Voilà, c’est parti, pendant les mois à venir, vous risquez de manger du Anne McCaffrey à toutes les sauces, et surtout à la sauce dragon, puisque je me suis replongée dans la Ballade de Pern.
Ce cycle a été une de mes premières lectures de SFF adulte (enfin disons que ça marque l’époque où j’ai épuisé le rayon jeunesse de la bibliothèque et que je suis allée voir celui des adultes), et j’en garde un très bon souvenir, si ce n’est un ordre de lecture un peu chaotique qui dépendait de quels tomes je trouvais en rayon lors de mes visites (si j’ai commencé par Le vol du dragon, j’ai pratiquement terminé par La quête du dragon !).
Les relire est donc pour moi l’occasion de remettre de l’ordre dans tout ça, et après réflexion, j’ai préféré opté pour l’ordre de parution originel (et non l’approche pseudo -chronologique des intégrales), qui me semble plus cohérent et logique. Vous ne vous étonnerez donc pas de me voir sauter d’une intégrale à l’autre !
Le vol du dragon est le premier tome de la Ballade de Pern, une saga de science-fantasy, ce qui comme ce mot valise l’indique, est un subtil mélange d’éléments de science-fiction et de fantasy. