vendredi 28 novembre 2025

Utopiales 2025 : le compte rendu

Affiche des Utopiales 2025 par Stéphanie Hans

J’avais en tête que cette année, c’était la dixième fois que je venais aux Utopiales de Nantes. Et puis j’ai recompté, en fait c’est la onzième. Ce qui m’arrange drôlement au final parce que j’aurais bien eu du mal à marquer le coup dans cet article. Ce n’est absolument pas le festival qui est en cause, c’est plutôt moi. 
 
Pendant longtemps les Utopiales étaient l’évènement de l’année que je planifiais longtemps à l’avance, mais ce n’est plus vraiment compatible avec la casquette de maman. Il faut composer avec les vacances des enfants et tous les aléas qui peuvent aller avec. Je reste moins longtemps, je culpabilise toujours un peu de partir tout en rêvant de rester plus pour en profiter vraiment.

Et lorsque je suis sur place, je me sens parfois en décalage. Le nombre de personnes que je fréquente aux Utos s’est accru en dix ans mais les liens me semblent de plus en plus distendus. Parce que chacun a son cercle, son emploi du temps très chargé (moi aussi d’ailleurs pour être honnête). On se voit moins pendant le festival, on échange moins en ligne (merci l’éparpillement des réseaux sociaux). 

Cela m’affecte d’autant plus que les Utos sont un évènement social important pour moi, alors cela me fait toujours bizarre de m’y sentir parfois isolée ou pas à mon aise (sans que ce soit la faute de qui que ce soit d’ailleurs).

Mais c’est normal, le monde change, et même si on repense avec nostalgie aux jours anciens (petite pensée émue pour les Rencontres de l’Imaginaire de Sèvres en passant d’ailleurs), je sais que c’est normal que tout ne reste pas à l’identique éternellement (encore heureux).

Mais tout ça c’était un peu compliqué dans ma tête cette année (et pas que pour les Utopiales pour être honnête), ce qui rend la rédaction de l’habituel « les Utopiales c’est trop chouette » difficile. Mais on va essayer tout de même.

VENDREDI

Livre "Et il n'en resta que (n-1) de Sarah Pinkser

Dans le train pour venir à Nantes, j’ai lu Et il n’en restait plus que (n-1) de Sarah Pinsker. Je n’aurais jamais pu choisir une meilleure lecture pour ce trajet vu le sujet (chronique à venir d’ailleurs).

Quelques réalisations de Stéphanie Hans

Quand je suis arrivée, par un curieux hasard l’exposition consacrée à Stéphanie Hans, qui signe la superbe affiche de l’exposition était presque déserte. C’est donc par là que j’ai commencé la journée. Belle expo évidemment.

Conférence L'espace, objet de nos rêves avec les intervenants sur scène

Vendredi après-midi je suis allée voir la conférence L'espace, objet de nos rêves, principalement parce qu’elle avait lieu en salle 2001 (au moins on est sûr d’être assis). On aurait pu s’attendre à une bonne ambiance vu le sujet, concrètement à la fin de la conférence on avait tous envie de se rouler en boule sous la couette parce que l’espace c’est désormais horrible et inaccessible.

Mais je retiens la conclusion de David Meulemans qui faisait remarquer à quel point notre imaginaire avait changé puisqu’il y a 40 ans il aurait impensable de traiter d’un tel sujet sans parler des aliens.

À part ça j’ai traîné au bar, j’ai distribué des marque-pages NooSFere, j’ai dévalisé la librairie (6 livres !), j’ai glané quelques dédicaces (je me souviens notamment que je me suis retrouvée à faire la promotion de Tyst et de Derrière le grillage en attendant de pouvoir faire signer mon anthologie par luvan) et je suis allée assister à la remise du prix Julia Verlanger. J’ai trouvé le discours de Katia Lanero Zamora très émouvant d’ailleurs.

SAMEDI

Samedi matin je suis allée de bonne heure à la librairie pour aller acheter des livres pour mes enfants. J’ai bien fait parce qu’il ne restait déjà plus grand-chose. Je leur ai pris deux livres chacun. Mon fils a beaucoup aimé les siens. Ma fille a râlé (elle trouve le premier trop compliqué -elle a pas tort-, le 2e elle m’a dit qu’elle le lirait « quand elle n’a plus rien à lire », c’est tout elle !). 

Ça m’a presque mis en retard pour l’AG de NooSFere (oups) qui a occupé le reste de la matinée. Plein de projets évoqués, plus qu’à s’y mettre quoi !

Des petites mignardises sur une assiette
Rejoignez le côté obscur NooSFere, on a des biscuits

Samedi après-midi il y avait la rencontre du Dernier Discord avant la fin du monde, et c’était toute une aventure pour réussir à avoir une table au bar. Mais franchement on s’en est mieux sort que l’année dernière, et curieusement, au bar, on sentait moins la foule que dans le reste du festival.

