Comme je préparais dernièrement un article sur cet auteur pour un forum, j’ai replongé dans l’œuvre d’Erik L’Homme, et surtout dans une de ses séries que je n’avais encore jamais eu l’occasion de lire, Les maîtres des brisants.
Cette trilogie se déroule dans une galaxie lointaine, très lointaine, celle d’Eridan. Dans un système solaire où l’on trouve de nombreuses planètes, deux peuples sont en lutte permanente pour le contrôle des mondes : les habitants de la glaciale Nifhell, et ceux de la très chaude Muspell.
Au début du premier roman, Nifhell a clairement l’avantage, ayant mis la main sur Planète morte, un monde désertique à partir duquel on peut contrôler les « Chemins blancs », qui permettent de voyager vite et sans encombre à travers le système solaire. Jusqu’à que le Khan de Muspell décide d’attaquer Planète Morte. Nifhell envoie alors sa flotte à la rescousse, avec à sa tête le célèbre Vrânken, le plus brillant des stratèges.
A bord de son vaisseau se trouvent trois jeunes adolescents de treize ans, qui commencent tout juste leur stage traditionnel de trois ans. Autant dire que pour Xâvier, un fils de général-compte, Mârk, un apprenti-cuistot et Mörgane, une future devineresse, l’aventure sera au rendez-vous.
En tout logique, j’aurais dû consacrer cet article à râler sur ces personnages d’ados un peu stéréotypés et plus fort que les adultes, qui donnent l’impression de lire « Le Club des cinq dans l’espace ». Mais sachant que Les maîtres des brisants s’adresse à un public plutôt jeune (10-12 ans à mon avis), j’ai trouvé plutôt facile de faire abstraction de cela. C’est d’autant plus aisé que Erik L’Homme déploie dans ces romans un univers absolument délicieux.
J’ai adoré tout ce vocabulaire délibérément surchargé pour faire exotique (les trémas et les accents circonflexes sur les prénoms, les poly-choses et les paléo-machins qui foisonnent), la greffe de cultures qui semblent plutôt anciennes (Nifhell a parfois un petit air de République grecque ou romaine avec son oligarchie et ses corsaires de l'espace, Muspell tire plus du côté des nomades des steppes), le côté science-fantasy (avec les devineresses et les chamans, les légendes anciennes qui deviennent réalité).
Tout cela évoque sans peine les space-opera à l’ancienne et les dessins animés des années 80 (le premier livre n’est pas dédié à Albator pour rien), ce qui fait des Maîtres des brisants une œuvre assez improbable : son intrigue est un peu trop jeunesse pour plaire aux plus âgés, mais son univers définitivement rétro parlera plus à des adultes.
Les deux premiers tomes, Chien-de-la-Lune et Le secret des abîmes forment une histoire complète que j’ai vraiment adoré lire. Le troisième tome, Seigneurs de guerre, m’a semblé un peu plus poussif dans sa volonté de tout conclure (c’est toujours le problème avec ces histoires d’ennemi surpuissant qui poussent des gens à s’unir), mais se lit quand même avec plaisir.
En tout cas je ne suis pas mécontente d’avoir mis le nez dans cette trilogie. Même si elle s’adresse avant tout à un public jeune, elle a un chouette univers qui vaut le détour.
Érik L'Homme ... Tiens, justement je suis sur A comme Association, qu'il écrivait conjointement avec Pierre Bottero, cycle que tu dois connaître vu que je l'ai entre-aperçu dans tes colonnes de droite.
RépondreSupprimerAyant déjà fini le cycle du livre des étoiles, et A comme A, probablement ce soir, je vais peut être passer à celui-ci. Il existe en numérique ?
NB : peu me chaut que cela ne soit qu'une lecture jeunesse.
@Fánaríë
RépondreSupprimerGallimard n'a pas une super politique en matière de numérique, je viens de regarder ça existe bien en numérique, mais bardé de drm et plus cher que le poche -_-.
Sinon oui j'ai fini A comme Association, ça apparaitra dans mon prochain bilan, j'avais un peu la flemme de faire une vraie chronique pour le dernier tome xD
Oui mais bon les DRMs ça s'enlève, c'est d'ailleurs la première chose que je fais après achat.
RépondreSupprimerJe viens de trouver tes précédents articles pour "A comme Association", octobre 2012, je ne te lisais pas encore à l'époque, loupé de peu en somme ...
Albator ??? ihih dès que je vois ce nom je bondis moi, bon à part cela tu me donnes grande envie, j'aime les livres qui s'adressent aux 10.12 ans sans les prendre pour des ânes, Je note, je note ^^
RépondreSupprimerJe n'ai lu que le premier tome, et c'est vrai que derrière cette simplicité qui frustrera les adultes (en tout cas, moi ^^), l'univers développé était vraiment intéressant :) Bon, tu m'as donné envie de lire la suite !
RépondreSupprimer@Fánaríë
RépondreSupprimerJe le sais bien mais je fais la grève par principe (sauf quand j'ai pas le choix ^^)
@Endea
Je me disais justement à la lecture que ça pourrait te plaire (même si ça ne te plait pas je t'imagine déjà le disséquer sur ton blog xD)
@Yume
Si ça peut te consoler je viens de lire les 2 derniers tomes de Phaenomen parce qu'on m'a donné envie de changer d'avis xD
Albator, on a vu pire comme référence ;) L’univers a l’air sympathique !
RépondreSupprimer@Escrocgriffe
RépondreSupprimerCa passait plus à la télé quand j'ai commencé à la regarder mais j'ai cru comprendre que c'était une excellente référence oui :D