dimanche 25 janvier 2009

Slumdog Millionaire – Danny Boyle


Qu’est-ce qui fait que ce film est incroyable ?
A. Un scénario bien ficelé
B. Une vision de l’Inde comme on la voit rarement
C. Une manière de filmer incroyable
D. Une BO qui détonne

En fait, il y a un piège, en fait, toutes les réponses sont justes, et encore je me suis limitée à quatre propositions (vous admirerez ‘l’incroyable effort de construction de cet article)

Slumdog Millionaire raconte l’histoire de Jamal, jeune indien serveur de thé dans une entreprise de démarchage par téléphone, qui réussit à atteindre le sommet de la pyramide au célèbre jeu « Qui veut gagner des millions ». Accusé de triche, c’est à un policier qu’il raconte son histoire et comment il en est arrivé là…

L’histoire en elle-même n’est pas d’une originalité énorme, mais elle est extrêmement bien construite, alternant flash-back, plateau-télé et interrogatoire au présent, avec de très bonnes transitions entre les trois, et différents fils parfois sous-entendus dès le début, mais qui se rassemblent concrètement que sur la fin.

Et pendant ce temps, on en profite pour s’offrir une visite de l’Inde comme on la voit rarement dans toutes ses nuances, entre l’extrême richesse de certains et la misère des autres, entre les trafics, les gangs, les conflits religieux, la croissance ultra-rapide qui transforme des bidonvilles en quartiers des affaires du jour au lendemain…

Ces nuances sont brillamment rendus par la réalisation qui marque. Slumdog Millionaire est un film visuellement violent, pas au sens « du sang et et des armes à feu partout » (quoique par moment…), mais plutôt parce qu’elle en met plein la vue, entre les courses suivies de près par les caméras, les lumières, les couleurs…

Cette « agressivité visuelle » qui fait qu’on rentre bien plus dans le film que d’ordinaire est soutenue par une BO magnifique (dans le genre agressif aussi), qui contribue également grandement à l’immersion… on ressent le film tout autant qu’on le voit, et franchement, il ne manque guère que les odeurs pour suivre les héros de l’histoire de près dans leur épopée…

Tout ça pour dire que Slumdog est un très chouette film, qui en met plein la vue, mais dans le bon sens du terme. On ne sort pas avec une migraine, loin de là, on se laisse plutôt porter par l’élan de la dernière partie du film, et par son générique dansé en mode Bollywood…

1 commentaire:

Leia Tortoise a dit…

je suis en train de lire le livre, très bien aussi, apparement le film est assez fidèle: à part quelques détails je retrouve bien mes impressions de lecture dans ton avis.