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mercredi 8 mai 2013

Artemis Fowl 8 : Le dernier gardien - Eoin Colfer


Né en 2001, Artemis Fowl est en quelque sorte le petit frère maléfique d’Harry Potter. En effet, lorsqu’on fait sa connaissance, ce jeune génie de douze ans est bien occupé à prendre en otage une fée pour s’approprier l’or et les technologies du petit peuple (qui certes utilise des dons magiques, mais aussi des pistolets à neutrons et des ailes à moteur nucléaire).

D’aventure en aventure, tout au long de sept volumes, Artemis a peu à peu abandonné sa carrière criminelle, sans pour autant se départir ni de son génie, ni de son arrogance. Si les trois premiers restent les meilleurs de la série, cela n’empêche de passer de plaisants moments à lire les autres tomes, pleins d’humour et de bonnes idées (le côté science-fantasy est vraiment bien exploité).

C’est avec le même plaisir que j’ai lu ce huitième tome, Le dernier gardien (hélas défiguré par une couverture à vomir), non sans une petite larme d’émotion, car s’il était temps de clôturer les aventures d’Artemis Fowl, ce jeune génie du mal a tout de même occupé mes lectures (et mon cœur) pendant plus de dix ans !

L’avantage des derniers tomes, c’est que l’auteur peut se passer des sempiternels résumés des épisodes précédents pour passer directement à l’action. Eoin Colfer l’a bien compris, et entre deux moqueries sur les remises en situation, il rentre directement dans une intrigue explosive où il se fait clairement plaisir.

La terrifiante Opale Koboï a en effet de nouveau un plan pour dominer le monde, provoquer l’Apocalypse, etc., et il ne faut que peu de pages pour que les héros de la série ne se retrouvent jusqu’au cou dans les ennuis en essayant de la stopper.

En avant donc pour presque quatre cents pages d’idées géniales d’Artemis, de bourrinage avec Butler, de haute voltige avec Holly, sans parler de Juliet, des jumeaux Fowl, de Munch, et même de de Numéro Un qui fait un petit caméo. Toute la bande est de retour pour un final explosif, au propre comme au figuré !

Si vous avez un petit coup de mou en ce moment, je vous recommande vivement la lecture du Dernier gardien (et de toute la série en fait), tant c’est un excellent divertissement, porté par une intrigue dynamique, et surtout beaucoup d’humour.

C’est vraiment la grande qualité du roman : entre les dialogues plein de verve et de piques en tout genre, les situations impossibles ou absurdes, les détails délirants ici et là (en pleine séquence d’action avec explosion et porte qui se referme, on a le temps de croiser une silhouette de Gandalf grandeur nature en carton) et jusque dans les titres de chapitres, Eoin Colfer déploie tout son talent dans le domaine.

Pour tout vous dire, si j’ai lu tout le livre le sourire aux lèvres, c’est parce que j’étais dans le métro, sans quoi je pense que j’aurais pouffé de rire tout du long. Autant dire que ce huitième volume est donc un très bon final, qui fait oublier ce tome 7 en demi-teinte, et conclut à merveille l’évolution du personnage Artemis.

Certes, il faut l’avouer, Artemis Fowl n’est pas une série sans défauts. Elle a un peu trainé en longueur, et on s’étonnera que certaines intrigues aient été complètement oubliées (Minerva ? Vous vous rappelez d’elle ?).

Mais l’incroyable univers déployé avec toutes ces fées high-tech, et la haute dose d’humour en font une série jeunesse très agréable à lire, qui se dévore, grâce à ses nombreux clins d’œil, quel que soit son âge. Alors, maintenant qu’elle est terminée, vous n’avez plus d’excuse. A consommer sans modération, c’est un excellent remède contre la morosité !

CITRIQ

samedi 30 avril 2011

Artemis Fowl 7 : Le complexe d’Atlantis - Eoin Colfer


J’aime bien la série des romans Artemis Fowl : sans être de la grande littérature, elle dispose de personnages hauts en couleur, de dialogues toujours plein d’humour, d’un univers de science-fantasy (ce qui n’est pas si courant que ça) bien peaufiné, et d’intrigues qui arrivent à ne pas se répéter.

Si on a perdu depuis longtemps l’attrait de l’anti-héros génie du mal qu’était Artemis Fowl à ses débuts, ça reste une série attachante, et c’est toujours avec plaisir que j’attaque chaque nouvel opus parce qu’on sait qu’on ne s’y ennuiera pas.

Le Complexe d’Atlantis s’inscrit parfaitement dans la série en ce sens : 400 pages (un des plus gros il me semble), qui s’avalent comme de rien, à suivre les péripéties de Holly, Artemis, Butler et toute la compagnie habituelle, pour déjouer un mystérieux complot, et accessoirement lutter contre la maladie d’Artemis.

