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dimanche 2 décembre 2012

Sans coeur - Gail Carriger


Contrairement à mes habitudes, je n’aurais pas attendu bien longtemps pour me jeter sur le nouveau volume du Protectorat de l’Ombrelle. Il faut dire qu’il me tendait les bras à Gibert, et que justement, j’avais une petite cagnotte sur ma carte de fidélité. Comment voulez-vous résister à l’achat quand vous savez que vous n’aurez même pas à sortir votre carte bleue ?

Sans cœur, quatrième tome des aventures de Alexia Tarabotti (alias Lady Maccon) se déroule quelques mois après Sans honte, alors que la grossesse d’Alexia arrive à son terme. Entres les vampires qui cherchent toujours à l’éliminer (elle et son désagrément embryonnaire), un mystérieux complot pour assassiner la reine, et des porcs-épics zombies, vous vous doutez bien que les derniers jours précédant l’accouchement ne seront pas de tout repos.
« Je protège au nom de la mode. J’accessoirise pour tous et chacun. La quête de la vérité est ma passion. Par la grande ombrelle, j’en fais le serment. »
Après une petite baisse de régime dans les deux volumes précédents (ce qui ne les empêchait pas d’être délicieux ceci dit), Alexia revient réellement au sommet de sa forme pour cette nouvelle aventure.

Il faut dire qu’il y a tous les ingrédients d’un cru exceptionnel : on y trouve bien évidemment des vampires, des loups garous et des fantômes bien sûr, ainsi qu’un bon aperçu de la haute société londonienne (et de comment on y créé une mode) et quelques créatures et machines steampunks…
Les mois qui venaient de s’écouler avaient entrainé tous les loups-garous de la maisonnée à s’occuper d’une Alexia de plus en plus ronchon ; ils avaient appris, tous autant qu’ils étaient, qu’il leur en cuirait s’ils ne la nourrissaient pas, ou pire, si lady Maccon se mettait à pleurer. En conséquence, plusieurs membres de la meute produisaient à présent des bruits de papier froissé quand ils se déplaçaient, car ils cachaient des en-cas un peu partout sur leur personne.
Ajoutez à cela une meute qui fait son possible pour éviter le courroux de sa femelle Alpha, un lord Akeldama nettement plus présent (et toujours aussi extraordinaire), quelques bons délires avec Ivy et quelques révélations autour du passé du professeur Lyall, et vous obtenez un cocktail des plus détonnant.

Surtout lorsque celui-ci vous est servi par Lady Maccon, qui bien que sérieusement encombrée par son ventre, continue à mener ses enquêtes sans se laisser abattre. Je me suis demandée comment l’auteur allait faire usage de la grossesse d’Alexia, et le résultat est assez grandiose (sans qu’elle ne passe ni pour une super-héroïne, ni pour une pauvre petite chose).
La vendeuse vit. De même, en fait, que toutes les autres dames présentes. Ce qu’elles virent, c’est que lady Maccon, à quelques jours de son terme, s’était extraite de son lit et de l’affection de son mari pour venir dans cette boutique et acheter des protège-cheveux. Ceux-ci devaient donc être nécessairement de nouveau à la mode. […] Elle-même préférait des vêtements plus pratiques, surtout dans son état présent, mais si elle achetait des protège-cheveux, c’était que lord Akeldama devait approuver cet accessoire. Et si Lord Akeldama approuvait, les vampires approuvaient, et si les vampires approuvaient, eh bien, c’était simple, les protège-cheveux devaient être le fin du fin.
Autant dire que cette lecture a été un plaisir. Comme toujours c’est drôle, délicieusement guindé, truffé de sarcasmes. On rit beaucoup comme toujours, mais on se laisse aussi emporter par l’intrigue (surtout le dernier tiers qui dépote), et quelques moments se révèlent très attendrissants. Pour faire simple, c’est un divertissement de très bonne qualité, dont on aurait tort de se priver !

CITRIQ

6 commentaires:

  1. Il faut que je lise ces tomes, on m'en parle beaucoup

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  2. Ainsi que je le disais chez Lhisbei, il se trouve que mon souci pour le bonheur d'autrui m'a poussée non pas à devenir bénévole aux restos du coeur, mais à acheter tous les tomes de la série pour la bib où je travaille vendredi dernier. Et cela n'a strictement rien à voir avec le fait que j'ai rit comme une folle au premier tome. Non, non, rien à voir.

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    1. C'est très bien de prendre aussi bien soin de tes lecteurs :D

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  3. Tu as bien fait de ne pas résister :) C'est vrai que tout la société surnaturelle de Londres s'en donne à cœur joie avant le fameux événement. J'aime Alexia et son pragmatisme à toute épreuve. Même quand elle a les hormones en ébullition.

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  4. Pragmatique, c'est vraiment l'adjectif le plus approprié ^^

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