Après une très bonne saison 1 avalée en un rien de temps, ça ne surprendra personne que je me sois attaquée à sa suite illico presto, et encore je me suis calmée puisque j’écris cet article en n’en étant qu’« au » troisième épisode de la saison 3. Essayiez un peu de vous arrêter de regarder pour écrire quoi que ce soit,quand vous regardez Doctor Who, vous allez voir comme c’est facile…
Je vous épargne la présentation, la recette est exactement la même en tout point à celle de la saison 1, sauf en un seul élément, et de taille : on change de Docteur. Adieu Christopher Eccleston qui est remplacé par David Tennant, qui sera notre dixième Docteur pour ce voyage fou.
Cela nécessite un petit temps d’adaptation, parce que le neuvième Docteur avait quand même un certain charme (surtout sa voix), et sur le coup on se sent un peu floué quand on nous le remplace par un grand gringalet surexcité qui parle tellement vite qu’on a du mal à le suivre.
Bon à sa décharge, David Tennant est tout de même super craquant, spécialement quand il met ses lunettes, je ne sais pas pourquoi, mais je trouve que ça le rend irrésistible (*insérer ici des torrents de bave*). L’aspect esthétique mis à part, il offre un docteur plus chien fou que le précédent, moins dans la retenue. Ça demande un temps d’adaptation, mais on s’y fait et on devient vite complètement accro.
Pour le reste, la saison 2 s’inscrit dans la continuité de la saison 1 comme je le disais, à ceci près que les personnages sont plus développés, dévoilant des facettes intéressantes : le Docteur notamment, Rose bien sûr, et Mickey qui se joint même au duo le temps de quelques épisodes.
Pour le reste, on voyage à toutes les époques, on en prend plein la vue, du rire, des larmes, de l’angoisse, du drame, du mystère… c’est un vrai délice comme d’habitude, le seul reproche que je ferais c’est que les épisodes sont beaucoup moins liés entre eux. En tout cas je ne peux résister à revenir en détail sur chaque épisode. Beware the spoilers, bien évidemment !
Christmas Special : The Christmas Invasion
Bon techniquement c’est l’épisode spécial de Noël qui va entre les deux saisons, mais il fait une très bonne intro à la saison 2. Je me suis tout à fait retrouvée dans les doutes de Rose face à ce nouveau Docteur différent (et accessoirement dans le coma), jusqu’à qu’il se batte en pyjama à l’épée contre un alien avant de faire une référence à Arthur Dent : le coup de cœur ! J’ai bien aimé également le retour d’Harriet Jones, qui se présente toujours, même comme Prime Minister !
1. New Earth
Grosse dose de guimauve sur le début, émerveillement de la découverte de New Earth, et puis le retour de Cassandra (mouahah !). C’est bien rigolo quand elle possède Rose (et le Docteur), et j’avoue que tous mes doutes sur le Docteur se sont effacés avec le final où se lance dans son opération pour sauver tout le monde…
2. Tooth and Claw
Un épisode dans le passé, chic, ça serait mieux si Rose ne l’avait pas passé en mini-jupe (oui moi j’aimais bien quand elle se costumait comme dans l’épisode de Dickens quoi…). Bon ceci dit on s’amuse bien entre des passages très film d’horreur, et j’aime bien quand Rose se décarcasse pour s’en sortir (au lieu d’essayer de gagner son pari). Le final où la Reine les remercie est énorme dans son genre.
3. School Reunion
Très intéressant cet épisode, avec le retour d’une ancienne compagne du Docteur. C’est marrant de la voir complètement antagoniste avec Rose, puis qu’elles se retrouvent à rigoler ensemble au lieu de sauver le monde… L’échange entre Rose et le Docteur en milieu d’épisode sur son immortalité est très intéressant et très fort, c’est là qu’on commence à voir le Docteur sous un autre jour. Autre effet secondaire, on ne regarde plus Uther dans Merlin de la même façon après cet épisode !
4. The Girl in the Fireplace
Cet épisode est un peu une bombe émotionnelle, mais à retardement. Sur le coup il ne m’a pas plus marqué que ça, je râlais que le Docteur faisait des infidélités à Rose qu’on voyait d’ailleurs assez peu… pourtant en y repensant, il m'a bien marqué celui-là. L’histoire de la vie de la Pompadour vue par différentes fenêtres, sa relation avec le Docteur… mention spéciale aux robots qui sont superbes et à la musique qui me donne envie de pleurer à chaque fois que je l’écoute.
