Après un triple épisode bien dense, retour cette semaine à des choses plus simples (à l’échelle de Doctor Who s’entend). Prenez des soldats britanniques de l’époque victorienne avides de richesse, des anciens habitants de Mars au tempérament glaciaire et un Doctor, mélangez bien… et en route pour une histoire classique et efficace.
Tout commence par une visite à la NASA, où le Doctor découvre un bien étrange message inscrit sous la calotte polaire de Mars. Déterminé à en découvrir l’origine, il remonte le temps avec Bill et Nardole et découvre un bataillon de soldats du XIXe siècle bien occupés à forer le sol pour trouver des trésors, en compagnie d’un Ice Warrior nommé Friday (référence à Robin Crusoé oblige). Rien d’inhabituel donc !
L’affaire se complique lorsque le TARDIS décide de prendre la fuite avec Nardole à son bord (on ne saura d’ailleurs jamais si cela a une autre fonction que d’alimenter fort peu discrètement le fil rouge de la saison) et que le Doctor et Bill se retrouvent coincés sur Mars, alors que les soldats mettent au jour ce qui ressemble fort à une sépulture.
Il s’agit en fait d’une reine Ice Warrior en hibernation, accompagnée de toute sa ruche. Entre le tempérament belliqueux des anciens habitants de Mars et la cupidité et la stupidité de certains soldats britanniques, inutile de dire que la tension va vite monter.
- What happened to not taking sides ?- I'm trying to save their lives ! Let's face it, in this scenario, the humans are the invaders. On the other hand, the Ice Warriors have vastly superior armaments which will wipe the humans out.
A tout point de vue, Empress of Mars est un épisode tout ce qu’il y a de plus classique avec cette confrontation entre les humains et les aliens, le Doctor qui tente de jouer une fois encore les médiateurs et le rappel traditionnel (mais nécessaire) qu’on ne juge pas une espèce entière à l’aune d’un seul de ses membres (aussi détestable soit-il).
On retrouve bien la patte de Mark Gatiss, son scénariste dans le choix d’une époque victorienne, et les fans de la première heure apprécieront de retrouver les Ice Warriors et le personnage d’Alpha Centauri à la fin. Tous apparaissaient dans les saisons « classiques » de Doctor Who).
Je signale en passant qu’Alpha Centauri est d’ailleurs doublé par la même actrice que lors de sa première apparition il y a quarante-cinq ans dans l’épisode The Curse of Peladon. C’est bien connu, tout est dans les détails !
En dehors de ces petits renvois sympathiques au passé, Empress of Mars est un de ces épisodes qui est tellement remarquable dans la tenue de son cahier des charges qu’il est difficile de multiplier les développements à son sujet. Il a une mission et il l’accomplit.
Il n’a rien de mémorable mais il n’en est pas mauvais pour autant, loin de là. Il se démarque même par ses personnages très soignés.
Le Ice Warrior Friday, bien qu’il soit peu loquace, est un personnage étonnant. Il est moins unidimensionnel que son confrère croisé dans Cold War, n’hésitant pas à prendre parti pour les deux côtés, allant de la reine à laquelle il a juré allégeance au soldat qui lui a sauvé la vie.
Godsacre, le commandant de la petite troupe de soldats, est également plein de surprises. Ayant survécu à une condamnation à mort pour désertion, il peine à faire preuve d’autorité. Il trouve finalement le courage de se débarrasser de l’abominable Catchlove et trouve un nouveau but en prêtant allégeance à la reine Iraxxa (un personnage assez surprenant également).
Un petit mot à propos de Bill pour finir : si elle ne sauve pas le monde dans cet épisode-ci (on ne peut pas faire ça tous les jours), elle seconde à merveille le Doctor, posant les bonnes questions et improvisant une diversion lorsque c’est nécessaire.
J’ai aimé ses interactions avec Iraxxa (qui apprécie d’avoir l’avis d’une autre femelle, féminisme powa !) ainsi que ses nombreuses références à des films qui lui donnent un côté fangirl assez délicieux.
« But, Doctor. Please tell me, really. Are you all right ? »
L’épisode se termine avec un petit retour au fil rouge de la saison : alors qu’elle est présente à bord du TARDIS, Missy n’en a pas profité pour conquérir le monde et semble même s’inquiéter sincèrement de la santé du Doctor. Tout cela est franchement perturbant (et inquiétant avec cela).
Voilà pour Empress of Mars, un épisode un peu tranquille qui permet de reprendre son souffle après la trilogie des Monks. Les vacances ne devraient cependant pas durer longtemps vu qu’on se rapproche de la fin de saison (plus qu’un épisode stand-alone et un en deux parties, j’en suis triste d’avance !).
D’autres avis : Yoda Bor, Zakath Nath
"Empress of Mars", ça me fait penser automatiquement a "A Princess of Mars", le roman ou la nouvelle d'Edgar Rice Burroughs dont était tiré John Carter (et que je souhaite lire depuis la sortie du film il y a cinq ans, lol...). Voilà. Je ne sais pas si c'est délibéré de la part des créateurs et utile pour toi mais maintenant tu es au courant. :p
RépondreSupprimer@Alys
SupprimerC'est possible qu'il y ait une petite allusion, même si cette version de Mars est un peu plus "crédible" que chez Edgar Rice Burroughs. Si jamais tu la lis préviens moi, j'y jetterais bien un oeil (ça ferait un bon complément à Leigh Brackett ^^).
Moi j'ai beaucoup aimé cet épisode, ayant déjà vu les classique avec Three, Alpha Centauri et une des apparitions les plus marquantes des Ice Warriors !
RépondreSupprimerL'épisode est sympa, a des personnages variés et joue avec les codes de la société victorienne face au matriarcat ice warrior...
Bref, un bon moment, même s'il n'est pas inoubliable pour autant (c'est souvent le cas avec les épisodes de Gatiss que je trouve sympa mais rarement très marquants).
@JainaXF
SupprimerFaut que j'arrive à reprendre le visionnage des anciennes saisons, pour le moment je suis bloquée avec Two. Mais en effet c'était un épisode sympathique, à défaut de révolutionner le genre ^^.