vendredi 22 mai 2020

Firewatch


Après ma très longue expérience maritime dans Pillars of Eternity 2, je me suis mise en quête d’un nouveau jeu vidéo pour prendre l’air pendant le confinement. Après quelques hésitations, je me suis intéressée à Firewatch, grâce à Tigger Lilly qui venait de me rappeler son existence.

[Oui je parle de « me rappeler son existence » car ce jeu était installé sur mon PC depuis… 2016, lorsque Lorhkan en avait parlé sur son blog. On se lamente souvent sur sa Pile à Lire, mais on devrait penser de temps en temps à cette pauvre Pile à Jouer qui n’a même pas le droit à sa rubrique !]


Firewatch est un walking simulator, c’est à dire pour copier Wikipedia, un jeu d’aventure fondé sur l'atmosphère et la découverte d'un monde 3D plutôt que sur le challenge de réflexes ou de réflexion. Je ne connaissais pas ce sous-genre, mais pour moi qui aime bien profiter de l’histoire sans me torturer le cerveau, ce genre de jeu est une bénédiction.

Ce jeu nous fait suivre les pas (enfin plutôt marcher dans les pas) de Henry, un homme qui accepte un emploi de garde forestier dans un parc naturel. Sa mission est de surveiller les départs de feu (d’où le titre), et il est en contact régulier avec Delilah, sa responsable.

À peine arrivé, Henry doit intervenir pour arrêter une séance de feux d’artifices improvisés, ce qui va l’amener à être le témoin d’étranges phénomènes, transformant le séjour dans un environnement idyllique en expérience de plus en plus inquiétante.


En cette période où il ne fait guère bon de sortir de chez soi, jouer à Firewatch fait vraiment l’effet d’un bol d’air en nous parachutant en pleine forêt à faire de la randonnée. Je ne suis pas sûre que j’aurais pris autant de plaisir à me balader au bord des rivières et à escalader des rochers virtuels dans d’autres circonstances.

Cependant, je pense que ce jeu m’aurait plu de toute façon pour trois raisons : d’abord c’est un jeu qui privilégie l’expérience au défi technique, ce qui convient parfaitement à la joueuse impatience et peu amatrice des prises de tête que je suis. Je suis habituée à faire les jeux d’aventure solution sous la coude, là je ne l’ai regardée que deux fois : à un endroit où j’étais bêtement bloquée parce que je ne regardais pas au bon endroit, et à la fin pour voir les éléments que j’avais pu rater.

Ensuite, j’ai beaucoup aimé la façon dont le jeu joue avec nos nerfs en exploitant plein de thématiques des films et séries d’horreur. À un stage du jeu, on en arrive à un point où on en arrive à imaginer le pire partout, tout cela parce qu’on a le cerveau littéralement rempli de clichés sur le genre. C’est une construction vraiment habile.

Enfin, c’est un jeu qui est noté d’une très belle histoire extrêmement bien mise en scène, de l’introduction où l’on fait connaissance avec notre personnage à la conclusion qui a un petit côté doux-amer, en passant par le cœur du jeu fondé sur une relation assez mélancolique par talkie-walkie où l’on a une grande liberté dans la façon d’incarner notre personnage. J’avais presque envie de refaire le jeu pour tester d’autres branches, même si l’impact sur le final est à mon avis minime.


En fait, ce jeu n’a qu’un seul défaut : c’est un jeu en vue à la première personne, ce que mon cerveau ne supporte pas très bien. Sur les cinq heures nécessaires pour finir le jeu, j’ai à peu près dû en passer 3 à avoir mal au ventre (sur la fin j’étais fort heureusement assez impliquée dans l’histoire pour faire abstraction).

Bref, si vous avez envie de prendre l’air sans sortir de chez vous, de vivre une expérience originale et de vous lancer dans un jeu qui ne vous demandera pas de vous investir pendant un mois, Firewatch est vraiment une jolie pépite à découvrir. Si vous avez d’autres titres dans la même veine à me conseiller, je suis preneuse, avec un peu de chance je les aurais déjà dans ma pile à jouer !

