émotions de son petit ami? Enfin, c'est atroce!!
RépondreSupprimer@Alys
SupprimerJe suis pas très en phase avec le concept mais dans ce livre-là c'est le dernier truc à la mode quand on vit en couple.
Il m'avait très vite saoulée, ce roman et je l'avais abandonné.
RépondreSupprimerDe l'auteur, je n'ai finalement lu que "Passage", il y a longtemps. Souvenir mitigé : trop long et une sensation d'inabouti (ou bien ce n'était pas ce que j'en attendais)
@Brize
SupprimerJ'avais A-DO-RÉ Passage mais j'étais jeune. Il ne survivrait peut-être pas à une relecture si ça se trouve.