Pillars of Eternity est un rpg sorti il y a quelques mois, qui s’inscrit dans la droite lignée des Baldur’s Gate et confrères à tout point de vue (graphismes, système de jeu et aventure presque en mode texte), je ne pouvais donc pas le rater. Je pensais y jouer comme d’habitude avec trois ans de retard, mais grâce au concours organisé par Fánaríë, j’ai pu profiter du jeu plus tôt que prévu. Et quelques cinquante heures de jeu plus tard, je suis bien obligée de vous faire un compte rendu fleuve !
Après une petite introduction sous forme de texte défilant narré par une voix-off (souvenir, souvenir), on démarre dans Pillars of Eternity avec la création de son personnage : sexe, race, classe, caractéristiques et tout le tintouin. Tout cela dégage une sacrée impression de familiarité, à quelques détails près, et on trouve assez vite ses marques.
Certaines classes ne peuvent qu’attirer l’œil, comme le chanteur (le barde local qui a un système original de magie régie par des chants) ou le clairvoyant (une sorte de mage spécialisé dans les âmes), mais comme c’était une première partie, j’ai opté pour une rôdeuse elfe, une valeur sûre pour survivre en milieu hostile !
L’histoire démarre alors que la caravane avec laquelle on voyage s’arrête pour la nuit. Comme ce n’était pas le jour de notre héros/héroïne, il enchaîne l’attaque par des indigènes locaux, la tempête de vent divin et la traversée d’une ruine ancienne pour terminer son périple comme témoin d’une étrange cérémonie dont il est seul survivant, et dont il ne ressort pas indemne.
Soudain affecté par des visions étranges et par la capacité à lire les âmes (des vivants, des morts, et parfois même les traces qu’elles ont laissé dans les objets), le héros va donc devoir comprendre ce qu’il lui est arrivé et chercher une solution à son problème.
Comme nous sommes dans un rpg, il aura l’occasion de recruter en chemin des compagnons (il y en a huit et tous sont très travaillés), de collectionner des quêtes à foison et de visiter toute la carte du monde en long, en large et en travers. Je ne vous fais pas un dessin, vous connaissez la chanson !
Comme lors de la création du personnage, on a aucun mal à trouver ses marques dans ce jeu qui ressemble furieusement à Baldur’s Gate, mais en mieux : graphismes plus beaux, plus de possibilité au niveau de la création des personnages, plus d’alternatives dans la résolution des quêtes… même le journal est bien plus agréable à parcourir (et un allié plus que précieux quand on ne sait pas trop où on en est !).
Par contre à l’image de ces anciens jeux qui se reposaient énormément sur le texte, Pillars of Eternity est un jeu terrible bavard (autant qu’un Planescape Torment qui est un peu le summum dans le domaine), et au sortir d’un Mass Effect 3 j’ai été plus que noyée sous l’information tant il faut tout lire au début pour comprendre dans quoi on a mis les pieds.
D’ailleurs j’ai fini par abandonner l’idée de tout lire (surtout toutes ces histoires d’âme qui au final sont là pour mettre dans l’ambiance mais n’ont aucun impact sur l’intrigue). L’univers est tellement riche que j’ai préféré retenir les éléments essentiels, et dans une prochaine partie j’aurais plus de clés en main pour comprendre toutes ses subtilités !
Les dialogues sont très proches dans l’esprit de ceux d’un Planescape Torment d’ailleurs. Les caractéristiques, les origines et les talents du héros permettent d’obtenir des options supplémentaires, et le choix de certaines réponses affecte également sa réputation.
J’ai regretté au bout de quelques heures mon choix de personnage principal, qui a trop peu développé son intellect pour pouvoir obtenir des dialogues sympathiques. Cependant à force de quêtes, on commence à se forger une réputation (de personne honnête ou violente ou diplomate), ce qui influe aussi sur certains dialogues (et sur les relations qu’on a avec certaines factions) et c’est fort sympathique.
D’ailleurs cette richesse donne envie de refaire le jeu à plusieurs reprises pour tester les différents dialogues, ainsi que les possibles résolutions des quêtes (très variées). Tout cela influe sur la suite du jeu, à petite ou grande échelle, jusque dans la conclusion.
Côté combats le jeu est assez dur dans les premiers temps, déjà parce qu’on n’a pas tout de suite une équipe complète (à moins de la créer de toutes pièces), et aussi parce qu’il demande vraiment à exploiter au maximum toutes les capacités des personnages et à ne pas négliger les sorts de buff, les potions et même un bon ragoût avant de partir à l’assaut.
