J’ai presque envie de dire « enfin ! ». Après huit tomes de fantasy à peine matinée de SF, voilà qu’on bascule franchement dans la science-fiction d’un coup, comme ça presque sans prévenir. Accrochez-vous bien parce qu’avec L’aube des dragons, c’est les origines de Pern qui se révèlent.
Comment les humains sont arrivés-là ? Comment sont nés les dragons ? Pourquoi tout ce petit monde s’est-il réfugié sur le continent septentrional ? Quelques idées étaient esquissées jusqu’alors au gré des romans, mais c’est dans l’Aube des dragons qu’on trouve enfin des réponses satisfaisantes.
Avec ce volume, Anne McCaffrey s’exerce donc à la prequel, au mythe des origines pourrait-on presque dire, et ma foi, elle y réussit brillamment. On va donc assister au débarquement des premiers colons, à leur installation sur cette planète idéale, à la première chute des Fils et à comment les nouveaux habitants de Pern s’organisent pour lutter contre ce fléau.
La première chute des Fils, lorsqu’elle arrive, est d’ailleurs proprement terrifiante pour le lecteur habitué de Pern. Même si on sait que les Fils sont mortels, on a l’habitude d’avoir les dragons et autres moyens de défense (c’est presque juste une forme de perturbation météorologique désagréable).
Mais dans ce roman, les colons ne savent absolument ni à quoi ils ont affaire (ils pensent même à une arme alien au départ), ni comment lutter contre. Du coup on les voit étudier de près cette forme de vie (absolument répugnante d’ailleurs quand on se penche dessus). En fait de tout ce que j’ai lu de Pern jusque-là, c’est bien la première fois que certains passages me font froid dans le dos.
Le récit prend presque la forme d’une chronique, sautant d’un personnage à l’autre et d’année en année presque trop rapidement (encore une fois, Anne McCaffrey a condensé en un volume ce que certains auraient étalé sur trois tomes).
C’est un peu le défaut de ce volume, on se perd vite dans les noms (bien que certains nous soient familiers), et un lexique aurait été bien utile. A défaut, il existe de très bonnes encyclopédies en ligne (comme celle-ci), mais on n’a pas toujours internet sous le coude quand on lit !
Il y a quand même un fil rouge qui permet de s’y retrouver un peu, il s’agit de l’histoire de Sean et Sorka, deux jeunes enfants qu’on voit débarquer sur Pern et en découvrir les merveilles, puis grandir et devenir des protagonistes très importants dans la lutte contre les Fils.
Et puis surtout, il y a toutes les explications apportées par L’aube des dragons. C’est très chouette de comprendre comment des colons d’une civilisation très évoluée se sont retrouvés à un niveau de vie quasi-médiéval, ou d’où viennent les noms des différents forts et Weyrs (notamment celui de Benden ou de Telgar).
(avec un petit bémol de cohérence cependant, je n’ai toujours pas compris comment une garce comme Avril Bitra avait pu donner son nom à un fort, à croire que les Pernais ont la mémoire courte !)
Bref L’aube des dragons est un roman indispensable dans le cycle de Pern, qui détonne un peu avec le reste. Tout y évoque tellement la Terre : les noms des personnages et des lieux, les technologies, les cultures, le langage même… c’est assez marrant de voir comment tout cela finit par s’effacer à travers le temps.
Ceci dit, je ne pense pas que ce soit le meilleur point d’entrée de l’univers (en dépit de sa position en tête de l’intégrale 1), mieux vaut le lire juste après le Dragon blanc, cela doit permettre une bonne transition avec la suite des aventures pernaises…
A ce sujet, si je m’en tiens à mon planning, nous devrions normalement revenir à l’époque du Dragon blanc justement, mais sans reprendre de suite le cours de la « grande histoire » à priori, puisque ma prochaine lecture sera les Renégats de Pern (dont je n'ai aucun souvenir, ça sera donc une sacrée redécouverte !).
Chouette chronique ! Je me souviens très bien de la vieille couverture Pocket :)
RépondreSupprimerC'est une des plus cohérentes du lot en plus (j'aime bien l'effet d'ensemble des couvertures de l'époque, mais faut quand même reconnaitre qu'on comprend pas toujours ce qu'il veut exprimer xD)
SupprimerAaaaaaaah, mais elle ne s'arrête pluuuuuuuus !!!^^
RépondreSupprimerJe vais pas m'arrêter en si bon chemin ^^
SupprimerCelui là, je compte le lire le mois prochain.
RépondreSupprimerPour Bitra, c'est peut être une référence à sa descendance...
Bah le truc c'est qu'à priori elle ne semble pas en avoir... mais bon y'a quelques petites erreurs de cohérence dans Pern, c'est pas la mort non plus ^^
SupprimerTu avances drôlement vite ^^
RépondreSupprimerJ'espère que je vais aimer ces livres, je démarre l'intégrale III cet été normalement. J'espère que j'y trouverai autant de plaisir que toi ^^
Je l'espère bien aussi ^^
SupprimerJe suis bien d'accord sur le point d'entrée, j'aurais détesté lire celui-ci en premier et ensuite les autres, cela aurait gâché toute la magie des explications présentes.
RépondreSupprimerJ'ai vraiment adoré ce tome, c'est comme si on assistait à la naissance de quelqu'un que l'on aime énormément.
Tout à fait, c'est un peu étrange de voir naitre quelqu'un après l'avoir connu grand, mais ne chipotons pas :D
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