J’avance, j’avance, et je vais bientôt tomber à court d’épisodes (*insérez ici des torrents de larmes*). Je me suis enfilée cette saison 4 à une vitesse folle en à peine une semaine, il faudrait que je songe à ralentir un peu le rythme… en même temps j’étais tout simplement incapable d’aller me coucher sans avoir ma double voir ma triple dose de Donna Noble.
Ah Donna… je l’avais déjà bien aimé dans The Runaway Bride, mais là ça a été le coup de foudre pour celle qui reprend la place de Martha. Elle est drôle, pleine de vie, un peu grandiloquente parfois, et surtout on s’identifie très vite à la Mme Toutlemonde qu’elle est (par rapport à Rose ou Martha qui s’affirment très vite comme des héroïnes).
C’est vraiment l’atout de cette saison. On oublie un peu toutes ces tensions amoureuses des saisons précédentes, Donna c’est juste la bonne copine, et ça fonctionne à merveille. Leur re-rencontre est déjà un grand moment de n’importe quoi, mais la suite est mieux encore, avec les quiproquos, leurs échanges toujours musclés (j’adore comment elle l’insulte la moitié du temps) et parfois juste très émouvants.
Du coup, cela donne à cette saison une tonalité plus légère, c’est définitivement la saison devant laquelle j’ai le plus ri. D’ailleurs des épisodes qui auraient dû être sinistres (The Doctor’s Daughter par exemple) s’en sortent avec des conclusions presque optimistes, ce qui m’a plutôt surpris. Ce n’est pas un mal ceci dit, ça fait même du bien, ce petit bol d’air frais après une saison 3 plutôt sombre.
Le point en retrait, ce sont les scénarios qui sont bons, bien évidemment, mais pas hyper originaux (même sur le final), recyclant pas mal d’anciennes recettes. Cela n’empêche pas quelques beaux morceaux de bravoure (The Unicorn and the wasp reste un must), quelques moments très émouvants (dans The Doctor’s Daughter et The Forest of Dead), des inclassables (Midnight) mais globalement je me suis surprise à moins plonger dans les histoires.
Cependant, la présence de Donna donne une saveur très particulière à cette saison. C’est elle qui m’a fait enchaîner les épisodes, tellement j’ai aimé ce qu’elle apportait à l’histoire. Elle, et les petits détails dans chaque épisode qui renvoient au final et qu’on réunit petit à petit. Et puis, c’est aussi une saison où on voit du pays, je crois qu’on a jamais passé aussi peu de temps de Terre !
D’ailleurs en parlant d’épisodes, mes commentaires sont assez longs parce que je les ai écrit à vif pour une fois… cela va sans dire qu’il y a des millions de spoilers, bien sûr.
Voyage of the Damned
D’habitude je suis plutôt friande des épisodes de Noël, mais celui-ci m’a un peu laissé sur ma faim. Il faut dire que je l’ai trouvé moins déjanté que la moyenne (même si un Titanic de l’espace et des anges dont on sait au premier regard qu’ils vont poser problème étaient de bon augure) que le Docteur l’aborde seul, et il trouve moyen de ramasser la première blonde qu’il croise, j’ai juste trouvé ça artificiel (heureusement, elle a le bon goût de mourir). Il y a quand de purs moments de folie : les cours de l’historien, le fameux « Allons-y Alonzo », et ma réplique préférée (qui sert d’accroche dans tous les trailers de l’épisode d’ailleurs) :
« I'm the Doctor. I'm a Time Lord. I'm from the planet Gallifrey in the constellation of Kasterborous. I'm 903 years old, and I'm the man who's gonna save your lives and all six billion people on the planet below. You got a problem with that ? »
1. Partners in Crime
Ah Donna, ça me fait très plaisir de la voir revenir. Avec sa grande gueule et son caractère de cochon, elle est vraiment le contraire de Martha et de Rose. J’aime bien le début de l’épisode où chacun enquête de son coté, jusqu’à la rencontre par vitre interposée, on nage en pleine comédie jusqu’au final Donna qui s’invite pratiquement toute seule à bord… Et puis il y a la micro apparition de Rose qui donne envie d’attaquer très vite la suite.
2. The Fires of Pompeii
Le 2e épisode dans le passé, ça en devient presque une tradition, celui-là remontant plus loin que d’habitude. J’ai bien aimé comment ils ont recréé l’ambiance, à la fois crédible avec des romains qui nous ressemblent, et en même temps un côté pur péplum, notamment quand le volcan entre en éruption. Evidemment, le duo Donna/Docteur offre des échanges bien drôles, et aussi des moments plus sérieux (« Sometimes I need someone »)
3. Planet of the Ood
Vous ai-je dis que j’aimais beaucoup Donna ? C’est vraiment elle qui amène un grand bol d’air frais. Sur cet épisode, on retrouve les Oods vu dans la saison 2, et pas mal de thèmes familiers, mais c’est surtout les réactions de Donna, très vraies, tout simplement, vis-à-vis de ça qui font toute la saveur de l’épisode.
4&5. The Sontaran Stratagem / The Poison Sky
Pour ce premier double, on est gâté vu qu’on a le droit au retour de Martha. La rencontre Martha/Donna est d’ailleurs bien drôle, de même que la plupart des scènes entre Donna et le Docteur (le faux départ, sans parler des « I hate you », des coups qu’elle lui file et autres formes de Doctor-bashing… mouahaha je l’adore). L’intrigue avec les aliens est sympa, même si j’ai eu du mal avec le côté très militaire de l’épisode, on se croirait presque dans Stargate !