Deux oeuvres de l'expo Dans les plis des cartes

Ensuite je suis allée voir l’exposition du Lieu Unique qui s’intitulait Dans les plis des cartes. J’aurais aimé avoir une visite guidée car certaines œuvres présentées demandent clairement un peu de médiation pour les appréhender, mais j’ai beaucoup aimé certaines installations.

Et puis, cela va de soit, il y a encore eu des passages à la librairie (4 achats pour les enfants le matin, 1 pour moi l’après-midi) et des dédicaces. J’ai aussi acheté quelques goodies, notamment un très joli badge avec une citation de Ursula K. Le Guin.

Badge sur lequel il est écrit "La divinité de chaque être humain réside dans sa singularité", citation de Ursula K. Le Guin

Et j’ai aussi chassé les bocaux : c’était des jeux concours où il fallait évaluer la quantité d’objets (dés de jdr, bonbons, legos, badges) dans de grands contenants. Visiblement mon sixième sens n’a pas fonctionné, mais je regrette de ne pas avoir noté mes réponses pour voir si j’étais proche ou pas.

DIMANCHE

Dimanche (mais c’était peut-être samedi ?), en arrivant au festival de bonne heure, j’ai assisté à une scène qui m’a émue : une famille avec les deux parents et les deux enfants (relativement grands). Les deux enfants voulaient retourner jouer à l’espace jeux et embarquer leur père avec eux, mais il leur a répondu qu’il passait du temps avec leur mère aujourd’hui. C’était mignon, j’ai rêvé à la même situation dans quelques années, quand mes enfants seraient assez grands pour venir et profiter en autonomie du festival.
 
Des oeuvres de Pim Vos (en haut à gauche) et de Jorg de Vos (en haut à droite). La fresque en bas est une réalisation collective à 4 mains

Mon train partant en fin de matinée, j’ai surtout fait le tour des expos ce jour-là. J’ai beaucoup aimé découvrir les œuvres de Pim Vos (y’a un petit côté décalé dans son univers tout en rondeur et en nuances de gris) et de Jorg de Vos (j’aime beaucoup son travail sur la matière) notamment.

J’ai passé vite fait les stands scientifiques cette année mais je trouve qu’ils se développent beaucoup, avec beaucoup de médiation auprès des jeunes publics, ça me plaît bien. J’ai juste eu des sueurs froides face à une certaine vitrine où étaient installés des livres anciens absolument n’importe comment, preuve qu’on n’est jamais vraiment en congé (mais j’en connais d’autres qui refont les piles de livres à la librairie alors je me sens moins seule!).

Et puis il y a eu un dernier passage à la librairie (il y en a toujours un !) où il restait encore quelques livres à acheter mais plus tant que ça. En même temps il paraît que 18 000 livres ont été vendus pendant le festival, alors moi et mes 12 livres finalement, on est bien peu de choses !

Les achats des Utopiales, la liste est donnée sous l'image

D’ailleurs, en parlant de ça, voilà le décompte final et le détail des achats : 
  • L’anthologie Utopiales 2025 (évidemment)
  • Briser les os et Chanter le silence de Cassandra Khaw (RéciFs!)
  • Colorer le monde suivi de Qui possède la Lune ? de Mu Ming (RéciFs bis!)
  • Des ombres sur le foyer de Judith Merril (matrimoine de la SF)
  • Le gouffre infini de Marta Randall (matrimoine, Dyschroniques et puis c’est pratique, on ne risque pas trouver ces personnes en dédicace!)
  • Roman de ronce et d’épine de Lucie Baratte (c’est la faute à Alys, et aussi un peu à rmd je crois)
  • Hope de Noémie Lemos (dernier achat du dimanche)
Et pour les enfants : 
  • Les masques de Claude Ponti (un petit Claude Ponti qui ne rend pas trop zinzin pour une fois)
  • Où est le dragon ? de Leo Timmers (un album rigolo pour accompagner le dodo)
  • L’incroyable potion poilue de David Bry et Jérôme Pélissier (qui sera donc lu quand ma fille n’aura plus rien à lire !)
  • Tout le monde se parle ! de Romana Romanyshyn et Andriy Lesiv (un très beau livre sur la communication mais OK il est peut-être pas très accessible pour Mini-Vert actuellement, mais on y reviendra)
Voilà, c’est tout pour cette année. Je suis contente de m’être poussée à mettre par écrit tout cela, parce que même si l’état général dans ma tête n’était pas idéal, il y a quelques chouettes souvenirs qui reviennent. Et puis il y a quand même un point positif : j’ai déjà lu l’anthologie pour une fois, au moins je suis à jour pour la prochaine édition !

D’autres comptes rendus : Le dragon galactique, La Geekosophe

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

La modération est activée pour filtrer les bots, ne vous inquiétez pas si votre message n'apparaît pas immédiatement.