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dimanche 31 octobre 2010

Le jour la nuit - Tanith Lee


Le problème quand on aime un auteur, c’est qu’on a tendance à vouloir lire toute son œuvre, et donc à chasser les titres épuisés chez le bouquiniste. Dans le cas de Tanith Lee, autant je suis furieuse que certaines de ses œuvres ne soient plus disponibles (Dieu merci le Dit de la Terre plate n’en fait plus parti), autant pour certains titres, je comprends que personne ne se soucie de les remettre en rayon.

Le jour la nuit tombe dans cette catégorie. En même temps, je cherchais un peu les ennuis. Ce roman a été édité dans la collection « Super + fiction » de Albin Michel en 1982. Avec une couverture horriblement métallisée au point d’avoir des taches de rouille (véridique !). La quatrième de couverture compare Tanith à six autres « grandes dames de la SF », et bien dans le tas il y en a deux que je ne connais pas, et deux que je n’ai jamais lu et dont les livres n’ont pas été réédités depuis un moment. Tout un programme !

Sur une planète qui ne tourne pas sur elle-même (ça doit être ma période, c'est pareil dans le Monde Vert), Vel Thaidis vit dans un palais doté de tout le confort moderne sur la face éclairée de la planète. Elle aurait une vie parfaite si le meilleur ami de son frère ne la mettait pas si mal à l’aise.

Cependant, l’histoire de Vel Thaidis, c’est aussi l’histoire que raconte Vitra, la Fabulaste, aristocrate vivant dans un palais sur (enfin plutôt sous) la face obscure de la planète, et dont la mission est d’abrutir la masse populaire avec ses Fictions (subtile analogie télévisuelle non ?).

Et c’est ainsi que s’articule chaque chapitre, qui consacre la moitié de ses pages au monde de Vel Thaidis (juste une histoire ?) et l’autre moitié au monde de Vitra, des étranges similitudes se tissant petit à petit entre ces deux univers opposés qui semblent également être les deux faces d’une même pièce.

Comme d’habitude chez Tanith Lee il y a une certaine ambiance baroque qui fait plaisir à lire, avec ces personnages de nobles riches et décadents qui règnent sur une masse de pauvres gens miséreux. Comme souvent avec elle on est à mi-chemin entre fantasy et science-fiction, avec toutes ces technologies et en même temps une fresque qui évoque (de loin) ce qu’on trouvera dans le Dit de la Terre Plate (avec ces très riches et ces très pauvres, ces palais et ces taudis façon conte de fées).

J’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire, mais une fois l’alternance entre deux intrigues clairement fixées, j’ai bien apprécié de suivre les péripéties qui se reflètent d’un côté et de l’autre. En fait, Le jour la nuit n’est pas un mauvais livre, mais c’est un livre qui a pris un sacré coup de vieux.

Je trouve le côté science-fantasy un peu désuet (et elle en a écrit un paquet dans ce genre d'univers, ça devait vraiment être la mode dans les années 70-80), et j’avoue avoir été assez peu satisfaite de la fin, qui m’a laissé dans le même état sceptique que les deux protagonistes principaux lorsque l'histoire s'arrête. Là encore, je soupçonne le coup de vieux. Il faudrait vraiment que je me lance dans du Tanith Lee en VO pour pouvoir lire ses ouvrages les plus récents, parce que les fonds de tiroir des parutions françaises, c’est quand même pas fantastique…

CITRIQ

samedi 30 octobre 2010

Le sang d'immortalité - Barbara Hambly


Je dois avoir un problème dans ma tête, la plupart des livres neufs que j’achète sont condamnés à vieillir sur une étagère un bon bout de temps avant de gagner le droit d’être lu (à part les BD bien sûr). Prenez donc le cas de celui-ci. Un roman de Barbara Hambly (dont j’apprécie beaucoup l’écriture). Deux romans même (le Sang d’immortalité suivi de Voyage avec les morts). Deux romans qui plus est avec des vrais vampires qui boivent du sang humain et crament au soleil.

Prometteur n’est-ce pas ? Je l’ai acheté au Salon du Livre, je l’ai enfin ouvert fin septembre. Je suis un cas désespéré. Ceci dit je n’ai pas été déçue, et une fois rentrée dedans il n’a pas fait long feu, même si j’ai eu beaucoup de mal au début (mais j’étais incapable de lire trois lignes sans y trouver une référence à Doctor Who, obsédée que j’étais par la série ; je me soigne depuis, enfin…)

Le Sang d’immortalité nous emmène à la fin du XIXe siècle, en Angleterre. James Asher, professeur à Oxford et accessoirement ancien espion de son état, est recruté (par le biais d'un odieux chantage bien sûr) par le vampire Ysidro pour faire la lumière (enfin…) sur une série de meurtres de vampires. Pas des meurtres commis par des vampires, mais des meurtres dont les victimes sont des vampires.

On a ici affaire à un véritable roman policier où Asher mène l’enquête, secondé par son épouse Lydia qui n’est pas banale dans son genre (imaginez une femme médecin fin XIXe siècle début XXe siècle). On rencontre les suspects, on visite les lieux du crime, on fait des recherches dans les archives…

En toute honnêteté je regrette presque d’avoir été aussi distraite dans les premières pages, parce que l’auteur ne facilite pas la tâche du lecteur (c’est peut-être là son seul défaut), et je me suis retrouvée un peu égarée dans l’atmosphère noire et brumeuse du roman.

Ceci dit c’est une ambiance délicieuse. Déjà il y a l’époque où se situe le roman : révolution industrielle plus qu’accomplie, la Londres engloutie sous la fumée comme dans les Sherlock Holmes, et surtout ces années 1900 avec toutes ces alliances de fou entre les Etats qui conduiront plus tard à la première Guerre Mondiale.

Et puis les vampires : des vrais, des sanguinaires, des qui fuient le soleil et qui craignent l’argent. Avec plein de nuances bien sûr, ils sont fous pour la plupart, et dangereux comme jamais. Ca faisait très longtemps que je n’avais pas lu une vraie et bonne histoire de vampires, à part Riverdream. Barbara Hambly les traite de façon très fantastique, tout en y ajoutant une approche scientifique plus inattendue qui donne au livre un petit parfum steampunk plutôt chouette.