5&6. Rise of the Cybermen / The Age of Steel
Pas de voyage dans le temps pour une fois, mais dans une réalité alternative, ce qui permet un sympathique exercice de « What if ? » entre le père de Rose toujours en vie, et Mickey qui s’appelle Ricky dans cet univers-ci. J’ai beaucoup aimé le chien qui s’appelle Rose, je m’attendais à tout sauf ça ! Les Cybermen sont plutôt flippants, à la fois très proches des Daleks et très différents. J’ai bien aimé les premières transformations sur fond de Le lion est mort ce soir pour couvrir les hurlements et l’infiltration de l’usine à la fin en plusieurs équipes, avec Mickey qui s’affirme (mais décide de rester dans cette réalité *snif*).
7. The Idiot's Lantern
J’aime beaucoup l’ambiance années 50 de cet épisode, et le fait d’exploiter la télévision comme grand méchant de l’histoire est vraiment une chic idée. Le Docteur et Rose sont juste trop mignons dans cet épisode, notamment le début lors qu’ils partent en scooter mais aussi quand ils s'incrustent chez les gens comme ça.
8&9. The Impossible Planet / The Satan Pit
Il est très surprenant ce double épisode. L’idée est un classique du film de SF (l’alien qui décime l’équipage), mais la dimension « impossible » de la chose (religieuse même, on peut oser le terme) brouille un peu les frontières. C’est intéressant de voir les doutes du Docteur, et j’ai bien aimé Rose voir la direction des opérations pour sortir tout le monde de ce pétrin.
10. Love & Monsters
Un épisode sans Docteur ou presque, c’est drôlement bizarre, mais j’ai bien aimé le concept (et ça m’a bien fait rire d’y voir Mimi Geignarde !). Et puis l’un des rares passages où on voit le Docteur au début, c’est du grand n’importe quoi (avec l’alien et les seaux). Par contre la conclusion a un petit côté glauque quand même…
11. Fear Her
Pas grand-chose à dire sur celui-là, il est plutôt léger et classique, un peu comme le calme avant la tempête du coup il ne m’a pas marqué tant que ça. Ceci dit j’ai bien aimé le concept de l’alien-enfant, Rose qui manie si bien la pioche (toujours avec beaucoup de répondant en plus !), et le Docteur qui porte la flamme olympique à la fin (le pur moment gratuit)
12&13. Army of Ghosts / Doomsday
Le fameux double épisode final. Il y a beaucoup de choses à dire sur celui-là. On démarre sur une intrigue étrange, qui éclaire sur ce qu’est le mystérieux Torchwood mentionné depuis le début de la saison (je compte bien regarder le spin-off à l’occasion). J’ai beaucoup aimé la mini-référence à Ghosbusters, puis le Docteur qui fait passer Jackie pour Rose, Rose qui s’infiltre discrètement… le final du premier épisode m’a fait exploser de rire : comme s’ils n’avaient pas assez de problèmes avec les Cybermen, voilà les Daleks !
Le 2e épisode est épique. On démarre avec une rencontre d’anthologie au sommet entre Cybermen et Daleks (la reproduction qu’en a donné Isil au pique-nique de la Blogboule est un peu ce qui m’a décidé à regarder la série d’ailleurs). Et toutes les péripéties qui s’enchainent, Rose qui tient tête aux Daleks, les retrouvailles de ses parents (de dimension différente), et le final juste...
En fait j’étais persuadée que Rose allait mourir. Entre toutes les allusions pendant la saison et le fait que je savais qu’elle ne serait pas dans la saison 3, c’était assez logique vu qu’elle n’était pas du genre à être laissée au bord de la route. Du coup ça m’a surpris, je me suis même dit qu’il aurait été moins cruel de la tuer. En tout cas le final sur la plage est déchirant, surtout qu’ils prennent le temps de le mettre en place, avec cette musique qui peut vous hanter un moment…
Je n’en ai pas encore parlé d’ailleurs, mais toutes les musiques de la série sont très chouettes, avec tout un système de leitmotiv (on peut prévoir l’arrivée des Daleks à la fin de la saison 2 rien qu’à la musique en fait). Elles occupent en ce moment le sommet de ma playlist d’ailleurs, et ce n’est pas près de changer, en tout cas pas avant d’avoir fini la saison 5. Mais ça ce n’est pas pour tout de suite (dit-elle alors qu’elle arrive à la fin de la 4e au moment où elle publie cette chronique).