Etudier les résistances des créatures ne peut pas faire de mal, d’ailleurs on ne gagne pas d’expérience en tuant des monstres mais en apprenant des choses sur elles (ce qui met à jour le bestiaire), et quand on sait tout d’elles, plus d’XP ! (mais rassurez-vous on a largement l’occasion d’atteindre le maximum avant la fin du jeu).
Les combats sont donc très tactique (et encore, je jouais en mode normal) mais on s’y fait. J’ai juste regretté l’absence totale d’IA pour les compagnons qui ne sont pas fichus de trouver seuls sur quel monstre taper (mais ça va être corrigé par la suite).
Au final il n’y a guère que deux combats où je suis repassée en mode facile car même au niveau maximum je n’y arrivais pas (et y’en a un que je n’aurais sûrement pas réussi –en aussi peu d’essais) sans un bug monstrueux du jeu, mais on ne dira rien).
Et l’histoire principale dans tout ça ? On la perd assez facilement de vue à force de faire des quêtes secondaires (ce qui est nécessaire pour ne pas se casser les dents très vite) ou de s’occuper de sa forteresse (avec son donjon de la mort dans les sous-sols), sauf dans le dernier tiers du jeu où elle prend une place plus importante.
Cependant elle est assez captivante car elle dévoile petit à petit ses mystères, et offre quelques jolis moments où tout ne se joue pas forcément sur le combat mais par les dialogues. Et elle pose des sacrés dilemmes moraux avec ça, mais je vous laisse vous confronter à ces questions-là par vous-même.
A vrai dire la seule chose qui peut être perturbante dans ce jeu, c’est qu’il joue sur un rythme lent : histoire principale qui prend son temps pour se découvrir pendant qu’on explore le vaste monde, dialogues qu’il faut prendre le temps de lire… et quelques sacrés temps de chargement parfois entre les zones !
C’est la particularité du jeu, et bien qu’ayant fait un nombre incalculable de parties de Baldur’s Gate, j’ai dû vraiment me remettre dans le bain au début (et je pense qu’une personne qui n’a jamais connu ces systèmes de jeu pourrait trouver tout ça fort ennuyeux). Mais une fois qu’on est dedans, on ne lâche plus l’affaire jusqu’à la résolution.
Pillars of Eternity est donc une sacrée réussite, qui prouve que c’est parfois dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes. Une extension est prévue prochainement, une excellente occasion de recommencer l’aventure avec un nouveau personnage !
(en fait j’ai déjà recommencé une partie avec une orlane chanteuse mais chut !)
Content que cela t'ait plus.
RépondreSupprimerEt l'intelligence c'est important, il ne faut jamais la sous estimée :-B
Ce n'est pas moi qui ait fait cette horrible faute d'orthographe, la faute en incombe à mon téléphone et à sa complétion automatique, à noter qu'il a quand même fait l'accord.
RépondreSupprimer@Fánaríë
RépondreSupprimerJ'ai pu constater ça avec mon 2e perso dès les premières minutes... mais bon là je suis retombée dans Dragon Age, j'y reviendrais un peu plus tard ^^
Ca a l'air enthousiasmant :D Mais bon je vais attendre que les prix diminuent et d'écluser un peu ma pile de jeux à jouer (lalalalala)
RépondreSupprimer@Tigger Lilly
RépondreSupprimerC'est un bon programme aussi (si tu arrives à résister ^^).
Bravo, bel article !
RépondreSupprimerIl faut que je me remette à ce jeu, j'ai un peu laissé tomber par manque de temps et parce que je n'ai pas encore trouvé de personnage principal qui me satisfasse vraiment (malgré deux essais).
Alors je suis encore trèèès loin de lancer une deuxième partie pour voir ce, que j'aurais raté dans la première... :D
En tout cas, c'est un très bon jeu, un peu intimidant : beaucoup de lecture, des passages de niveaux avec des choix de compétences à n'en plus finir, et on est catapulté dans un monde dont on ne connait rien alors que la dimension géopolitique est importante... Ça demande un réel effort du joueur pour s'approprier tout ça, mais ça vaut le coup (mais comme tu le dis, il faut avoir connu l'époque des Bladur's Gate sinon on risque de ne pas accrocher...).
@Lorhkan
RépondreSupprimerChanteur c'est sympa comme classe, mais moi je dis ça, je dis rien ^^.
Il a l'air vraiment sympa ce jeu en tout cas, je le note dans un petit coin, l'influence par les dialogues, ça me parle ça comme type de rpg !
RépondreSupprimer@Shaya
RépondreSupprimerTu fais bien de le noter ^^