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vendredi 23 novembre 2018

Doctor Who 11x05 – The Tsuranga Conundrum


Après un séjour sur Terre passée et présente, la Team TARDIS retourne dans l’espace pour cet épisode-ci. Au programme : un huis-clos dans la grande tradition de la série classique avec une belle galerie de personnages secondaires et… la suite en spoiler.


Tout commence sur une planète décharge lambda où notre quatuor favori est occupé à rechercher un objet étrange pour le Docteur. Manque de bol, c’est sur une mine qu’ils tombent et les voilà récupérés fissa par un vaisseau-hôpital. Tout irait bien si une mystérieuse menace ne s’invitait pas à bord, menaçant la vie de tous les passagers.

L’ambiance vire assez vite à l’angoisse car l’infirmier chef connaît rapidement une fin tragique (ce qui est d’autant plus dommage que le personnage était plutôt sympathique) et bien évidemment le Docteur n’a ni TARDIS ni capsule de sauvetage à portée de main pour que tout le monde s’échappe. Mouahah on se croirait de retour du temps du deuxième Docteur et de ses épisodes traditionnels de « base assiégée »


La menace en question est un « pting » (prononcez p-ting, c’est formidable on dirait presque un juron français à quelques lettres près), un être qui dévore toutes les matières non organiques et qui est apparemment capable de survivre dans le vide spatial.

Cela pourrait être flippant s’il n’était pas aussi mignon. Assez ironiquement dans l’affaire, l’ennemi est plutôt à l’intérieur. Le vaisseau est semi-automatisé avec des protocoles assez strictes : son autodestruction est déclenché s’il dévie de son chemin ou s’il est infiltré par l’ennemi.

Il va donc falloir trouver une solution pour faire en sorte qu’il arrive intact à bon port et sans pting à bord. Bon courage Docteur, d’autant plus que tous les passagers ne vont pas être d’une grande aide. Si une héroïne de guerre se trouve à son bord avec son frère, le troisième patient est un homme enceint proche du terme, autant dire qu’il ne va pas être très utile.


Je reviendrais plus tard sur le reste de l’intrigue mais parlons tout de suite d’un aspect intéressant de The Tsuranga Conundrum (dont le titre ressemble tellement à un titre de The Big Bang Theory) : l’inversion des stéréotypes de genre.

On ne peut pas dire que ce soit fait avec une grande finesse, mais j’ai bien apprécié que l’introduction de cet homme enceint perturbe complètement les clichés. Ainsi c’est Graham (grand fan de Call the midwife, lol !) et Ryan qui se retrouvent à l’assister lors de son accouchement pendant que les femmes prennent les rôles orienté action.


Malheureusement cela dessert encore une fois le personnage de Yaz qui est un peu creux, cantonnée qu’elle est à la surveillance du générateur alors que les hommes ont l’occasion de parler de relation père-fils et de paternité.

J’ai un peu de la peine pour Yaz parce qu’elle a vraiment du mal à prendre de l’épaisseur. Elle ne fait pas le poids face au duo Graham/Ryan et elle est souvent cantonnée au rôle du compagnon générique interchangeable (qui pose les questions techniques façon série classique, comme pour le générateur d’antimatière). Espérons qu’elle finira par trouver sa place.


Il faut dire qu’elle se fait régulièrement voler la vedette par un personnage secondaire, et cette fois-ci ne fait pas exception avec le personnage d’Eve Cicero, général et pilote de talent qui cache sa maladie à son frère et finit par se sacrifier pour que tout le monde arrive à bon port (c’est fini le temps du « Everybody lives » ?).

C’est dommage parce que j’aime bien l’attention portée aux personnages secondaires qui font de chaque épisode une expérience à part entière (et non un chapitre d’une histoire), mais je regrette qu’ils ne laissent pas forcément beaucoup de place au développement des héros. J’imagine que c’est un équilibre difficile à trouver.


Au final le Docteur réussit à empêcher le vaisseau d’exploser et éjecte un Pting repu dans l’espace (l’art de faire d’une pierre deux coups), tandis que Graham et Ryan aident à mettre au monde un petit « Avocado », du nom d’un grand héros terrestre (sans doute un amateur de guacamole !).

