vendredi 10 août 2012

Les dauphins de Pern - Anne McCaffrey


C’est marrant, quand on lit Pern dans l’ordre de parution, on a vraiment l’impression qu’Anne McCaffrey slalome entre les époques, à passer des origines au futur d’un tome à l’autre. La dernière fois, j’en étais restée au premier passage, cette fois-ci je retrouver l’époque du Vol du dragon !

Comme son titre l’indique, ce roman va laisser un peu de côté nos reptiles aériens favoris au profit des dauphins, compagnons marins oubliés des habitants de Pern, dont on redécouvre peu à peu l’existence, et les nombreux talents.

Du coup on quitte un peu le casting habituel, pour se concentrer sur trois personnages : Alemi, frère de Menolly, désormais maitre pêcheur du fort de la rivière Paradis ; Readis, le fils de Jayge, seigneur du dit-fort de la rivière Paradis ; T’lion, un jeune chevalier dragon qui lui aussi va s’intéresser aux dauphins.

Le roman commence par remettre en scène une anecdote évoquée dans Tous les Weyrs de Pern, le sauvetage d’Alemi et Readis par une bande de dauphins, et à partir de ce point de départ, se déroule en parallèle de Tous les Weyrs de Pern, et même bien après. Encore un volume qui sous ses airs d’annexe, cache un morceau de l’intrigue principale !

En toute honnêteté, Les dauphins de Pern s’inscrit dans la veine vraiment gentillette (et plutôt orientée jeunesse avec deux protagonistes adolescents) de la saga. C’est presque insupportable, mais ça n’a rien d’anormal vu que l’histoire parle de dauphins, créatures joueuses, drôles, et absolument pas rancunières d’avoir été ignorées pendant 2000 ans.

Mais ça fait tout de même plaisir de vraiment découvrir ces autres habitants de Pern, sur lesquels ont en savait peu jusque-là. On a même leur point de vue à eux dans certains passages.

Modifiés génétiquement pour pouvoir parler, ils ont appris le langage des humains, avec qui ils entretiennent une sorte de partenariat. Ils les ont accompagnés pour profiter des belles mers de Pern (celles de la Terre n’étant plus ce qu’elles étaient), et en échange de soins, ils guident les pêcheurs vers les meilleurs secteurs pour pêcher, et sauver les naufragés.

Sans personne pour s’occuper d’eux pendant 2000 ans, ils ont perpétué leur langage et leurs traditions, et ils ne sont que trop contents de renouer avec les humains. C’est plutôt une jolie histoire, celle de la symbiose entre ces deux espèces.

Certes on avait les dragons, mais le dragon de Pern choisit son compagnon lors de l’Empreinte, et ça a toujours un petit côté magique/destinée. La relation avec les dauphins repose elle uniquement sur la compréhension mutuelle, le dialogue. C’est parce que des gens comme Alemi, T’lion et Readis renouent avec les dauphins que les communications reprennent, et on apprécie cette nouvelle rencontre.

En parallèle de ces considérations dauphines, Anne McCaffrey profite de l’occasion pour développer un peu l’après Siaav (avec des « nouvelles » anciennes technologies qui se diffusent, la création d’une école, de nouveaux ateliers, les manigances de Torric), ce qui apporte quelques petits plus assez sympas, même si ça donne un peu l’impression d’un épilogue qui ne finit jamais (ce qui tient la route quand on sait qu’il y a encore Les ciels de Pern derrière).

Ceci dit, j’ai doucement rigolé dans ce tome lorsque Menolly refait son apparition dans l’histoire. Moi qui me plaignais en relisant La chanteuse-dragon de Pern que sa relation avec ses parents manquait franchement d’une conclusion, voilà donc qu’on en trouve une au détour d’un chapitre des Dauphins de Pern !

Je commence à approcher très concrètement de la fin puisqu’il ne me reste plus que trois romans à lire dans l’univers de Pern. Prochain épisode : retour aux origines (une fois de plus) avec L’œil du dragon.

CITRIQ

6 commentaires:

  1. Vert aura-t-elle terminé les derniers romans avant la fin du challenge McCaffrey ? Suspense... :D

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    1. Tu prends des paris sur le sujet ? (c'est pour savoir si je te donne la réponse ou pas :P)

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  2. Je lis en diagonale car j'en suis loin mais j'ai trop hâte d'y arriver, le sevrage est dur, lol

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    1. C'est un peu le problème quand on a commencé, c'est facile de ne plus s'arrêter ^^

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  3. Voilà celui-ci aussi c'est fait, la Ballade de Pern au pays de Flipper le dauphin, c'est gentillet au possible mais pour autant j'aime ! J'aime le fait que l'on découvre de nouveaux personnages, j'aime cette façon que Mc Caffrey a de mettre en parallèle ses histoires et de nous faire revoir des personnages au détour de son récit, j'aime que ce sont les gentils qui gagnent et les méchants qui sont remis en place -je parle évidement de Toric- et finalement ces dauphins sont vraiment très sympathiques ^^
    Tout à fait d'accord sur le fait que la relation dauphin-homme repose sur des bases totalement différentes de celles dragons-chevaliers ou lézards de feu-hommes, c'est sympa aussi.

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    1. C'est moins intimiste comme relation, dans un sens c'est presque plus intéressant ^^.

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