Le Sang d’immortalité est un bon roman de vampires, très bon même, et il change agréablement de toute la bit-lit qui envahit les rayons. Mais le meilleur est à venir, puisque l’édition Mnémos inclut également Voyage avec les Morts, sa suite.

Si j’avais aimé le premier, j’ai adoré celui-là. Imaginez un peu, on prend les mêmes et on recommence. Enfin plutôt, on voyage à travers toute l’Europe, de Londres jusqu’à Constantinople en passant par Paris et Vienne dans les années 1900. C’est juste magnifique.

Ce roman-ci se concentre plus sur Lydia, ce qui m’a beaucoup plu. C’est une femme plutôt étonnante, très humaine, intelligente mais parfois bornée et dépassée par les évènements. Bref, on s’y attache très vite. Je ne vous en dis pas plus pour vous réserver la surprise, mais c’est un roman qui m’a happé. Comme l’intrigue est globalement bien plus simple, on la suit bien plus facilement, et on se laisse même emporté par ce voyage, aussi fascinant qu’effrayant par moment.

Bref une fois encore, Barbara Hambly ne m’a pas déçu. Une belle ambiance historique (bien documentée à mon avis), des personnages particuliers et attachants, une chouette interprétation du mythe du vampire classique mais avec quelques ajouts sympas, un léger parfum de steampunk… que demander de plus ?

CITRIQ

mercredi 27 octobre 2010

Des hommes et des dieux - Xavier Beauvois


Ca faisait bien deux mois que je n’avais pas mis les pieds dans une salle de cinéma, ça fait bizarre. Il faut dire que le programme n’était pas bien alléchant dernièrement. Mais ma tata voulait absolument voir Des hommes et des dieux, ma maman me le recommandait, du coup après trois semaines de rendez-vous ratés, j’ai enfin réussi à le voir…

D’habitude ce n’est pas trop mon genre de film, préférant nettement fréquenter les cinémas pour me changer les idées avec des films pop-corn et non pour me plomber le moral, mais je suis contente d’avoir fait exception cette fois-ci.

Des hommes et des dieux revient sur l’histoire des moines de Tibhirine, en Algérie, assassinés dans des circonstances encore obscures dans les années 90. Plutôt que d’étudier les dites circonstances, le film se contente de retracer la vie de ces moines, la routine quotidienne du monastère, leurs relations avec les habitants des environs, et leurs réactions face à la montée de la violence et la possibilité que leurs vies soient en danger.

Evidemment, on regarde tout ça avec un nœud au ventre, la conclusion étant évidente. Cependant, ce n’est pas forcément ce qu’on retient du film, qui se révèle incroyable riche sur bien des aspects, ceux-ci différant à mon avis selon qui le regarde.

Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié ces petites scènes de vie, avec toutes les interactions entre les moines et les gens qui les entourent : les visites chez le médecin, le marché, les travaux de maçonnerie… La scène qui m’a le plus frappée est celle où on voit une jeune fille assise sur un banc à côté du frère médecin, discutant avec lui de ce qu’est l’amour (comme je le disais à ma tante, c’est bien la dernière personne à qui j’aurais posé la question).

A côté de ça, tout le cheminement de pensée des moines est très émouvant. Honnêtement je m’attendais (et je craignais un peu) une approche très religieuse, mais on en est loin. Certes on assiste à de nombreuses célébrations liturgiques, mais elles s’insèrent dans une vie quotidienne bien remplie entre repas, travaux et discussions.

C’est surtout des personnages très humains qui sont présentés, avec leurs qualités et leurs défauts, leurs inquiétudes et leurs interrogations (faut-il partir ou pas ?), leurs moments de doute, et leurs petits plaisirs (les frites lors d’un repas, ou le Lac des Cygnes). Et puis, ce qui ressort avec une force incroyable, c’est leur générosité, leur gentillesse et leur ouverture d’esprit, lorsqu’ils discutent religion avec leurs voisins musulmans.

(Pour la petite anecdote mes voisines dans la salle de cinéma n’arrêtaient pas de papoter au point que j’aurais voulu les frapper, ou à défaut, leur hurler de la fermer, mais j’aurais trouvé ça terriblement peu en adéquation avec le pacifisme des moines du coup je me suis abstenue)

Ce qui frappe également dans Des hommes et des dieux, c’est que le film ne porte aucun jugement sur rien ni personne. Il donne à voir un pays, une population, des conflits, des gens, des religions, des actes et des paroles. Il évoque des tas de choses, y compris le lourd passé de la colonisation en à peine quelques mots, mais il se garde bien de donner son avis sur quoi que ce soit, et cela, il le laisse au spectateur.

Je pourrais d’ailleurs sans doute continuer sur plusieurs pages, surtout qu’une semaine plus tard son ombre plane encore dans mon esprit, mais tout simplement, allez le voir pour vous faire votre propre idée. C’est un beau film, vraiment.

mardi 26 octobre 2010

Scott Pilgrim 1-3 - Bryan Lee O’Malley


1. Scot Pilgrim : Precious little life
2. Scott Pilgrim vs the world
3. Scott Pilgrim & the infinite sadness

Comme j’avais beaucoup entendu parler de cette série, pendant que son adaptation cinématographique se fait attendre, j’ai décidé de me mettre aux comics pour me mettre en appétit. Comics qui sont au demeurant assez étrange : petit format, pas de papier glacé, en noir et blanc, complètement à l’opposé de ce que je lis d’habitude donc. Pour un peu je m’attendais à un sens de lecture inversé d’ailleurs !

Côté style graphique, c’est assez sommaire également, mais plutôt plaisant une fois qu’on est rentré dans l’histoire. Le seul point négatif, c’est que les personnages ne sont pas forcément évidemment à différencier, ayant souvent la même tête.

Mais c’est excellent comme série, dès le premier chapitre. Pas tant à cause du pitch de Scott Pilgrim qui doit vaincre les sept petits amis maléfiques de sa chère et tendre, mais plutôt dans la façon dont tout cela est raconté.


