vendredi 15 février 2008

Knights of the Old Republic II : The Sith Lords



Bon, finalement, je l’avoue, j’ai craqué. Je l’ai acheté. Et je l’ai fini en 5 jours (non, ne posez pas de questions, c’est préférable…).

En même temps, il faut comprendre que ce genre de jeu est vraiment prenant, et qu’une fois dans l’histoire, on a du mal à la lâcher, même si le début, la première fois, est franchement long… bien cru que je sortirais jamais de ce fichu complexe minier de Peragus… alors que maintenant c’est ma partie préférée, parce que ça a un coté assez flippant de film d’horreur…

Knights of the Old Republic II : The Sith Lords, Kotor 2 pour les intimes, est, vous l’aurez deviné, la suite, se déroulant cinq ans après, du premier opus. Et évidemment, en cinq ans, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, alors on ne va pas vous recoller la même bande dans les pattes…

Bref ce coup-ci, vous êtes aux commandes d’un exilé de l’ordre Jedi qui a perdu la Force (oui, cela peut arriver), et qui commence à retrouver ses liens avec, pendant que des siths lui courent après… Que ce soit pour protéger la République, pour trouver des réponses à vos interrogations, ou pour vous venger, vous allez donc sillonner à nouveau la galaxie à bord d’un vaisseau branlant (celui-là, par contre, n’a pas changé, il s’agit toujours de l’Ebon Hawk), et avec des compagnons pas forcément tous très nets.

Globalement, le jeu s’inscrit dans la droite ligne du précédent : même interface, même gestion des personnages, et même type de scénario : Linéaire d’abord pour les deux premières planètes, puis libre pour les quatre suivantes, puis conclusion en fanfare. Quelques petits trucs ont été ajoutés, comme les styles de combat… mais personnellement j’avoue en chercher encore l’utilité ^^

A l’image du premier, ce qui tient le jeu, ce sont le scénario et les personnages secondaires. En effet, l’histoire est assez énorme (malgré une fin presque décevante, voir plus loin), surtout qu’elle n’a pas forcément le coté « sauvons/détruisons la galaxie » du premier opus. Au contraire, c’est plutôt une quête de soi, de réponses… On peut peut-être traverser le jeu comme un gros bourrin, mais il y a quand même plein de questions soulevées qu’il serait dommage de laisser de coté. Par ailleurs, même si retrouve des aspects très manichéens, certains passages sont franchement troubles… il m’est d’ailleurs arrivé de ramasser des points de coté obscur en pensant faire le bien (un truc bien pervers si vous voulez mon avis…).

Et puis, la galerie de personnages vaut le détour, d’autant plus qu’ils sont un peu plus exploités que dans le premier. Déjà, on est quasiment obligé de faire équipe avec l’un d’entre eux pour avancer à un moment du jeu, ce qui fait qu’ils ne passent pas leur temps à moisir à bord de l’Ebon Hawk (enfin dépend lesquels ^^). Certains passages du jeu se font même sans le personnage principal, ce qui est un sacré comble quand on y pense (mais très agréable…).

Par ailleurs les interactions sont nettement plus complexes, dans la mesure où pour faire avancer leur histoire, il faut gagner des points d’influence, ce qui permet d’apprendre des pouvoirs, d’ouvrir de nouvelles discussions, et même d’en former certains à la Force (en fait la moitié d’entre eux, ce qui donne une équipe de malades sur la fin ^^). Et bien sûr on ne se prive pas de faire la conversation avec eux, vu qu’ils ont une sacrée personnalité tous (même T3 a été étoffé depuis le 1er volet, c’est dire), la palme revenant à Kreia, qui est impossible à cerner et qui a de sacrées tirades…

Et enfin, histoire de ne jamais s’ennuyer, au lieu de trouver toujours la même robe crasseuse de Jedi dans le même conteneur, la répartition est complètement aléatoire à quelques rares exceptions près, ce qui oblige à s’adapter… ce qui est facile à faire vu que 90% du matériel est améliorable. Il semblerait en effet que la pratique de la customisation soit très en vogue dans cette galaxie, et on se fait vite de longues séances d’atelier… Sur la fin ça permet de transformer une vibrolame de misère qui fait 10 points de dégâts en une tueuse qui en fait 50… donc plus qu’un sabrolaser ^^. En parlant de ça, les concepteurs se moquent bien de nous, puisqu’il faut attendre près d’un tiers du jeu avant d’en acquérir un… et même après, ça reste une denrée rare pour équiper tout le monde. Bref va falloir prendre son mal en patience et c’est assez amusant…

Bref ce jeu serait parfait s’il n’avait pas un coté assez bâclé… qui est un fait reconnu. Du coup, le jeu n’est pas sans bugs, et surtout, la fin a été tellement réduite qu’on y comprend pas grand-chose, et qu’on peine à comprendre pourquoi on court à droite à gauche… Sans parler des vastes trous laissés dans le scénario, l’absence d’une vraie cinématique de fin, et j’en passe. Pour vous dire, il existe une page de wookieepedia sur les coupes effectuées, et croyez-moi, il y en a.

Mais bon, si on oublie cela, et la méchante tendance du jeu à planter sous Vista (en fait c’est un peu la loterie, c'est-à-dire que le jeu se lance une fois sur 5, sans raison valable…), ça n’en reste pas moins un jeu très agréable (et prenant, on l’aura compris…).

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