Après le très prenant Black-out, j’ai immédiatement continué l’aventure du voyage temporel en pleine Seconde Guerre Mondiale avec All clear. L’histoire reprend exactement là où on s’était arrêté, et on retrouve notre petite troupe d’historiens qui tente de survivre aux bombardements allemands et de retrouver le chemin de leur époque.
Difficile du coup de ne pas redire ce qui a déjà été dit, puisque le découpage en deux volumes tient plus de la nécessité physique qu’autre chose (sinon bonjour le pavé !). Néanmoins le découpage n’a pas été fait au hasard (*tousse* Pygmalion *tousse*), puisque les éléments dont on a besoin sont il me semble presque tous présents dans ce deuxième tome. Du coup je pense que même en faisant une bonne pause entre deux tomes, on s’y retrouve !
Que dire sur All clear que je ne sais pas dit sur Black-out ? Encore une fois c’est une lecture prenante, qui réussit assez souvent à transformer une visite dans les années 1940 en authentique comédie. Je n’irais pas jusqu’à dire que j’ai ri durant la lecture, mais certaines situations assez burlesques m’ont souvent fait sourire.
Et ce, sans pour autant négliger l’aspect historique, toujours aussi développé. D’ailleurs c’est même une lecture plus enrichissante qu’un roman historique, puisqu’on a l’opportunité de vivre l’époque, avec commentaires historiques inclus (puisque les protagonistes sont des historiens du futur, c’est pratique !)
Ce deuxième tome m’a néanmoins semblé bien plus trépidant que le premier. Déjà parce que l’auteur joue encore plus le jeu de G.R.R. Martin (en bien plus gentil je vous rassure) lorsque ses héros passent leur temps à se rater et à se courir après sans jamais se retrouver. Et aussi parce que la part « voyage dans le temps » de l’intrigue prend de l’importance.
Ayant déjà lu Sans parler du chien dans le même univers, je me doutais un peu de comment tout cela allait se finir, mais tant bien même j’ai trouvé que l’auteure menait vraiment bien sa barque en jouant des époques et des personnages à multiples noms pour maintenir une part de mystère.
Je n’avais parlé des références littéraires dans le premier tome. De même que Sans parler du chien qui évoque le roman de Jérôme K. Jérôme et nombre de romans policiers, Black-out et All clear évoquent abondamment Agatha Christie (qui y fait même un caméo) et le théâtre anglais (surtout Shakespeare), ce qui donne parfois des dialogues assez surréalistes (ah Sir Godfrey !).
Comme je ne suis pas une grande connaisseuse de ces domaines, c’est un aspect auquel je ne prête guère attention durant la lecture, mais je pense que ça doit être délicieux pour ceux qui reconnaissent les références sans même avoir besoin de lire les notes de bas de page !
Voilà, une chronique plutôt courte pour un diptyque d’une taille monstrueuse (on frôle les 1400 pages au total), mais l’essentiel est dedans : il ne semble pas y avoir une page de trop dans cette aventure temporelle qui nous emmène visiter la Grande-Bretagne de la Seconde Guerre Mondiale avec talent.
L’intrigue est prenante, parfois dramatique, parfois loufoque, l’époque ultra-documentée, les dialogues sont très vifs et plutôt drôles et on ne voit pas le temps passer à la lecture. Le plus gros problème, c’est de trouver le temps pour avancer, parce qu’on veut savoir ce qui va se passer ensuite !
En fait si je n’avais qu’un seul reproche à faire, c’est que tous les romans de Connie Willis finissent par se ressembler (à l'exception de Passage), mais c'est parce que c'est ceux qu'on trouve le plus facilement (et tous les autres n'ont pas forcément été traduits). Pas grave, il me reste encore quelques recueils de nouvelles à lire pour la découvrir dans d'autres domaines !
Ah Pygmalion et son art pour découper... :) Je suis d'accord avec toi sur les arguments pour plus "trépidant". Je trouve que les personnages sont très attachants, purée ! Comme je n'ai pas lu les autres écrits de Connie Willis, je n'y ai pas vu les références (mais cela ne m'a pas dérangée) et je n'ai pas le sentiment que tous se ressemblent (logique)
RépondreSupprimer@Acr0
RépondreSupprimerFaudra que tu les lises pour te faire une idée ^^
Ce second tome m'a achevée, j'ai littéralement adoré (et le côté répétitif de l’œuvre n'entrait du coup pas en ligne de compte, puisque c'était ma première lecture de Connie Willis !)
RépondreSupprimer@Lune
RépondreSupprimerTu as lu les autres du coup ? Je crois avoir vu passé Le grand livre sur ton blog mais je me plante peut-être ^^.
Il faut que je fasse mon article sur ce dyptique ! Pour ma part, j'ai beaucoup aimé aussi, on retrouve les personnages fouillés et humains, l'aspect historique travaillé, l'humour...qui sont les points forts de l'auteure !
RépondreSupprimer@JainaXF
RépondreSupprimerBien résumé !