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dimanche 15 août 2021

Toutes les saveurs – Ken Liu

 Toutes les saveurs - Couverture

Un nouveau texte de Ken Liu, c’est un petit plaisir qui ne se refuse jamais, et l’auteur une fois n’est pas coutume ne déçoit pas avec cette novella qui nous plonge dans l’histoire américaine pour parler de ses thématiques favorites avec un soupçon de fantastique.

Toutes les saveurs se déroule en pleine période de la ruée vers l’or, à Idaho City, une ville où s’installèrent de nombreux immigrants chinois dans les années 1870. Si la plupart des habitants les regardent avec méfiance, une jeune fille va se lier d’amitié avec Lao Guan, l’un d’entre eux, qui va lui faire découvrir sa culture et son histoire.

Cette novella est globalement du pur Ken Liu : c’est un texte plein d’humanité qui met en scène une rencontre très touchante avec l’Autre. Ici l’Autre est « juste » un immigré chinois (et non un alien), mais cela ne change rien aux enjeux et aux thématiques abordés (les Chinois étant bien évidemment mal perçus par les locaux). Et c’est également l’occasion de découvrir un aspect moins connu de l’histoire américaine.

Le petit truc en plus dans cette novella, c’est qu’elle associe l’histoire au présent de Lao Guan et de ses compagnons avec la légende de la vie de Guan Yu, un dieu chinois. Il y a un petit côté American Gods dans la façon dont les deux récits s’entremêlent qui m’a beaucoup plu. Ça et les descriptions de nourriture chinoise qui m’ont donné l’eau à la bouche, forcément.

Toutes les saveurs est donc une très jolie novella si vous aimez les histoires sur l’Histoire, et les histoires dans l’histoire. Ce n’est pas le texte le plus frappant de l’auteur, mais j’ai beaucoup aimé son atmosphère qui reste en tête quelques temps après la lecture.

Infos utiles : Toutes les saveurs (All the Flavors) est une novella de Ken Liu parue en 2012 en VO. La version française est parue aux éditions du Bélial’ en 2021 dans la collection Une heure-lumière, avec une traduction de Pierre-Paul Durastanti et une couverture d’Aurélien Police. 124 pages.

D’autres avis : Au pays des Cave Trolls, Les critiques de Yuyine, Les lectures du Maki, OmbreBones


9 commentaires:

  1. Intéressant la ref à American Gods. Bon j'y viendrai forcément, juste pas tout de suite, j'en ai un certain nombre à rattraper d'abord.

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  2. Pas assez science-fictif pour je sois comblé mais cela reste un texte très agréable à la Ken Liu avec comme tu le dis une histoire dans l'Histoire.

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  3. Ah ah! Je l'ai lu. Il est dans The Paper Menagerie. Je l'avais trouvé en-deça des autres nouvelles du recueil. Mais je suis revie que tu aies aimé. Il faudrait peut-être que je le relise, un jour, pour la partie gastronomique. 😃

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  4. Il est noté même si la référence à American Gods me fait un poil peur, vu que je n'ai jamais fini ce roman....

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  5. @Tigger Lilly
    À moins que Le Bélial change son rythme de publication tu finiras par être à jour ^^

    @Yogo
    Oui c'est sûr que pour les amateurs de hard-SF c'est un peu frustrant 😜

    @Alys
    Après ça dépend si comme moi tu salives à la moindre description de bouffe ou non...

    @Shaya
    C'est dans le même esprit et ça n'a rien à voir en même temps (rien que par la taille ^^)

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  6. "si vous aimez les histoires sur l’Histoire, et les histoires dans l’histoire" : je ne vais pas faire d'histoires et je lirai cette histoire, histoire de découvrir ce pan d'Histoire. (🤯)

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  7. @Baroona
    Tu verras c'est une belle histoire 😅

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  8. Belle critique avec laquelle je suis tout à fait d'accord. C'est plein d'humanité et l'atmosphère reste longtemps après la lecture !

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