Le tome 1 commence sur une sorte de teen-movie avec des échanges bien mordants entre potes et des romances à l’eau de rose. Si ce n’est pour le mode de déplacement particulier de Ramona Flowers, on jurerait qu’on est dans un monde normal.

Et tout à coup avant même de comprendre de quoi il en retourne, sur la fin du tome 1, on bascule dans une forme de grand n’importe quoi à mi-chemin entre le jeu vidéo et l’histoire de super-héros où Scott se castagne avec le premier petit copain maléfique de Ramona.

Les deux tomes suivants suivent la même recette, avec ce jeu déjanté où on bascule sans cesse d’une parfaite normalité avec parfois des passages plutôt émouvant à des délires complètement hallucinants, notamment sur les combats. A cela il faut ajouter une bonne dose de second degré, notamment quand l’auteur met en valeur ses propres ficelles pourries : « Ce qu’il me faut, c’est une sorte de… genre… un deus ex machina tout bidon de dernière minute ! »

Bref, c’est un peu confus, voir complètement barré, autant dire que c’est le genre de délire qui me plait tout à fait. La galerie des personnages est sacrément tartinée, et les dialogues sont plutôt succulents dans leur genre, je me suis même surprise à rire franchement dans certains passages. Vivement la suite !

CITRIQ

dimanche 24 octobre 2010

Museogames


Oh un article qui ne parle pas de Doctor Who ! Bon en fait celui de la saison 5 est bouclé depuis longtemps et prêt à être publier, mais on m’a subrepticement fait remarquer que ça devenait répétitif alors je vous offre une petite récréation sous forme d’un compte rendu d’exposition.

Jusqu’au 7 novembre au musée des Arts et Métiers se tient Museogames, une exposition sur les jeux vidéo, et comme on a pas souvent l’occasion de voir ce genre de choses (surtout que le musée du jeu vidéo qui avait ouvert à la Défense cette année a dû fermer genre une semaine après et est en recherche de nouveaux locaux si je ne m’abuse), je me suis embarquée avec Tigger Lilly et Elysio pour voir à quoi diable une expo de jeux vidéo peut ressembler.

Avant toute chose il faut savoir que la visite se fait par créneau horaire de 1h30, alors autant bien calculer son coup. En arrivant à 13h, vous pouvez rester jusqu’à 14h30, après quoi on vous met dehors. Vous allez me dire, 1h30 ça peut sembler beaucoup (surtout pour une expo composée d’à peine trois salles), mais croyez-moi, on ne voit pas le temps passé, surtout entre amis.

On commence comme dans toute expo par quelques panneaux introductifs sur le jeu vidéo , dont deux avec des définitions pour s’y retrouver. Petite mise à niveau sympa pour les novices dans le domaine, j’ai bien aimé apprendre que software était la « traduction de logiciel » (stricto sensu ce n’est pas faux, mais c’est plus juste dans l’autre sens !). Oui j’aime chercher la petite bête… Le jeu est bien sûr de trouver le mot dont vous ignorez le sens. Si vous n’en trouvez aucun, bravo vous avez gagné le droit de passer à la salle suivante !

On y accède par un couloir qui, faites attention, peut faire naitre un fort sentiment de nostalgie, puis qu’il expose tout un tas de consoles, de jeux et d’objets divers liés au jeu vidéo (et pas que, on y trouve aussi un téléphone pas tout jeune, comme égaré). Accessoirement les risques de prendre un coup de vieux à la vue des manettes archaïques ne sont pas négligeables. Et encore, je n'y ai pas vu de Dictée magique.

La deuxième salle est celle où on est susceptible de passer le plus de temps. On y trouve une vingtaine d’écrans, de manettes, de fauteuils, quelques explications sur les consoles. Il n’y a qu’à s’asseoir, lire les explications du jeu et en avant !

On y trouve à peu près tous les classiques du jeu vidéo : space invader, FPS, combat, plate-forme, le Pong, Pac-man et les lemmings bien sûr, sans oublier Tetris, Mario et Sonic. Les seuls genres qui ont été laissés de côté sont les jeux d’aventure et les rpg, mais je comprends qu’ils ne se prêtent pas trop à des séances de jeu minute.

C’est là où l’expo se révèle plutôt surprenante, on n’est pas là pour voir quelque chose, on est là pour jouer. Je n’ai pas tout testé, mais je me suis offerte une petite bouffée de nostalgie avec Rogue Leader sur Gamecube (qui a duré 3 minutes le temps de me crasher sur Tatooine, moi et les manettes ça fait cinq, je ne pratique les jeux vidéo que sur PC !). Et Pong se révèle être un classique indémodable, surtout joué avec une manette composée uniquement d’un bouton à tourner, ce qui demande un temps d’adaptation pour les habitués des claviers.

Mais prenez garde à l’heure, car il ne faut pas hésiter à visiter la dernière salle qui contient les bornes d’arcade (et nul besoin de pièces pour y jouer). C’est un peu là que j’ai eu la révélation devant Time traveller, un jeu holographique en full motion vidéo où l’on joue un cow-boy qui voyage à travers le temps, qui a intérêt à avoir de sacrés réflexes s’il veut passer le premier niveau.

Une charmante jeune femme courtement vêtue vous explique le principe du jeu, on se fait attaquer par des punks, des hommes préhistorique et Dieu sait quoi d’autres, un simili-Merlin vient vous faire la morale quand vous mourrez (« la prochaine fois, essaie de sauter ! »), il est possible de remonter le temps pour éviter sa mort si on a un reversale cube où je ne sais quoi… bref un jeu complètement hallucinant à ne pas rater !

Rien que pour ça l’exposition vaut le coup. Vous pouvez en voir des extraits sur cette vidéo si ça vous intéresse. Pour le reste j’ai trouvé que l’exposition donnait plus à voir (enfin à jouer) qu’à mettre en perspective, mais c’est aussi parce que le contenu plus « intello » n’est pas vraiment mis en valeur. Ceci dit le site internet a l’air d’avoir un contenu plutôt riche sur le sujet. M’en vais étudier ça à l’occasion.

