Il y a quelques années, j’ai fait connaissance avec l’œuvre de Jonathan Stroud via la trilogie de Bartiméus. Sous ses airs de classique histoire de magicien pour ado, j’ai découvert un univers atypique presque steampunk avec un anti-héros détestable au possible, accompagné d’un djinn sarcastique inoubliable.
C’était donc tout naturel que je me sois intéressée à un autre de ses écrits lorsque celui-ci a été traduit en France (bon d’accord j’ai attendu le poche, mais j’ai un emploi du temps très chargé vous savez, et la couverture d’Alain Brion est quand même très belle). Il s'agit cette fois d'un roman indépendant, Les héros de la Vallée.
Dans un univers d’inspiration nordique, Halli, de la maison de Svein, est un jeune garçon vit dans la Vallée. Cet endroit a été colonisé par son ancêtre, le héros Svein, voilà bien des années. Celui-ci y a accompli toutes sortes d’exploits héroïques, avant de mourir dans la bataille contre les terrifiants Trâles. Pas très grand, avec un caractère peu facile, Halli ne rêve que d’une chose : accomplir des exploits aussi grandioses que ceux de son ancêtre.
La grande qualité de ce roman, comme dans la trilogie de Bartiméus, se trouve dans son héros : Halli est un garçon atypique, colérique, prompt à faire des bêtises, peu sûr de lui et parfois même franchement stupide. Ce n’est pas un héros facile à aimer, mais on s’y attache finalement d’autant plus qu’il n’est pas un stéréotype et qu’il est extrêmement humain dans ses réactions.
Commençant de façon assez classique avec l’enfance de Halli, le roman jongle avec les classiques (la famille qui ne l’apprécie guère à l’exception d’un oncle bourru, le désir d’aventure) mais s’en joue habilement : si Halli part effectivement à l’aventure, il ne trouve pas tout à fait ce qu’il comptait, et les énigmes qui nous semblaient évidentes (concernant les trâles et l’alignement des cairns) se révèlent finalement pleines de surprises.
Comme dans Bartiméus, on notera la présence d’une héroïne féminine qui sauve souvent la mise au héros par ses réflexions ou ses interventions in-extremis (j’ai l’impression que c’est une constante chez Jonathan Stroud), et chaque chapitre commence par un petit extrait des aventures du héros Svein, ce qui offre un arrière-plan sympathique avec ces légendes extravagantes dignes d’un Conan.
Tout cela donne au final une bonne petite lecture originale, fraiche et bien menée. Quand on voit tous ces cycles en multiples volumes et ces pavés de 1000 pages qui occupent le rayon fantasy des librairies, ce petit roman de 500 pages, avec un début et une fin, est une véritable bouffée d’air frais.
Moi qui pensais saturer de la fantasy, cela me fait plaisir de savoir que je peux encore trouver des romans à savourer dans le domaine !
J'ai moi-même absolument ADORE ce livre, mais bon je suis super fan de Jonathan Stroud, et j'espère je souhaite que ses autres livres soient traduis (parce que mon niveau d'anglais est absolument trop bas).
RépondreSupprimerBah si le dernier tome sur Bartiméus se vend bien (ce que je ne doute pas), ils devraient continuer logiquement ^^
SupprimerJe viens de finir le livre, et j'ai été un chouilla déçue. J'ai trouvé que l'histoire en elle même est peu plausible, et on se demande comment Halli arrive à se sortir des situations dans lesquelles il se trouve.
RépondreSupprimerDe même, la fin m'a vraiment peu convaincue.
Bon, sinon, ça se lit hein, mais bof quand même au final.
Heureusement qu'il ne t'a pas coûté trop cher hein :D
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