Dans le monde des romans dérivés, vous avez trois solutions : les ignorer, tous les acheter par esprit de collectionneur, ou approche intermédiaire légèrement plus satisfaisant, les sélectionner. On peut pratiquer la sélection à l’auteur, au pitch, ou bien plus efficace, à la recommandation des amis. C’est ce qui est arrivé pour ce roman-ci, et je ne le regrette absolument pas.
Les voleurs de rêves met en scène le neuvième Doctor (dont c’est le seul roman arrivé en France, remarquez c’est mieux que le dixième si je ne m’abuse) qui voyage en compagnie de Rose et de Jack (autre fait remarquable, je doute qu’on le croise souvent à part dans les romans Torchwood). Et alors qu’il a promis des frites à Rose (un classique, et sinon je suis pas du tout d’humeur parenthèses), il emmène ses compagnons dans le futur, sur une planète colonisée par des terriens, où les frites sont bleues et molles.
Et ce n’est pas le seul problème, sans quoi on aurait bien du mal à en faire un roman ! Très vite, nos trois héros (forcément séparés par les événements) découvrent une sorte de dictature de l’esprit qui frappe les habitants : sur cette planète, utiliser la fiction et le mensonge sont prescrits, sous peine d’être envoyé dans la grande maison blanche (l'asile quoi).
Interdire la fiction, en voilà une idée intéressante : la télévision qui tourne en permanence ne diffuse que des documentaires et des émissions d’information, et les publicités sont obligées d’être exactes, ce qui donne un résultat hilarant :
On y voyait une boite de pâte dentifrice à côté du slogan suivant : « Pas aussi efficace que le leader du marché, mais un peu moins cher ».
Ce concept de chasse à la fiction est vraiment bien exploité, et cela fait définitivement la saveur de ce roman. En plus l’intrigue est prenante et réserve quelques surprises, et les personnages sont bien dans leur rôle (un Doctor fou, une Rose qui fait ami-ami avec les locaux et finit par se retrouver dans les ennuis, un Jack flamboyant qui fonce dans le tas de façon grandiose -enfin c’est Jack quoi-).
J’ai vraiment beaucoup apprécié la thématique principale et du coup sans être un chef d’œuvre de la littérature, ce roman pas prise de tête mais pas idiot non plus se classe plutôt dans le haut du panier des romans Doctor Who. Si vous vous sentez dans une veine nostalgique de Nine ou de Rose, n’hésitez pas à y jeter un oeil !
Depuis le début du challenge de Lune, c’est juste mon 5e article sur Doctor, et enfin il se qualifie pour le challenge en indiquant explicitement que nos personnages ont voyagé dans le futur. Il était temps !
Oui, c'est vrai qu'il est chouette ce roman, j'aime bien la réflexion sur la place de la fiction !
RépondreSupprimer@JainaXF
RépondreSupprimerQuel meilleur que DW pour parler de la place de la fiction d'ailleurs ? ^^