dimanche 19 septembre 2010

La Der des Etoiles - A3R Roberts


D’habitude je ne suis pas une grande lectrice de ce genre de bouquins parodiques. Il faut dire que j’en ai tellement écrit (ah ma première parodie Star Wars écrite au collège…) ou lu (ah les fanfictions) que j’ai du mal à me motiver à en acheter, ou même à rentrer dedans. Mais j’avais besoin d’un petit texte léger entre deux chapitres du Seigneur des Anneaux, et comme il était dans mon colis de swap, je me suis lancée pour me faire une idée.

La Der des Etoiles, comme vous l’aurez compris, s’attaque à la sacro-sainte double trilogie Star Wars, en commençant par le milieu. Inutile donc de vous faire un résumé, vu qu’on retrouve la même histoire dans les grandes lignes, sauf que tout est bien évidemment détourné, y compris l’intégralité des noms comme dans tout roman du même genre.

L’humour n’est pas toujours très fin, et j’avoue que j’ai un peu de mal avec ces jeux de mots un peu vaseux sur les noms : Tatooine devient Tatoogouine, planète où l'on trouve des suédois adeptes du naturisme. Mais j’avoue tout de même avoir bien ri devant le nom de Ben Kenobi qui devient Benne Ken&Barbie. Assez ironiquement dans la parodie SW qu’on avait écrite avec des copines au collège, il s’appelait Hobbie le Premier Kenbarbie.

J’ai trouvé le début assez longuet, si certaines idées sont rigolotes, le bouquin est un peu lourd (comme le coté Lourd de la Farce qu’il mentionne sans cesse, justement). C’est sans doute parce que l’humour repose beaucoup sur des situations visuels, moins sur l’écriture, du coup ça rendrait mieux à l’écran que sur le papier…

(il existe un épisode de Minus&Cortex qui parodie Star Wars en jouant sur la Force/Farce, et ça fonctionne très bien parce que c’est un dessin animé… mais là sur papier…)

Je me demande si cela n’est pas dû aussi à la traduction. Evidemment le traducteur a dû adapter le texte et les jeux de mots, mais je me demande si ça ne passait pas mieux en anglais, Ca ne serait pas la première fois qu’un traducteur se serait senti obligé d’en rajouter une couche en vf. Malheureusement c’est quand on aurait bien besoin de pouvoir lire les premières pages en vo sur Amazon qu’elles ne sont pas disponibles…

Bref je me suis un peu ennuyée, et puis arrivée aux 2/3 du bouquin, alors que l’auteur termine l’ancienne trilogie pour s’attaquer à la nouvelle, je ne sais pas ce qu’il s’est passé, si l’auteur a pris des substances illicites, mais tout change.

L’histoire part complètement en live (mais alors complètement), s’affranchit presque totalement du scénario de base, et expédie en moins de 100 pages trois épisodes quand il a mis 300 pour les trois autres (finalement ce bouquin aurait été génial s’il avait fait 200 pages et non le double).

Rien que le générique de l’épisode 1 (chaque épisode en a un dans le livre) vaut le détour. On y lit ainsi :

« Nous sommes dans la quatre centième année de la Consolidation Fédérale Galactique ; la planète Nabo est actuellement défavorisée par la sous-clause dix-sept du code intergalactique des impôts qui stipule que le nombre d’exemptions déductibles par tête de pipe accréditée dépend de la déclaration faite au ministère des Douanes et du Commerce interstellaire, ainsi que de la déclaration des revenus faite au ministère des impôts, et que les instances de la planète ont oublié de prévenir le centre planète de l’URSAFF que leur DAS 9000 devait passer en DAS 9001 (un changement de liasse fiscale pour des raisons de commodité qui faisait passer Nabo de la catégorie « priorité faible » à « priorité moyenne » dans leurs Déclarations Trimestrielles de Transparence), et ce malgré la tolérance de deux semaines autorisées par la Consolidation Fédérale Galactique. »

Et ce n’est que le premier paragraphe, on en prend pour deux pages comme ça. C’est fou, c’est drôle, ça réécrit l’histoire de A à Z, bref c’est très plaisant à lire et ça rattrape le début plutôt poussif. Du coup ce n’est pas une trop mauvaise lecture (que je soupçonne d’être un poil plus intéressante en VO), pourvu que vous l’empruntiez ou qu’on vous l’offre…

CITRIQ

2 commentaires:

Isil a dit…

J'ai un peu eu la même impression, il n'y a pas que la farce qui est lourde, il y a aussi l'écriture de ce roman. Cela dit, la fin écourtée m'a pas mal fait pensé aussi à l'original, 2 épisodes pour ne pas dire grand chose... là, il dit carrément que de toute façon il ne se passe rien et qu'on peut passer à la suite. La fin est en effet bien meilleure, on a l'impression que c'est à peine écrit par le même :-)

Vert a dit…

C'est vrai que le délire final est étonnamment intelligent par rapport au reste ^^