Et en toute honnêteté, l’entrée n’est pas excessive (5,50 euros en plein tarif), et rien que la perspective de passer 1h30 à tester à loisir des jeux vidéo anciens ou récents entre amis ou tout seul vaut bien la peine d’aller y faire un tour. Je penserais juste à réviser ma pratique de Pong pour la prochaine fois.

mercredi 20 octobre 2010

Doctor Who - Saison 4 Specials


Normalement j’aurais dû traiter ces quatre épisodes avec la saison 4, mais vu la longueur de ma précédente chronique, et leur statut un peu à part de la saison, autant leur faire leur propre article. On a jamais assez de Doctor Who de toute façon (enfin quand on aime bien sûr). Comme d’habitude, les spoilers sont de la partie, alors inutile de lire si vous ne les avez pas vu, à moins de vouloir vous gâcher le plaisir.

The Next Doctor

J’ai l’impression qu’on va vers des épisodes de Noël moins fous, ceci dit cela n’enlève aux qualités de celui-ci, qui est vraiment excellent. Il m’a surpris à plusieurs reprises par certains de ses retournements, et aussi parce qu’il arrive à mettre en scène un Docteur seul (alors que dans Voyage of the Damned ça ne fonctionnait pas, pas plus que l’adjonction d’une compagne d’un épisode).

Le concept de l’autre Docteur est plutôt bien trouvé, et donne lieu à des moments bien funs (la séquence avec la corde, le tournevis « sonique », la montgolfière…). De tous les dingues du Docteur, on n’avait pas encore eu le droit au type qui se prend pour lui mais quel grand moment (surtout que ça n’est pas révélé de suite, le début a comme un parfum de Time Crash). Avec en plus un final plutôt émouvant où le Docteur accepte de partager un repas de Noël, on a vraiment un chouette épisode.


Planet of the Dead
Pas grand-chose à dire celui-là, il est extrêmement classique dans son histoire. Je n’ai pas accroché des masses à Christina à qui il manquait quelque chose (j’aurais bien aimé la voir ramasser le diamant que jette le Docteur parce que quelle voleuse y résisterait franchement ?), même si certains de leurs échanges sont chouettes. C’est sans doute le côté « parvenu » qui me dérange, comme dans Voyage of the Damned. Bon ceci dit le bus volant, le Docteur qui parle insecte, et Malcom son fan offrent de petits moments bien rigolos.


The Waters of Mars

Beaucoup aimé celui-là. C’est marrant parce que Doctor Who est une série qui vous emmène voir la fin du monde, l’autre bout de l’univers et toutes ces choses merveilleuses, mais quand elle s’arrête pour nous montrer la première base terrienne sur Mars, ce qui est une extrapolation plutôt classique et réaliste en comparaison c’est juste magique. Enfin moi j’ai été complètement sous le charme, ça m’a rappelé plein de lectures de mon enfance en plus.

J’ai beaucoup aimé le personnage d’Adélaïde, qui est incroyable dans son genre. Y’a pas à dire, mais cette série sait vraiment écrire de très bons personnages féminins (pas que hein, mais c’est une remarque que je me suis souvent faite en regardant les différentes saisons). Elle apparait dans un seul épisode, et pourtant je ne suis pas prête de l’oublier.

Le final m’a beaucoup surpris. Je trouvais dur le côté résigné du Docteur tout au long de l’épisode, mais son changement d’avis met très mal à l’aise, et rappelle qu’il marche en permanence sur le fil du rasoir lorsqu’il décide de sauver ou non des vies. Donna n’a vraiment pas tort quand elle dit qu’il a besoin de quelqu’un pour brider ses cotés les plus sombres.


The End of Time
Je l’attendais au tournant celui-là, forcément c’est le dernier épisode avec David Tennant, d’office ça promet d’être horrible. Vous vous rendez compte, changer de Docteur ? J’ai trouvé la première partie un peu longue et pas toujours très claire, même si le retour du Master, c’est que du bonheur (j’aime leurs confrontations toujours complètement inattendues, et le grand délire quand la Terre se retrouve peuplée uniquement par lui).


La deuxième partie, plus limpide est très bonne, avec un peu plus d’action, de suspense (notamment sur les fameuses « quatre fois » dont on se demande qui va les produire au final) et d’émotion aussi. On découvre plein de choses sur notre Docteur, et sur le reste des Time Lords (dont il a choisi de se souvenir des bonnes choses uniquement).

Ce qui est chouette, c’est que la conclusion prend son temps, avec le Docteur qui rend visite à tous ses anciens compagnons, pour mieux boucler la boucle. J’ai beaucoup apprécié quand il rend visite à Jack dans un remake de la cantina de Mos Eisley, puis son apparition au mariage de Donna, pour finir par Rose comme pour mieux boucler la boucle.

« This song is ending. But the story never ends. »


La fin est vraiment émouvante, et je suis plus que triste de voir partir David Tennant. Il a vraiment été un excellent Docteur, extrêmement riche, drôle, émouvant, torturé, plein de nuances, et je ne suis pas prête de l’oublier. Comme pour beaucoup, c’est « mon » Docteur.

Les deux minutes où on voit apparaitre le petit nouveau (Matth Smith) qui le remplace ne permettent pas encore de me faire une idée, mais je pense qu’il me faudra un petit temps d’adaptation (que je peux confirmer vu qu’à l’heure où je complète cet article, j’en ai fini de la saison 5).


En passant et parce que je ne sais pas si j’oserais faire un article uniquement musique, je salue une fois de plus le travail de Murray Gold sur ce dernier épisode (en plus des quatre saisons, la 5e j’attends de pouvoir la disséquer pour me faire une idée plus précise). La bande-originale des trois premiers specials est bien sympa (comme toujours), mais pour le dernier il y a des perles. Tout particulièrement le Vale Decem qui accompagne la régénération du Docteur (à écouter ici). Elle me file des frissons dans le dos celle-là, avec sa réinterprétation du thème du Docteur version chœurs puissants. Définitivement le genre de truc qu'on pense trouver dans une série télé...

