
La collection Dyschroniques éditée chez le Passager clandestin me tentait depuis un moment, je suis donc bien contente d'avoir tenté l'aventure avec une petite novella de Marion Zimmer-Bradley (gagnée grâce au JLNN).
La vague montante nous raconte l'histoire d'humains ayant fondé une colonie sur une planète fort éloignée de la Terre, qui renvoient un jour un équipage pour annoncer le succès de leur implantation. Entre temps, cinq siècles se sont écoulés et c'est une civilisation fort différente, revenue à des technologies rudimentaires, qui les accueille.
Présenté comme ça, on jurerait avoir affaire à un post-apocalyptique, et pourtant il n'en est rien. Les terriens de cette histoire ont volontairement choisi d'abandonner la technologie et le consumérisme pour revenir à un mode de vie plus simple, une véritable utopie.
Si le propos fait rêver, ou à défaut réfléchir sur le monde dans lequel nous vivons, j'avoue être un peu restée sur ma faim car j'ai trouvé peu crédible que ce changement de mentalité se soit fait volontairement, pouf comme ça un jour tel que le présentent les protagonistes. Il manque un arrière-plan un peu plus développé sur le contexte pour que tout cela soit vraiment crédible.
Oui je sais la crédibilité est une notion très relative pour une histoire qui implique des voyages interstellaires, mais étrangement à l'exception d'un journal de bord tenu à la main (ce qui passe pour une aberration pour nos yeux très informatisés), j'ai trouvé tout le background technologique très cohérent et bien pensé, pour un texte écrit en 1955 (alors que les voyages dans l'espace était encore un rêve en phase de concrétisation).
Ceci dit j'ai lu avec plaisir ce court texte, qui réussit l'exploit d'être en même temps assez rétro dans certains aspects, tout en gardant un parfum très actuel. Si j'ai bien compris, c'est le propre de cette collection de ressortir des vieux textes visionnaires, et si celui-ci est un bon exemple, cela donne bien envie de s'intéresser aux autres titres de la collection !