samedi 10 décembre 2022

Un étranger en Olondre – Sofia Samatar

Un étranger en Olondre - Couverture

J'avais depuis longtemps prévu de lire ce roman, et c'est de le voir cité dans le dernier roman de Jo Walton (meilleure prescriptrice de livres ever) qui l'a fait remonter sur le haut de ma wish-list. Et comme j’ai réussi à en dénicher un exemplaire dans la librairie dévalisée des Utopiales, j’ai vu ça comme un signe.

Un étranger en Olondre met en scène Jevick, un habitant des îles fils d’un riche cultivateur d’épices, qui apprend à lire grâce à un précepteur étranger. En grandissant, il part découvrir la contrée d'Olondre, et s’embarque sans le vouloir dans un très long voyage imprévu.

C’est un roman assez atypique, beaucoup plus porté sur la description que sur l'action. Avec Jevick, on part pour un voyage tranquille, certes pas dénué de péripéties mais qui prend son temps pour faire visiter les lieux et rencontrer les différents personnages

Par petites touches, Un étranger en Olondre dresse le portrait d’un pays divisé entre deux courants religieux. Et sur cette toile de fond, on découvre les histoires des personnages, tout en tristesse et en tragédie.

J'aurais voulu adorer ce roman qui semblait si extraordinaire des échos que j'avais entendu. Ça n’a pas été le cas, mais j’ai tout de même apprécié la balade : j’ai aimé le ton lent, l'attention portée à la construction d'un univers, le héros assez passif mais très à l'écoute et les récits imbriquées dans le récit.

Tout cela contribue à donner à Un étranger en Olondre une atmosphère qui reste en tête après la lecture. Pas au point d’en faire un coup de cœur pour moi, mais cela reste un joli roman agréable à lire, qui mérite qu’on y jette un œil.

Infos utiles : Un étranger en Olondre (A Stranger in Olondria) est un roman de Sofia Samatar publié en 2013 en VO. Première édition française en 2016, j’ai lu la réédition de 2022 aux éditions Argyll. Traduction de Patrick Deschesne. Couverture de Xavier Collette. 378 p.

D’autres avis : Blog-O-Livre, Book en Stock, Les chroniques du Chroniqueur, Les critiques de Yuyine, Lectures du Panda, Reflets de mes lectures, Sometimes a book

7 commentaires:

Baroona a dit…

J'espère ne pas faire de crime de lèse-majesté en disant ça, mais ce roman me fait un peu penser à certains livres de Le Guin, qui parlent parfois plus au cerveau qu'au cœur et qui sont tout à fait respectables sans engendrer forcément de coup de coeur.

Alys a dit…

Moi je ne connaissais pas, donc merci!

Vert a dit…

@Baroona
J'ai un peu pensé à Ursula K. Le Guin sur certains points (pas forcément celui que tu évoques) mais je ne l'ai pas écrit parce que je finis par comparer TOUTES mes lectures à son œuvre 😅

@Alys
Je t'en prie ^^

Tigger Lilly a dit…

(pour répondre à Baroona, je pense qu'on peut ressentir un coup de cœur pour un livre en étant surtout touché via le cerveau :D)

Encore un livre que je dois rattraper, le schéma ne se répète que trop souvent :'(

Baroona a dit…

(oui, j'imagine et je te crois aisément ; ça dépend de comment on caractérise le "coup de cœur" en fait, moi j'ai tendance à avoir besoin des deux facettes, mais j'utilise le terme avec beaucoup (trop) de parcimonie de toute façon - sinon j'aurais dit "coup de coeur" pour "La Bibliomule de Cordoue", pour prendre un exemple récent, et ça n'en fait pas un moins qu'excellent livre pour autant ^^)

shaya a dit…

Merci pour la découverte, il faudrait que je teste, la lenteur, ça me parle en ce moment !

Vert a dit…

@Tigger Lilly
So many books, so little time...

@Baroona
Moi je comprends tout à fait, je vois objectivement les qualités de ce livre mais ça m'a pas tourneboulé plus que ça. Pareil pour La bibliomule de Cordoue d'ailleurs. 😅

@Shaya
Il est plus facile d'accès que le Jo Walton c'est sûr ;)