On se revoit très vite pour la saison 5, et d'ici là, Geronimo !

dimanche 17 octobre 2010

Boucle d'or et les sept ours nains - Emile Bravo


Non, ne vous inquiétez pas, je ne retombe pas en enfance (enfin pas plus que d’habitude). Je cherchais désespérément un album pour offrir à mon filleul, vu que c’est son anniversaire aujourd’hui (enfin techniquement c’était hier mais c’est aujourd’hui qu’on fête ça en famille, la veille c’était avec les copains, faut pas plaisanter). Et après avoir errer dans les rayons telle une âme en peine, j’ai trouvé ce petit bijou coincé entre deux remix de contes classiques.

Le titre me plaisait déjà beaucoup, et en plus, l’auteur n’était autre que Emile Bravo (le Journal d’un ingénu, Jules ou l’imparfait du futur). Là je me suis dit « tu tiens quelque chose ». Je l’ai donc lu, pour vérifier. Et au bout de deux pages j’étais déjà amoureuse.

Boucle d’or et les sept ours nains raconte l’histoire de sept ours nains qui trouvent endormie sur leurs lits une géante, et s’en vont chercher un prince tueur de géants pour les en débarrasser. Emile Bravo s’est ainsi amusé à raconter un conte de fées à sa façon, c'est-à-dire en mélangeant tous les classiques.

De Blanche Neige aux Trois petits cochons en passant par Le joueur de flûte de Hamelin, le Petit Chaperon rouge et j'en passe des meilleurs, le récit est plus que truffé de références (dont certaines me sont apparues uniquement en deuxième lecture), du coup on a la fois une histoire bien rigolote pour les petits, et plein de petites allusions pour les plus grands. Sans parler des dialogues.

« Bonjour, je suis le dératiseur.
- On a besoin de rien, merci !
- Vous avez tort ! Ma flûte est très efficace ! Le résultat est garanti !
- Tût ! Tût ! C’est pipeau et compagnie votre truc ! »

Coté graphisme, c’est de la BD (tout à fait ce que je cherchais pour mon filleul en plus), et les dessins sont plutôt trognons, vifs et colorés, bref, je ne suis pas peu fière de ma trouvaille.. D'ailleurs, si ça ne lui plait pas, je le garderais pour moi, non mais oh ! En plus, j’ai vu qu'Emile Bravo avait réalisé deux autres albums dans le même genre, La belle aux ours nains et La faim des ours nains. Il faut que je mette la main dessus.

CITRIQ

mercredi 13 octobre 2010

Doctor Who - Saison 4


J’avance, j’avance, et je vais bientôt tomber à court d’épisodes (*insérez ici des torrents de larmes*). Je me suis enfilée cette saison 4 à une vitesse folle en à peine une semaine, il faudrait que je songe à ralentir un peu le rythme… en même temps j’étais tout simplement incapable d’aller me coucher sans avoir ma double voir ma triple dose de Donna Noble.

Ah Donna… je l’avais déjà bien aimé dans The Runaway Bride, mais là ça a été le coup de foudre pour celle qui reprend la place de Martha. Elle est drôle, pleine de vie, un peu grandiloquente parfois, et surtout on s’identifie très vite à la Mme Toutlemonde qu’elle est (par rapport à Rose ou Martha qui s’affirment très vite comme des héroïnes).


C’est vraiment l’atout de cette saison. On oublie un peu toutes ces tensions amoureuses des saisons précédentes, Donna c’est juste la bonne copine, et ça fonctionne à merveille. Leur re-rencontre est déjà un grand moment de n’importe quoi, mais la suite est mieux encore, avec les quiproquos, leurs échanges toujours musclés (j’adore comment elle l’insulte la moitié du temps) et parfois juste très émouvants.

Du coup, cela donne à cette saison une tonalité plus légère, c’est définitivement la saison devant laquelle j’ai le plus ri. D’ailleurs des épisodes qui auraient dû être sinistres (The Doctor’s Daughter par exemple) s’en sortent avec des conclusions presque optimistes, ce qui m’a plutôt surpris. Ce n’est pas un mal ceci dit, ça fait même du bien, ce petit bol d’air frais après une saison 3 plutôt sombre.


Le point en retrait, ce sont les scénarios qui sont bons, bien évidemment, mais pas hyper originaux (même sur le final), recyclant pas mal d’anciennes recettes. Cela n’empêche pas quelques beaux morceaux de bravoure (The Unicorn and the wasp reste un must), quelques moments très émouvants (dans The Doctor’s Daughter et The Forest of Dead), des inclassables (Midnight) mais globalement je me suis surprise à moins plonger dans les histoires.

Cependant, la présence de Donna donne une saveur très particulière à cette saison. C’est elle qui m’a fait enchaîner les épisodes, tellement j’ai aimé ce qu’elle apportait à l’histoire. Elle, et les petits détails dans chaque épisode qui renvoient au final et qu’on réunit petit à petit. Et puis, c’est aussi une saison où on voit du pays, je crois qu’on a jamais passé aussi peu de temps de Terre !

D’ailleurs en parlant d’épisodes, mes commentaires sont assez longs parce que je les ai écrit à vif pour une fois… cela va sans dire qu’il y a des millions de spoilers, bien sûr.


Voyage of the Damned
D’habitude je suis plutôt friande des épisodes de Noël, mais celui-ci m’a un peu laissé sur ma faim. Il faut dire que je l’ai trouvé moins déjanté que la moyenne (même si un Titanic de l’espace et des anges dont on sait au premier regard qu’ils vont poser problème étaient de bon augure) que le Docteur l’aborde seul, et il trouve moyen de ramasser la première blonde qu’il croise, j’ai juste trouvé ça artificiel (heureusement, elle a le bon goût de mourir). Il y a quand de purs moments de folie : les cours de l’historien, le fameux « Allons-y Alonzo », et ma réplique préférée (qui sert d’accroche dans tous les trailers de l’épisode d’ailleurs) :
« I'm the Doctor. I'm a Time Lord. I'm from the planet Gallifrey in the constellation of Kasterborous. I'm 903 years old, and I'm the man who's gonna save your lives and all six billion people on the planet below. You got a problem with that ? »

1. Partners in Crime
Ah Donna, ça me fait très plaisir de la voir revenir. Avec sa grande gueule et son caractère de cochon, elle est vraiment le contraire de Martha et de Rose. J’aime bien le début de l’épisode où chacun enquête de son coté, jusqu’à la rencontre par vitre interposée, on nage en pleine comédie jusqu’au final Donna qui s’invite pratiquement toute seule à bord… Et puis il y a la micro apparition de Rose qui donne envie d’attaquer très vite la suite.

