Rien que pour voir le film, cela a été une aventure. Jour férié plus offre promotionnelle, voilà que ça attire les foules, et la séance souhaitée s’est révélée bien évidemment complète. Mais bon, ce qui est classe, à Paris, c’est que si on a pris le temps de jeter un œil aux autres cinés, on sait où aller pour ne pas avoir à attendre deux heures le film…
Adèle Blanc-Sec est une BD de Tardi, que j’ai lu dans ma tendre jeunesse mais dont je ne garde que peu de souvenirs, sinon que c’était bizarre. Je ne vous en parlerais donc pas. Par contre, je peux vous parler du film, sorti il y a peu sur nos écrans, et qui semblerait faire un panachage des différents tomes.
En 1912, Adèle Blanc-Sec est une journaliste dont les récits de voyage et d’aventure se vendent plutôt bien. Lorsque le film commence, elle joue à Indiana Jones en Egypte, à chercher la tombe du médecin de Ramsès II pour sauver une personne qui lui est chère. Pendant ce temps, à Paris, un œuf de dinosaure éclot au muséum d’histoire naturelle, et un ptérodactyle sème la panique dans la capitale…
Les aventures extraordinaires… est, comme son titre l’indique, un film d’aventure, plutôt plaisant à regarder, qui brasse allègrement dinosaures, momies et science ésotérique avec un bon paquet de cliché, sur fond de Paris belle-époque.
C’est ce qui est chouette, dans ce film, l’ambiance. La reconstitution de l’époque est plutôt bien fichue (et convient très bien à mes fréquentes incursions steampunk) : costumes, moyens de transport, et Paris en elle-même. On appréciera de voir Montmartre et ses moulins, et le Trocadéro sans son béton, entre autres décors.
L’histoire n’est pas déplaisante, d’autant plus que le personnage d’Adèle est plutôt rigolo : langue de vipère, sans gêne, prête à tout pour arriver à ses fins… Ses péripéties (et celle des seconds rôles, tous aussi excellents les uns que les autres) sont plutôt drôles à suivre, et on ne s’y ennuie pas. Coté humour, beaucoup de comique de répétition qui fonctionne pas trop mal, et quelques trucs de fous comme le physicien nucléaire.
Mais j’avoue être sortie assez mitigée de la salle, avec l’image d’un film qui a tendance à s’éparpiller. Pourquoi par exemple donner une némésis (façon Indiana Jones) à Adèle, qui n’apparait que deux fois dans le film ? J’ai vraiment du mal avec ce mélange de style américano-français, ça ne va juste pas ensemble. Le pire est à mon avis le volet « drame personnel » de la vie d’Adèle. Louise Bourgoin, qui incarne le personnage, a bien du mal à faire passer une quelconque émotion, si bien que ces scènes tombent complètement à plat.
Surtout qu’un personnage comme Adèle Blanc-Sec fonctionnerait fort bien sans la nécessité de se trainer de douloureux souvenirs. Après tout, on n’a pas besoin de super-pouvoirs et d’un oncle assassiné pour devenir super-héros, alors on devrait pouvoir devenir aventurière en claquant des doigts !
Bon après, il y a des détails que je n’ai pas aimés mais qui ne dérangeront que moi. Comme l’ordonnance des salles au Louvre. Et l’état du Sphinx de Gizeh. Mais bon, je venais juste de passer deux jours à faire des recherches sur le dit Sphinx pour arriver à dater une photographie le représentant en fonction de son ensablement. Forcément que ça saute aux yeux qu’il n’est pas dans son état de 1912, tout désensablé qu’il était dans le film ! Comment ça tout le monde s’en fiche ?
Tout ça pour dire que le film n’est pas mauvais, mais il n’est pas non plus génial. C’est un divertissement grand public (oui c'est un film de Luc Besson, me direz-vous), et rien de plus. Et la musique se laisse écouter, c’est toujours ça de pris.
Plutôt satisfaite du film, et de la prestation de Louise Bourgoin qui avait un sacré challenge à relever pour être à la hauteur d'un tel nom :).
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé les petites blagues bidons du détective glouton: "Dites-donc, cet oeuf..." et le fameux spécialiste du jurassic.
Mais c'est vrai que le côté tragique de l'accident de sa soeur jumelle, ça tombait un peu comme un cheveu sur la soupe. (+1)
Sur ce, bon week-end !
J'ai le même avis que toi sur le film qui s'éparille : il n'a pas une construction classique (intrigue-développement-résolution-dénouement), et c'est surement pour ça que c'est un mélange hétérogène de cinéma français et américain
RépondreSupprimerFaut que j'aille le voir, peut être cette semaine !
RépondreSupprimerMais le temps file à une telle vitesse, j'ai peur qu'il ne soit plus dans mon ciné quand je vais bouger mes fesses pour y aller finalement >.<
En tout cas, pour ceux qui n'ont pas l'occasion d'aller le voir au cinéma, évitez d'acheter le roman du film écrit par Benjamin Legrand: style rédaction de collegien et la lecture en devient limite pénible. Même pour se changer les idées entre deux révisions ça ne vaut pas le coup..
RépondreSupprimerUn bon petit film sympatoche, pas au niveau de la promotion qui lui a été faite, mais les personnages valent à eux seul le détour.
RépondreSupprimerAdèle m'a bien fait rire ^^
Mazette on s'absente deux jours, 5 commentaires xD
RépondreSupprimer@ Collègue
Merci pour le jurassique, j'avais oublié xD
@ Lord...
Pour sûr, il démarre comme Amélie Poulain et finit comme... quelque chose complètement autre !
@ Olya
Quand j'ai regardé les horaires sur le site UGC, il le marquait en 5e semaine. Quand il commence à faire ça c'est signe qu'il faut se dépêcher :P
@ Lacousine
En même temps, un roman adapté d'un film adapté d'une BD, je me méfierais (enfin, ça arrive pour des romans SW, je ferais mieux de me taire ^^)
@ Grishka
Pour la promotion je ne sais pas, je suis complètement passée à coté. J'ai même été surprise en jetant un oeil à ses critiques d'en trouver d'aussi mauvaises...
Pour la némésis, c'est surtout par rapport aux BD et puis je pense qu'une suite est prévue, ce qui expliquerait qu'on pose ce personnage dans ce premier film; simple supposition, parce que c'est vrai que si je n'avais pas relu le tome 1 un peu avant d'aller voir le film, j'aurais trouvé ça "cheveu sur la soupe" moi aussi.
RépondreSupprimerPar contre, on n'est pas d'accord sur Louise Bourgouin, je l'ai trouvée très bien, moi!
Le destin tragique de la soeur, bah honnêtement moi j'en étais plutôt contente en comparant aux BD diantrements plus plates, ça relevait un peu le tout dans le film...
(mais c'est pas toujours bon de comparer directement oeuvre d'origine à adaptation ciné, je le sais bien mais moi ça me chiffone toujours d'aller voir une adaptation sans m'être replongée avant dans l'original)