De Greg Egan, j’avais déjà lu La cité des permutants, un roman de hard-science qui m’avait complètement laissée sur le carreau. Je n’avais donc pas spécialement envie de poursuivre la lecture de son œuvre, mais les avis enthousiastes et la très belle couverture de cette novella m’ont convaincue de lui donner une seconde chance.
Cérès et Vesta met donc en scène un univers étonnant, puisqu’on se situe dans un futur où les plus deux gros astéroïdes de la ceinture principale (techniquement je crois même que Cérès est une planète naine) de notre système solaire ont été colonisés. Cérès et Vesta sont donc deux colonies qui vivent en interdépendance : la première fournit l’eau, la seconde les rochers nécessaires à la construction.
Si l’ambiance sur Cérès est plutôt bonne, il n’en est pas de même sur Vesta où une partie de la population se retrouve stigmatisée à cause de ses origines. La révolte gronde, et la guerre menace de s’étendre à la paisible Vesta où trouvent refuge ceux qui sont désormais considérés comme des traîtres.
Contrairement à ma précédente expérience avec Greg Egan, Cérès et Vesta est très facile d’accès : peu de jargon technique et des bases assez vite posées pour traiter le sujet le plus important : l’humain. J’ai donc été assez surprise de découvrir un texte non pas froid mais touchant et très juste dans ses propos.
Cérès et Vesta est une histoire de science-fiction, bien sûr, mais c’est surtout une histoire d’injustice, de révolte et de troubles politiques. C’est une histoire qui fait réfléchir également sur l’importance des décisions qu’on prend, et du prix que l’on paye parfois en conséquence.
N’hésitez donc pas à jeter un œil à ce très joli texte, qui en une centaine de pages arrive à poser un univers et aborder d’excellentes questions. Il est en plus superbement présenté par sa couverture signée Aurélien Police.
Comme toujours avec cette collection Une heure lumière, c’est un chouette moment de lecture, court mais non moins délicieux. Et en plus il m’a réconcilié avec Greg Egan, ce n’est pas rien tout de même !
D’autres avis : Apophis, Elessar, Gromovar, Lorhkan, Nébal, Ours inculte, Samuel Ziterman, Xapur, Yogo
106 p. de vie dans les astéroïdes, quoi de mieux pour ma première combo de l'été ?
Très bonne critique (et merci pour le lien !) :) Ton encouragement à lire cette novella aux lecteurs qui n'accrochent pas au volet Hard SF de l'oeuvre d'Egan est tout à fait pertinent, car en effet, ce texte est beaucoup plus accessible.
RépondreSupprimer(et oui, Cérès a le même statut que Pluton depuis une dizaine d'années, planète naine).
@Apophis
SupprimerOui je suis contente de m'être réconciliée avec lui. Pas sûr de retenter des textes longs mais Monsieur m'a bien vendu certaines nouvelles donc je regarderais peut-être ses recueils à l'occasion.
Cool! Ce sera une lecture de l'été!
RépondreSupprimerLe peu que j'ai lu de Egan ne m'avait pas franchement séduite. Heureuse de voir que tu était dans les mêmes dispositions!
@lutin82
SupprimerTu ne devrais pas avoir de problème pour celui-là (et au pire c'est une novella, ça se lit vite ^^).
Une bonne façon de découvrir Egan, semble-t-il, je prends note ^^
RépondreSupprimer@Tigger Lilly
SupprimerDe toute façon c'est pas comme si tu n'avais pas toute la collection à lire ;p
Tss... Tss...
SupprimerBien aimé aussi (moi qui ne suis pas fan de hard SF), mon avis sous peu !
RépondreSupprimer@Xapur
SupprimerJe l'ai ajouté du coup ^^
Moi aussi, cette novella m'a permis de me réconcilier avec Greg Egan !
RépondreSupprimer@yogo
SupprimerReste à répéter l'expérience sur un autre texte maintenant !
Elle est chouette cette novella ! Par contre je note de me méfier pour les romans :)
RépondreSupprimer@Shaya
SupprimerJe ne peux pas donner mon avis sur toutes mais évite La cité des permutants en tout cas ! Monsieur Vert a bien aimé un de ses recueils de nouvelles par contre.
Si la qualité des histoires de cet auteur est inégale, je trouve qu'il a tout de même une écriture vraiment marquante. Et on sent qu'il se pose des questions ! Des trois que j'ai lues, je conseille vivement "En apprenant à être moi".
RépondreSupprimerhttp://www.bizzetmiel.com/greg-egan-trois-nouvelles/
@Aude
SupprimerMerci pour l'info, je vais y regarder de plus près, je crois l'avoir sur ma liseuse.
C'est très accessible et malgré une certaine froideur inhérente à l'auteur trouve-je (à cause de personnages purement utilitaires la plupart du temps), le but est atteint.
RépondreSupprimerEgan fait souvent peur mais il ne fait pas que dans la hard-SF, j'avais lu le recueil "Axiomatique" et j'avais été surpris d'y trouver des récits étonnants, intéressants, qui questionnent, et pas forcément incompréhensibles (à part un que je n'ai absolument pas compris avec un assassin et des univers parallèles).
@Lorhkan
SupprimerJe crois que c'est Axiomatique que M. Vert a lu... je lui piquerais peut-être le fichier à l'occasion du coup.
J'avais énormément aimé son recueil Axiomatique, et je me suis régalé ici aussi :)
RépondreSupprimer@Elessar
SupprimerJe note de m'y intéresser alors !
Sympa à lire, SF très soft. On a une fin très abrupte quand même !
RépondreSupprimerOn va dire que c'est de la SF humanitaire quoi.
@PapaOurs
SupprimerC'est une jolie étiquette ^^