2. The Fires of Pompeii
Le 2e épisode dans le passé, ça en devient presque une tradition, celui-là remontant plus loin que d’habitude. J’ai bien aimé comment ils ont recréé l’ambiance, à la fois crédible avec des romains qui nous ressemblent, et en même temps un côté pur péplum, notamment quand le volcan entre en éruption. Evidemment, le duo Donna/Docteur offre des échanges bien drôles, et aussi des moments plus sérieux (« Sometimes I need someone »)


3. Planet of the Ood
Vous ai-je dis que j’aimais beaucoup Donna ? C’est vraiment elle qui amène un grand bol d’air frais. Sur cet épisode, on retrouve les Oods vu dans la saison 2, et pas mal de thèmes familiers, mais c’est surtout les réactions de Donna, très vraies, tout simplement, vis-à-vis de ça qui font toute la saveur de l’épisode.

4&5. The Sontaran Stratagem / The Poison Sky
Pour ce premier double, on est gâté vu qu’on a le droit au retour de Martha. La rencontre Martha/Donna est d’ailleurs bien drôle, de même que la plupart des scènes entre Donna et le Docteur (le faux départ, sans parler des « I hate you », des coups qu’elle lui file et autres formes de Doctor-bashing… mouahaha je l’adore). L’intrigue avec les aliens est sympa, même si j’ai eu du mal avec le côté très militaire de l’épisode, on se croirait presque dans Stargate !

6. The Doctor's Daughter
Quand j’ai eu compris le concept (une fille sur mesure en cinq minutes), je me suis dit « roh ça va être lourd ». Mais finalement, c’est plutôt bien fichu, c’est l’occasion de découvrir quelques éléments du passé du Docteur plutôt touchants. J’ai bien aimé que Martha se débrouille toute seule à travers l’épisode (comme pour mieux dire qu’elle n’a plus besoin du Docteur), et Donna, excellente bien sûre dans ses répliques ou dans ses remarques sur la Deewey. Jenny n’est finalement pas si exaspérante,  même que si elle reparaissait une fois ou deux dans la série, ça passerait bien.


7. The Unicorn and the Wasp
Vous saviez que j’adorais les épisodes dans le passé ? Celui-là ne fait pas exception, il est particulièrement drôle de se retrouver coincé dans un manoir avec un meurtre et Agatha Christie. Je me suis surprise à faire moi aussi ma petite liste de suspects et à traquer les indices. Les clins d’œil sont nombreux et bien funs, et dans l’ensemble c’est un épisode plutôt léger, mais non moins mémorable.

8&9. Silence in the Library / Forest of the Dead
Une bibliothèque géante ? Rien que le décor, ça donne envie et ça fait rêver. Pour le coup c’est un double qui prend son temps, mais qui emmêle allègrement plein de chose : les ombres flippantes (quoique finalement on les oublie assez vite, même si les squelettes qui marchent en répétant toujours la même phrase ont leur petit effet), la réalité virtuelle qui s’en mêle, et un joli imbroglio temporel en la personne de River Song que j’ai trouvé très étonnant et très émouvant (une histoire d’amour qui finit avant d’avoir commencé, y’a qu’au Docteur que ça arrive ce genre de chose…).


10. Midnight
Décidément dans cette saison, ils aiment séparer le duo, cette fois-ci on ne voit presque pas Donna de tout l’épisode. On se retrouve avec le Docteur seul, ce qui ne lui réussit pas des masses (il ne peut aller nulle part sans provoquer une catastrophe !). J’ai bien aimé, outre le côté huis clos, l’alien vraiment… alien, le Docteur qui passe à un cheveu de la mort, et l’apparition de Merlin en ado rebelle qui m’a bien fait rigoler.


11. Turn Left
Après l’épisode sans Donna, voilà l’épisode sans Docteur. J’admire quand même les créateurs de cette série, qui n’hésitent pas à faire un épisode quasiment de pure exposition et de prélude au final. Donna y est plus un témoin qu’autre chose, à part sur le dernier tiers de l’épisode. La réécriture de l’histoire sans Docteur est bien amenée (je m’interrogeais sur pourquoi les épisodes dans le passé comme celui à New York n’étaient pas pris en compte, mais ça créerait trop de paradoxes…), et les dernières minutes sont énormes. Le retour de Rose est plutôt plaisant et présage un final bien explosif.

12&13 The Stolen Earth / Journey's End
Une fois n’est pas coutume, le final est énorme, quoique celui-ci m’ait un peu laissé sur ma faim. En fait, il a le défaut de ses qualités, c'est-à-dire qu’il réussit de façon complètement improbable à réunir tout l’univers de Doctor Who (et de ses spin-off) en moins de deux heures, à tel point qu’on a jamais vu autant de monde à bord du TARDIS (c’est jouissif !). La contrepartie c’est qu’il y a tellement de monde qui doit avoir son petit moment qu’on se retrouve avec un peu pour chacun et beaucoup de frustration.


