J’ai laissé passer en septembre la lecture commune du Cercle d’Atuan, le Goût de l’Immortalité, parce que ça m’aurait fait quelques trois relectures d’affilé. Du coup, j’étais contente que la lecture d’octobre soit un grand inconnu, à savoir le Monde vert de Brian Aldiss. D’aucuns diront que c’est le titre qui m’a attiré, mais je m’en défends complètement (quoique je lorgne sur la Pucelle de Diable-vert en ce moment en librairie… ok vous avez peut-être raison !).
Le Monde vert est un roman qui se déroule dans un très lointain futur de la Terre (5 milliards d’années, rien que ça). Notre belle planète n’est pas encore morte, mais elle a arrêté de tourner sur elle-même, présentant désormais exclusivement la même face au soleil. Sur cette face éclairée, ce sont les végétaux qui ont pris le dessus, et toutes les terres émergées sont littéralement envahies par une jungle plus que dangereuse.
Seules quelques espèces animales ont survécu : fourmis, termites, et bien sûr les hommes, bien que ceux soient devenus plus petits et avec une peau verte. Ils vivent en petites tribus éparpillées à travers les arbres, comme celle de Lily-yo.
Ne cherchez nulle évolution réaliste de la Terre dans l’univers que dépeint ici Brian Aldiss, bien au contraire, certains passages vous pousseront sûrement à vous demander ce que l’auteur a bien consommé pour inventer des trucs pareils, à commencer par les travertoises, sortes d’araignées végétales qui vivent sur des toiles tissées entre la Terre et la Lune. Il y a un petit côté poétique dans cet univers végétal débordant, avec tout un vocabulaire recréé pour l'occasion et qui a dû donner du fil à retorde au traducteur.
Cependant tout n'est pas que poésie, et certains éléments ont un coté un peu ridicule (à commencer par la morille mégalomane qui a ses bons moments mais aussi ses très mauvais). C'est là qu'on voit que ce roman a pris un coup de vieux. Le monde vert date en effet de 1962, et si certains romans de cette époque restent incroyablement actuels, celui-ci fait son âge dans certaines idées (imaginez un peu qu'on en était au début de la conquête spatiale).
Cela se voit également dans l’histoire, qui en elle-même est plutôt simpliste, plus un prétexte à la promenade qu’autre chose. L’intrigue ne porte pas vraiment, décousue qu’elle est (ceci dit le Monde vert était une suite de nouvelles avant d’être un roman), les personnages ne sont pas plus attachants que ça, et du coup on avance dans le roman sans trop savoir ce qu’on fait là (avec un gros passage à vide au milieu).
C’est dommage, parce qu’il y a quelques bons moments, quelques jolies idées, mais tout cela est noyé dans un fouillis (végétal ?) un peu trop dense et fou pour qu’on apprécie vraiment ce roman. J'ai des meilleurs souvenirs d'autres nouvelles d'Aldiss.
Je pense être contente de ne pas avoir participé à cette lecture en tout cas, je ne pense pas qu'elle m'aurait plu ^^
RépondreSupprimerJe n'ai, pour ma part, toujours pas fini la lecture. Et ne la finirai sans doute jamais.
RépondreSupprimerMoi ce n'est pas le titre mais la 4ème de couverture qui m'avait attiré. Je trouvais qu'il y avait du potentiel. Mais au final je me suis ennuyée et je n'ai jamais adhéré aux délires de l'auteur.
RépondreSupprimerpareil que toi spocky
RépondreSupprimerAu moins on ne se posera pas la question de voter pour lui au prochain prix du Cercle ^^
RépondreSupprimerBon, ce ne sera pas ma prochaine lecture d'Aldiss. ;-)
RépondreSupprimer@lutin82
RépondreSupprimerJe pense qu'il y a mieux à découvrir. De lui j'ai lu le recueil où se trouvait la nouvelle qui a inspiré le film AI, c'était sympa dans mon souvenir (après ça remonte au lycée, c'est plus très frais !!)