C’est là le pitch du roman, Artemis souffre d’une maladie mentale féérique, le complexe d’Atlantis, ce qui forcément, nuit quelque peu à ses facultés mentales. C’est assez marrant quand c’est abordé d’un point de vue interne, et certaines conséquences sont tout bonnement hilarantes.

Mais je trouve que c’est traité de façon assez légère, à la limite du pur ressort scénaristique, et c’est un peu dommage. D’accord, cela reste un roman jeunesse, mais j’ai trouvé que l’auteur prenait des raccourcis un peu énormes avec la notion de maladie mentale. Certes il ne dit pas qu’il suffit d’une semaine sous antibiotiques pour que ça passe, mais on n’en est pas loin…

Si on laisse de côté cela, on passe un bon moment parce que les ingrédients du succès sont là comme d’habitude (certains dialogues et situations sont à mourir de rire), et le méchant de l’histoire révèle finalement quelques nuances dans sa personnalité très intéressantes, ça nous change de cette psychopathe d’Opale Koboï.

Ce n’est pas le meilleur des tomes d’Artemis Fowl (d’autres m’ont bien plus marqué), mais ça reste une bonne lecture divertissante. Jusque là ça ne se sentait pas trop, mais je pense que la série commence un petit peu à s’essouffler tout de même.

J’avoue aussi que je finis par me perdre un peu dans les personnages (le casting s’est sérieusement densifié depuis le premier tome, et mes lectures des tomes précédentes ne sont plus très fraiches), ce qui nuit un peu à la lecture également (surtout que le tome précédent parlait de voyage dans le temps, autant dire qu’il mettait bien le bordel partout).

Petit détail qui m’a frappé au passage, c’est à quel point l’écriture de Eoin Colfer pour Artemis Fowl diffère de sa suite du Guide Galactique. Je n’avais pas forcément fait attention en lisant Encore une chose, mais en replongeant dans Artemis Fowl, je me rends compte que ce n’est pas du tout le même style d’écriture.

Apparemment, le Complexe d’Atlantis est l’avant-dernier tome de la série, le huitième tome annoncé par Eoin Colfer devrait être le dernier. J’espère qu’il sera explosif, pour un final !

CITRIQ

mercredi 22 septembre 2010

H2G2 6 : Encore une chose... - Eoin Colfer


Je n’avais pas spécialement prévu d’enchainer sur le 6e tome de H2G2 à peine sortie des cinq premiers, mais lors de mon dernier passage à la bibliothèque, Encore une chose... m’a comme qui dirait tendu les bras depuis le présentoir des nouveautés…

L’idée d’une suite au Guide Galactique m’a toujours semblé un peu saugrenue, dans la mesure où c’est une œuvre qui colle avec son auteur, qui l’a suivi sous toutes ses formes (radio, roman, série télé…) ou presque. Cependant, ayant quelques affinités avec Eoin Colfer (aka le papa d’Artemis Fowl), je me suis décidée à tenter l’aventure, pour me faire une idée.

En toute honnêteté, à l’image des tomes précédents, se lancer dans un résumé serait fastueux, et surtout complètement inutile dans la mesure où l’intrigue reprend là où s’arrêtait Globalement inoffensive et continue ailleurs, avec des histoires de dieux, d’immortels, de matière noire, de Vogons, d’irlandais et de fromage.

Mais alors qu’est que ce que ça donne ? Voilà la question sur toutes les lèvres. Pour être honnête, j’ai été plutôt agréablement surprise par cette lecture, qui n’est pas un Douglas Adams (évidemment) mais bien un Guide Galactique, quoique un peu différent.

Le début (les cinquante premières pages plus exactement) est assez confus, et je suis demandée un moment où l’auteur nous emmenait, bien que les quelques digressions du Guide soient tout à fait dans le ton. Et puis, tout à coup la situation redevient plus censée, (autant qu’elle puisse l’être dans un tel univers), et on plonge dedans avec plaisir.

Eoin Colfer a ramené tout le casting habituel (exception faite de Marvin bien sûr), ainsi que quelques personnages qui n’avaient fait que de petites apparitions jusque-là, et qui deviennent désormais des éléments importants de l’histoire. Du coup, avec Zaphod de retour, on se retrouve forcément embarqué dans un voyage douteux, en compagnie d’Arthur, Trillian, Ford et Aléa (vous ne connaissez pas Aléa ? Qu’est que ce que vous faites là ?).

Coté humour, Eoin Colfer arrive à rendre quelque chose de très proche de l’œuvre d’origine. Outre les multitudes interruptions délirantes du Guide toujours très à propos, descriptions et dialogues sont souvent fort drôles eux-aussi. Ma scène préférée, à partir de laquelle j’ai vraiment commencé à aimer le bouquin, est celle où Hillman Hunter fait passer un entretien d’embauche à Cthulhu.