Encore une fois c’est un double qui prend son temps, la majorité de l’action est concentrée dans la 2e partie, la première étant presque de pure exposition. J’ai beaucoup aimé la réapparition de Harriet Jones (avec son Subwave), et bien sûr, le retour de Rose. Le début où elle est laissée à part parce que tout le monde ignore qu’elle est là est excellent, et ses retrouvailles avec le Docteur. En fait j’avais du mal à connecter avec elle jusqu’à qu’elle refasse SON sourire (celui qu’elle réserve au Docteur quoi) et qu’ils se mettent à courir et… disons qu’ils n’ont vraiment pas de veine ces deux-là…

Le dernier épisode bien entendu est un délice, avec tout le monde à bord du vaisseau Dalek, qui se démène pour empêcher le pire et Donna… ah Donna, je l’adore, elle est si drôle, si merveilleuse, si humaine… quand elle absorbe une partie du Docteur et qu’elle botte les fesses aux Daleks, c’est tout simplement excellentissime (en plus du fait de se retrouver avec trois Docteurs dans la même pièce). Et c’est elle qui hérite de la pire fin.

Si Rose s’en sort plutôt bien (j’ai bien aimé la séquence sur la plage qui boucle définitivement la boucle d’ailleurs), la conclusion de l’histoire de Donna est le moment le plus poignant de tout l’épisode. « But for one moment... one shining moment... she was the most important woman in the whole wide universe. », voilà la phrase qui résume tout le personage. Je trouvais le sort de Rose dur à la fin de la saison 2, mais Donna c’est encore pire. Et en prime le Docteur se retrouve une fois de plus tout seul. Pfiou, quelle fin…


Bon techniquement il me reste tous les specials qui suivent, mais je me les réserve pour un autre article, celui-ci commence à être plus long que la Grande Muraille de Chine, n’est-ce pas Olya ?

jeudi 7 octobre 2010

Doctor Who - Saison 3


Je m’inquiétais un peu de la saison 3 à cause du départ de Rose, d’autant plus qu’une certaine personne dans mon entourage (elle se reconnaitra ^^) ne semblait ne pas trop apprécier sa remplaçante. Finalement, ce n’était pas plus mal cet apriori négatif, parce que du coup j’ai été tellement agréablement surprise que j’en adoré cette saison, qui arrive à largement surpasser les premières saisons (déjà excellentes, où s'arrêteront-ils ?).

Les scénarios, surtout m’ont surpris car les épisodes sont tous extrêmement prenants et bien fichus, avec de très bons concepts (notamment Grindlock et Blink), et plein d’intrigues liées entre les épisodes. En fait il n’y a guère que le double épisode Daleks in Manhattan / Evolution of the Daleks qui m’a laissé sur ma faim.

J’étais très triste de ne plus avoir Rose, mais finalement je pense que ça contribue à renouveler un peu la série. Martha, après un épisode d’hésitation (le premier), m’a très vite conquise. J’avais peur d’une Rose n°2, elle s’est révélée très différente : plus indépendante, plus cérébrale (pas que Rose soit bête, mais Martha pose des questions pertinentes et réfléchit plus je trouve), moins proche mais du coup elle est souvent là pour sauver la situation.


Avec le changement de compagne, le Docteur s’offre une belle période de deuil de l’épisode de Noël où on dirait qu’il se fige à chaque fois que Donna mentionne ou pose une question sur Rose (sacrée Donna d’ailleurs, elle sait mettre les pieds dans le plat) jusqu’au final, où il s’efforce d’aller de l’avant même si son éternelle solitude lui pèse lourdement sur les épaules (une de ses répliques dans Lazarus est assez poignante dans ce sens).

Je pourrais disserter pendant des pages sur le sujet, mais parlons plutôt en détail des épisodes. Si vous ne vous étiez pas rendu compte jusqu’ici (quoique je n’ai rien révélé de terrible jusque-là), c’est bien sûr avec moult spoilers.


The Runaway Bride
J’adore les épisodes de Noël, c’est juste du grand n’importe quoi sans pour autant négliger de faire transition entre les saisons. Dans celui-là, le Docteur se retrouve avec Donna, une fille qui a du coffre, et surtout un peu de mal à assister à son propre mariage. C’est très drôle (avec notamment cette épique poursuite sur l’autoroute), mais aussi très émouvant lorsque Donna met les pieds dans le plat et parle de Rose. Ou lors de leurs adieux à la fin.

1. Smith and Jones
Et voilà qu’on fait connaissance avec Martha. J’avais quelques doutes sur cette nouvelle arrivée, d’autant plus qu’elle en apprend beaucoup sur le Docteur en à peine un épisode (et il l’embrasse en plus, « genetic transfer », mon œil !). Cependant l’intrigue en elle-même est plutôt sympa, avec ces Judoon me rappellent les Vogons.

2. The Shakespeare Code
C’est à peu près à cet épisode que je me suis dit que si toute la saison ressemblait à celui-ci, ça allait être grandiose. J’ai adoré cet épisode dans le passé qui déborde littéralement de références et clins d’œil en tout genre, avec un Shakespeare au top de sa forme, de la magie et un final complètement fou avec une Elisabeth I qui ressemble à la Reine de Cœur…


3. Gridlock
Déjà l’intro est énorme, avec un couple copie conforme du tableau American Gothic, un détail purement gratuit vu que ça n’a aucune importance pour le reste de l’histoire. C’est plutôt plaisant de revenir à New (x15) York pour suivre son évolution, ses hommes et ses chats, The Face of Boe… J’avoue avoir beaucoup aimé le concept des bouchons perpétuels avec les gens qui vivent dans leur voiture, chacun avec une déco très personnelle (et le Docteur qui les visite strate par strate).


4&5. Daleks in Manhattan / Evolution of the Daleks
D’habitude les double-épisodes sont plutôt des tueries, c’est le premier qui me laisse sur la faim. Il y a plein de choses sympas, la crise des années 30, les personnages secondaires (Tallulah, Lazlo, Salomon), l’idée de Daleks-humains, mais il y a comme un hic. Les Daleks sans doute révélés trop tôt (même si le titre laisse peu de doute quant à leur présence, un peu de mise en scène n’a jamais fait de mal), et peut-être pas assez pour remplir deux épisodes…

6. The Lazarus Experiment
Un épisode garanti sans alien, ce n’est pas courant. Le Docteur offre une très bonne imitation de James Bond croisé McGyver, à se faire tout l’épisode en costume avec des bricolages parfois très artisanaux. C’est aussi un tournant pour Martha, qui rejoint définitivement le TARDIS (ah l’arrivée dans son appart au début de l’épisode, avec ses petites culottes qui sèchent), le Docteur qui rencontre sa famille (du coup il se fait baffer par sa mère, ça en devient une habitude…). L’échange entre le Docteur et Lazarus sur l’immortalité est aussi un très bon moment.

