Lecture du mois de décembre du Cercle d’Atuan (oui, je ne suis pas avance sur le retour), voilà un bouquin assez étrange dans sa construction, dont le résumé est en conséquence plus que délicat à faire.
L’ouverture se fait en effet sur une planète qu’on pourrait presque qualifier de « médiévale », si on n’y trouvait pas des photographies. Un homme exerce le très étrange métier de tisseur de tapis de cheveux destinés à décorer le palais de l’empereur, qui règne depuis des milliers d’années sur un vaste empire galactique. Sauf qu'on ne le retrouve pas dans le chapitre suivant.
Les questions sont nombreuses suite à cette étrange introduction (d'autant plus que toutes ne trouveront pas une réponse claire), mais plutôt que d’y répondre de façon linéaire en progressant dans une intrigue, Andreas Eschbach utilise en effet une narration décousue, en nouant ensemble différents fils de vie de personnages.
En effet, les différents chapitres ressemblent plus à des nouvelles indépendantes puisque chacun, bien que se rapportant à un seul univers, se situe souvent dans un lieu différent, avec un personnage différent. Mais ne vous laissez pas abuser, tous les chapitres sont liés par une même histoire, et reliés entre eux par des fils (mention d’un personnage aperçu auparavant le plus souvent).
Le résultat ressemble à un portrait par facettes d’un univers, une étrange visite guidée qui balade à droite à gauche, bref, une sorte de gigantesque tapis. C’est ce que j’ai beaucoup aimé dans ce livre, cette adéquation entre le fond (les tapis) et forme (une tapisserie).
Le contenu lui est peut-être plus classique, mais pas déplaisant à lire pour autant. Son ambiance d’empire spatiale séculaire où se côtoient mondes archaïques et très avancés est assez sympathique, et la description de la société des tisseurs de cheveux est fort intéressante.
La conclusion finale ne casse pas trois pattes à un canard. A la réflexion, je me dis même qu’on aurait pu s’en passer. Le rythme lent de la promenade ne se marie pas très bien avec une accélération vers une révélation qui ne méritait pas tant de chichis.
T'inquiètes pas de ton retard de chronique : je n'ai toujours rien publié sur Cristal qui songe. Et c'est du mois de novembre. Glurps.
RépondreSupprimerC'est marrant car moi c'est la fin qui m'a convaincue du reste, parce que j'ai trouvé le tout fort incohérent et comme tout s'explique dans le dénouement, cela est passé.
RépondreSupprimerBon c'est un roman qui est bien agréable à lire et original, dans sa construction et son intrigue, après je ne l'ai pas trouvé formidablement écrit question littéraire.
Oui effectivement on a des avis opposés, c'est étrange xD
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