Et on termine sur une petite cérémonie d’adieu à la générale disparue avec une jolie prière :
« May the saints of all the stars and constellations bring you hope as they guide you out of the dark and into the light on this voyage and the next, and all the journeys still to come. For now and evermore. »

Et pouf générique ! J’imagine qu’ils vont faire du stop pour retrouver leur TARDIS, parce que vu le titre de l’épisode de la semaine prochaine, ils ont l’air de devoir rentrer sur Terre.

Nous voilà déjà à la moitié de la saison avec ce cinquième épisode très old school sympathique à regarder mais qui me donne l’impression de ne pas exploiter tout son potentiel (notamment au niveau des personnages) et qui semble ne pas savoir sur quel pied danser entre le sérieux et la légèreté.

J’apprécie tout de même le Pting (p*tain de mignon en dépit de sa dangerosité quand même) et les séquences plutôt rigolotes en salle de naissance, mais j’attends encore l’épisode où tout le monde aura vraiment droit à son moment de bravoure (Yaz inclue !).

D’autres avis : Yoda Bor, Zakath Nath

11 commentaires:

  1. Avec l'accent du sud ça le fait carrément. Pting !
    Va-t-on le revoir à ton avis ?

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    1. @Tigger Lilly
      J'ai lu une critique en anglais qui se disait que la BBC allait rater quelque chose si elle ne proposait pas des peluches et des figurines pour Noël xD

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  2. L'un des meilleurs épisodes de l'histoire de Doctor Who. Pourquoi ? Parce que Pting ! <3
    Assez d'accord sur le problème de Yaz, et des sidekicks de manière générale. Pour moi c'est le contrecoup d'être un trio, ça dilue le temps de présence, même si pour le moment je trouve ça encore acceptable, je ne suis pas lassé, j'aime ce changement.
    Et puis bon, on s'en fout, on a eu le droit à un Pting, tout va bien ! =D

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    1. @Baroona
      Avoue, tu as déjà regardé pour t'en procurer un en peluche !

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    2. Ahaha, même pas ! Mais c'est seulement parce que les goodies ne sont pas mon truc, sinon ça aurait été assurément le cas. Ça ferait un bon cadeau pour Mini-Vert en tout cas. =P

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  3. Je vois la passionnée!!!
    Je n'ai jamais regardé mais quand je vois 11 saisons, cela me freine vraiment.

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    1. @lutin82
      Et encore, 11 saisons c'est sans compter la période 1963-1989 :D. Ceci dit deux choses peuvent t'aider : déjà c'est des saisons à l'anglaise (10-13 épisodes) donc ça se regarde bien plus vite que des saisons de 23 épisodes. Et ensuite tu peux parfaitement commencer par cette saison qui remet les compteurs à zéro et décider après de si tu veux voir le reste ^^

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  4. P-ting, il n'y a qu'à moi qui trouve qu'il y a maldonne avec cette épisode ?
    Déjà, j'ai pas compris pourquoi l’infirmier chef avait été éliminé, sans que Le Docteur s'en émeuve plus que de raison, on envoie le p-ting dans les airs, rassasié,, certes, mais qui recommencera dès que la faim se fera ressentir. Dans les autres saisons, Le Docteur l'aurait mis dans une galaxie poubelle pour qu'il trouve à manger jusque le restant de ses jours.
    Et la goutte d'eau, c'est la prière. WTF. Si c'est pour nous pondre des visages cosmopolites, des sujets dans l'air du temps, et se retrouver plonger dans le conservatisme religieux...

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    1. Euh... oui :D
      Ceci dit je comprends tes arguments, après c'est les goûts et les couleurs ^^.

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  5. Ce n'est pas l'épisode qui m'a le plus marquée ^^ et pour le coup, ayant vu les autres épisodes, je trouve que le "problème" de Yaz s'améliore un peu ^^ Mais il y a trop de compagnons à mon goût.

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    1. @Shaya
      Je trouve aussi que ça s'améliore un peu ^^

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