7. 42
Moi qui m’attendais à une référence à H2G2, j’ai été un peu déçue d’avoir juste une bonne histoire de vaisseau qui va être détruit, avec le TARDIS bien évidemment inaccessible. L’effet compte à rebours fonctionne ceci dit plutôt bien, avec plein de péripéties et les passages inquiétants avec la mère de Martha, qui ne laissent rien présager de bon… l’épisode n’est pas exceptionnel mais on passe un bon moment.


8&9. Human Nature & The Family of Blood
Autant les Daleks m’avaient laissé de marbre, autant le 2e double de la saison a été un pur plaisir. L’idée du Docteur qui devient humain, avec une personnalité différente (vraiment bien rendu par David Tennant), pour se cacher, offre plein de possibilités, et le scénario ne se prive pas de les exploiter. Martha est admirable, à faire tout son possible pour veiller sur lui, et j’ai beaucoup apprécié Joan (cette série sait écrire des bons personnages plein de nuances). Le final offre l’occasion de voir une facette du Docteur qu’on voit peu, et qui fait froid dans le dos.


10. Blink
Alors celui-là… c’est l’épisode de la saison « sans Docteur », comme Love&Monsters, mais si le précédent était sympa mais sans plus, mais alors Blink… c’est un peu l’épisode qui vous traumatise à vie… j’avoue avoir regardé très bizarrement les statues en sortant de chez moi après, et j’en ai même fait des cauchemars. L’intrigue est rondement menée, pliant le Temps dans tous les sens, avec plein de choses qui ne s’emboitent qu’à la fin… c’est juste brillant comme scénario. On y voit à peine le Docteur, et pourtant c’est un des meilleurs épisodes de toute la série !

11, 12 & 13. Utopia / The Sound of Drums / Last of the Time Lords
Comme si les doubles-épisodes n’étaient pas assez intenses, voilà qu’ils nous inventent le triple-épisode. Je les ai enchainé dans un état second un matin, et j’étais tellement dedans que j’en ai oublié de manger mes tartines. J’ai salué le retour de Captain Jack avec un grand hourra, le personnage m’avait bien manqué (faut vraiment que je mette à Torchwood d’ailleurs) et ses échanges avec le Docteur sont excellents (sans parler de son immortalité).

Les trois épisodes arrivent à renouer des fils avec presque tous les épisodes, et sont juste énormes, avec une intrigue mitonnée aux petits oignons pleine de rebondissements, de Docteur qui bricole, de Jack being Jack (j’ai pas trouvé mieux comme qualificatif), de Martha qui s’en prend plein la tronche et porte une bonne partie du 3e épisode sur ses épaules, et d’un Master flippant (surtout parce qu’il ressemble énormément au Docteur en fait, un peu comme s’ils étaient les deux faces d’une même pièce).

Le final, avec le départ de Martha, est plutôt bien fichu, avec ses explications, et j’aime bien l’idée qu’elle parte à la recherche de son pédiatre (enfin c’est ce que je suppose), ça donne un final plutôt positif dans son cas. Quant au Docteur, à voir la conclusion, il n’est pas près de s’ennuyer…


On se revoit très vite pour la saison 4 !

lundi 4 octobre 2010

Noob Saison 2.5 : Le continent sans retour - Fabien Fournier


Moi qui voulais arrêter avec les romans humoristiques ces temps-ci, voilà qu’on me glisse entre les mains la saison 2.5 de Noob, fameuse websérie sur les MMORPG. N’ayant pas la tête à des lectures complexes ces temps-ci (Doctor Who est bien trop prenant pour me le permettre), je me suis donc plongée dans la suite des aventures de la fameuse guilde Noob.

Les choses deviennent sérieuses dans le jeu Horizon désormais 1.2 avec la dernière mise à jour qui apporte son lot de nouveautés à découvrir, dont un continent entier à explorer, le mystérieux Continent sans Retour. Voilà l’occasion rêvée pour la guilde Noob de démontrer qu’ils ne sont pas nuls que ça, sans parler de la possibilité d’amasser des crédits, de grimper au classement général, de monter de niveau ou même qui sait de dénicher de nouveaux smourbifs…

Globalement, le Continent sans retour se lit bien. Sans être de la grande littérature, on replonge dans l’univers de Noob avec plaisir, surtout quand il n’est pas limité par des questions saugrenues d’effets spéciaux pour en montrer toutes les facettes, ceci dit, j’avoue avoir eu moins de plaisir qu’à la lecture du premier tome.

En fait ma grosse déception est sur l’aspect vidéo-ludique de la chose. Si dans le premier tome, on suivait le jeu et la vie IRL de nos héros, ici elle est complètement laissée de côté dès les premières pages au profit d’une monstrueuse partie de jeu vidéo sans aucune interruption, et dont les seuls indicateurs de jeux sont les mentions régulières de points de vie, de mana ou de curseurs. Sans parler de passages qui ne font pas du tout « jeu vidéo », un peu comme si l’auteur basculait tout à coup en plein roman de fantasy.

Par ailleurs, j’ai trouvé que le roman manquait notoirement de rythme. Pas qu’il ne s’y passe rien, bien au contraire, mais si je devais en faire une représentation schématique, ce serait une ligne droite, parce que tout s’enchaine sans réelle montée en puissance. Arrivée au milieu du roman, je n’étais toujours pas sûre de l’avoir commencé, et à la fin non plus en fait.

Un peu comme si je venais de lire l’introduction à la saison 3 en quelque sorte, mais 300 pages d’introduction, c’est quand même un peu longuet. Pour le coup, autant le premier roman avait été une lecture sympathique, autant celui-ci, à moins qu’on vous le prête, n’en vaut pas vraiment la peine.

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