6. The Doctor's Daughter
Quand j’ai eu compris le concept (une fille sur mesure en cinq minutes), je me suis dit « roh ça va être lourd ». Mais finalement, c’est plutôt bien fichu, c’est l’occasion de découvrir quelques éléments du passé du Docteur plutôt touchants. J’ai bien aimé que Martha se débrouille toute seule à travers l’épisode (comme pour mieux dire qu’elle n’a plus besoin du Docteur), et Donna, excellente bien sûre dans ses répliques ou dans ses remarques sur la Deewey. Jenny n’est finalement pas si exaspérante, même que si elle reparaissait une fois ou deux dans la série, ça passerait bien.
7. The Unicorn and the Wasp
Vous saviez que j’adorais les épisodes dans le passé ? Celui-là ne fait pas exception, il est particulièrement drôle de se retrouver coincé dans un manoir avec un meurtre et Agatha Christie. Je me suis surprise à faire moi aussi ma petite liste de suspects et à traquer les indices. Les clins d’œil sont nombreux et bien funs, et dans l’ensemble c’est un épisode plutôt léger, mais non moins mémorable.
8&9. Silence in the Library / Forest of the Dead
Une bibliothèque géante ? Rien que le décor, ça donne envie et ça fait rêver. Pour le coup c’est un double qui prend son temps, mais qui emmêle allègrement plein de chose : les ombres flippantes (quoique finalement on les oublie assez vite, même si les squelettes qui marchent en répétant toujours la même phrase ont leur petit effet), la réalité virtuelle qui s’en mêle, et un joli imbroglio temporel en la personne de River Song que j’ai trouvé très étonnant et très émouvant (une histoire d’amour qui finit avant d’avoir commencé, y’a qu’au Docteur que ça arrive ce genre de chose…).
10. Midnight
Décidément dans cette saison, ils aiment séparer le duo, cette fois-ci on ne voit presque pas Donna de tout l’épisode. On se retrouve avec le Docteur seul, ce qui ne lui réussit pas des masses (il ne peut aller nulle part sans provoquer une catastrophe !). J’ai bien aimé, outre le côté huis clos, l’alien vraiment… alien, le Docteur qui passe à un cheveu de la mort, et l’apparition de Merlin en ado rebelle qui m’a bien fait rigoler.
11. Turn Left
Après l’épisode sans Donna, voilà l’épisode sans Docteur. J’admire quand même les créateurs de cette série, qui n’hésitent pas à faire un épisode quasiment de pure exposition et de prélude au final. Donna y est plus un témoin qu’autre chose, à part sur le dernier tiers de l’épisode. La réécriture de l’histoire sans Docteur est bien amenée (je m’interrogeais sur pourquoi les épisodes dans le passé comme celui à New York n’étaient pas pris en compte, mais ça créerait trop de paradoxes…), et les dernières minutes sont énormes. Le retour de Rose est plutôt plaisant et présage un final bien explosif.
12&13 The Stolen Earth / Journey's End
Une fois n’est pas coutume, le final est énorme, quoique celui-ci m’ait un peu laissé sur ma faim. En fait, il a le défaut de ses qualités, c'est-à-dire qu’il réussit de façon complètement improbable à réunir tout l’univers de Doctor Who (et de ses spin-off) en moins de deux heures, à tel point qu’on a jamais vu autant de monde à bord du TARDIS (c’est jouissif !). La contrepartie c’est qu’il y a tellement de monde qui doit avoir son petit moment qu’on se retrouve avec un peu pour chacun et beaucoup de frustration.
Encore une fois c’est un double qui prend son temps, la majorité de l’action est concentrée dans la 2e partie, la première étant presque de pure exposition. J’ai beaucoup aimé la réapparition de Harriet Jones (avec son Subwave), et bien sûr, le retour de Rose. Le début où elle est laissée à part parce que tout le monde ignore qu’elle est là est excellent, et ses retrouvailles avec le Docteur. En fait j’avais du mal à connecter avec elle jusqu’à qu’elle refasse SON sourire (celui qu’elle réserve au Docteur quoi) et qu’ils se mettent à courir et… disons qu’ils n’ont vraiment pas de veine ces deux-là…
Le dernier épisode bien entendu est un délice, avec tout le monde à bord du vaisseau Dalek, qui se démène pour empêcher le pire et Donna… ah Donna, je l’adore, elle est si drôle, si merveilleuse, si humaine… quand elle absorbe une partie du Docteur et qu’elle botte les fesses aux Daleks, c’est tout simplement excellentissime (en plus du fait de se retrouver avec trois Docteurs dans la même pièce). Et c’est elle qui hérite de la pire fin.
Si Rose s’en sort plutôt bien (j’ai bien aimé la séquence sur la plage qui boucle définitivement la boucle d’ailleurs), la conclusion de l’histoire de Donna est le moment le plus poignant de tout l’épisode. « But for one moment... one shining moment... she was the most important woman in the whole wide universe. », voilà la phrase qui résume tout le personage. Je trouvais le sort de Rose dur à la fin de la saison 2, mais Donna c’est encore pire. Et en prime le Docteur se retrouve une fois de plus tout seul. Pfiou, quelle fin…
Bon techniquement il me reste tous les specials qui suivent, mais je me les réserve pour un autre article, celui-ci commence à être plus long que la Grande Muraille de Chine, n’est-ce pas Olya ?