Infos utiles : Firewatch est un jeu vidéo développé par Campo Santo et édité par Panic. Sorti en 2016, il est disponible sur PC et consoles.

14 commentaires:

Tigger Lilly a dit…

J'ai une question existentielle : toi aussi tu as passé du temps à ramasser toutes les canettes de bière laissées par ces sales gamines, juste parce que les canettes ça pollue ta forêt virtuelle et que c'est pas bien ?

Quelques autres walking simulator dans ma wish :
- Gone home
- The Vanishing of Ethan Carter
- What Remains of Edith Finch

J'avais fait dear esther il y a longtemps mais j'ai pas été transcendée et l'ambiance est très sombre dans mon souvenir. Par contre il est gratuit sur steam, si jamais il est sur gog aussi, ça ne coûte littéralement rien d'essayer.

Il y a beyond eyes qui est très joli très court et met en scène une aveugle qui cherche son chat, du coup la découverte du paysage est un peu particulière.

Y en a certainement d'autres mais comme souvent ce sont des petits jeux pas chers il faut trier le bon grain de l'ivraie et du coup mis à part beyond eyes j'avoue que ceux que j'ai repérés c'est ... des jeux dont on a parlé (mais donc a priori de bonne qualité :p)

Vert a dit…

@Tigger Lilly
Merci pour ces références. Faudra que je me penche dessus quand j'aurais un peu déblayé ma Pile à jouer (une grosse vingtaine de titres si je compte que ceux que je me rappelle pourquoi je les aies achetés xD).

J'ai ramassé quelques canettes mais pas toutes. Par contre je regrette de ne pas avoir trouvé tout de suite la commande pour mettre de côté dans la réserve, j'aurais bien voulu garder toute la correspondance trouvée dans les boîtes pour la remettre dans l'ordre ^^

Lorhkan a dit…

Il est excellent ce jeu, plus pour ce qui se passe entre les personnages (et ce que chaque joueur veut bien y mettre aussi, c'est pour ça que je trouve qu'il faut avoir un peu "vécu", toutes proportions gardées, pour bien apprécier le jeu et tout ce qu'il propose au joueur) que pour l'intrigue ou pour le gameplay.

Tu me donnes envie de le refaire tiens ! Dans quatre ans peut-être, puisque c'est le délai entre ce que tu découvres et ton essai en vrai. :P

Yoda Bor a dit…

Je ne suis pas sure qu'il y ait tant d’embranchements possible que ça. En tout cas sur Switch c'est très linéaire même si ça m'a quand même enchantée.
Je te recommande What Remains of Edith Finch, là aussi c'est plus une histoire qu'un jeu à proprement parler mais c'est magnifique.

Alys a dit…

En effet, ça a l'air très bien. Tu donnes envie.

Vert a dit…

@Lorhkan
Tu veux que je mette une notification dans mon agenda pour te le rappeler ? ;p

Vert a dit…

@Yoda Bor
Merci pour la référence, je vais le noter dans ma wishlist ^^.

Vert a dit…

@Alys
Tu peux tenter l'aventure, pour le coup elle n'est pas du tout chronophage ^^

Ksidra a dit…

Il a l'air vraiment sympa, j'adore le décor forestier. 5h de jeu seulement pour le finir ? Hmmm ça peut être jouable dans un futur pas trop trop lointain :D

itenarasa a dit…

Je suis plus jeu long que court mais ton retour ainsi que celui de Maïté, vraiment ça devient difficile de résister. Ma seule crainte, c'est le motion sickness auquel je suis devenue assez sujette...
En tout cas, possible que je tente l'expérience.

shaya a dit…

Visuellement il semble très beau en tout cas ! Même si je crains que ça soit un peu trop contemplatif pour moi ^^

Vert a dit…

@Ksidra
Oui c'est un jeu spécial "parents" en fait :P

Vert a dit…

@Itenarasa
Il faut tenter. A la fin j'étais trop prise dans l'histoire pour être malade si ça peut t'aider ^^

Vert a dit…

@Shaya
Tout ça parce qu'il n'y a pas de combats :P