Hillman tapota le curriculum vitae. « J’ai ici une phrase surlignée. Dans la case ‟statut actuel₺, il est marqué : ‟mort mais rêvant₺. Pourriez-vous développer ce point ? Etes-vous mort monsieur ? »

La plupart des scènes sur la planète Nano sont bien sympathiques, ainsi que celles à bord du Tanngrísnir, et c’est assez marrant de voir Eoin Colfer se moquer des Irlandais comme Douglas Adams le faisait des Anglais. Et puis, l’auteur s’amuse à réutiliser plein d’éléments des anciens tomes, comme les vaches du Dernier Restaurant avant la fin du Monde notamment.

La grande différence avec H2G2, c’est que Encore une chose... est un roman bien plus structuré. On n’est pas baladé à droite à gauche sans raison, on sent une intrigue poindre derrière, et aucun personnage n’est laissé sur le bord de l’autoroute galactique pendant deux tomes sans raison apparente. Pour le coup, je trouve que c’est plutôt une amélioration par rapport au fouillis Adams-ien qui finit par lasser un peu.

Cependant, cette construction trop parfaite, c’est un peu l’élément qui peut faire tiquer, avec ces personnages tous habilement réutilisés, la multitude des références trop bien maitrisé tout en rajoutant quelques idées personnelles… ça n’est pas un mauvais point en soi, mais disons qu’on comprend bien au final qu’on a affaire à une fanfiction. Une très bonne fanfiction ceci dit.

Eoin Colfer maitrise très bien l’univers du Guide Galactique comme un bon fan, et sait très bien le réutiliser, arrivant presque à égaler Douglas Adams. Du coup, j’ai trouvé cette lecture aussi plaisante que les tomes originaux du Guide Galactique. Certes tout ça a sûrement un parfum commercial (une suite est prévue je crois en plus), mais si toutes les suites et les romans sous licence étaient aussi bien écrits, ça serait le paradis sur Terre (à condition que les Vogons nous en laissent une, bien sûr !).

CITRIQ

samedi 30 janvier 2010

Artemis Fowl 6 : le paradoxe du temps – Eoin Colfer


J’ai commencé à lire cette série il y a trop longtemps pour que ce blog en conserve des traces, mais j’aime beaucoup la série Artemis Fowl. De toutes ces séries qui sont nées après le succès d’Harry Potter, c’est bien la seule que j’ai suivi, lu, et apprécié.

Sans être marquante qu’un Harry Potter, ou aussi complexe qu’un A la croisée des Mondes, Artemis Fowl est une lecture prenante, drôle, divertissante et originale. Et qui ne s’essouffle pas encore, bien qu’on en soit au 6e tome.

Le concept de base était plutôt original. Artemis Fowl est un petit génie du mal (au sens propre, à 12 ans il doit avoir dans les 300 de QI et dirige l’empire criminel du paternel disparu dans d’étranges circonstances) qui kidnappe une fée pour pouvoir demander une rançon faramineuse au peuple féérique.

En soit, c’est déjà délicieux tellement c’est subversif comme histoire. La cerise sur le gâteau, c’est tout le monde des fées qui est à 100 km de ce qu’on voit d’habitude (deux mots : les nains). Il faut surtout relever que ces peuples féériques disposent d’une technologie très avancée. S’ils font toujours un peu de magie, ils utilisent des pistolets à neutrino et des ailes mécaniques fonctionnant à l’énergie nucléaire.

Oui, Artemis Fowl, c’est un peu de la Science Fantasy… ce n’est pas courant quand même, vous en conviendrez ! Bref le premier tome m’a vraiment marqué, avec ses moult rebondissements. Surtout que l’auteur ménage aussi un peu de place pour travailler ses personnages.

C’est donc tout naturel d’avoir continué la série, qui sait rester égale à elle-même tout au long de l’histoire, avec un Artemis qui évolue petit à petit. Je vous épargne les péripéties des quatre tomes suivants pour passer directement au dernier : le paradoxe du temps.

Tout est dans le titre, cela va parler de voyage dans le temps. Artemis remonte le temps en compagnie d’Holly Short pour sauver la mère gravement malade. Le petit plus de cette aventure, c’est que cela implique de se confronter …à lui-même. Une sorte de « Artemis vs Artemis », forcement ça a du potentiel.

Le résultat est fidèle à son habitude, très prenant, riche en rebondissements, bourré de répliques marrantes et avec quelques petits moments plus sérieux. Le voyage dans le temps est un excellent prétexte pour ressortir les vieilles connaissances, créer des retournements multiples et inattendus, et vous coller un mal de crâne si vous réfléchissez trop sur la question des paradoxes.

Bref, on lit ça d’une traite avec un grand plaisir, et on en redemande, comme d’habitude. On pourrait reprocher à Eoin Colfer de ne pas trop se renouveler, mais la recette fonctionne, alors pourquoi se plaindre ?

La suite est d’ailleurs prévue pour cette année, au moins pour la VO. Ca s’appellera The Atlantis Complex. On n’a pas fini de voir du pays !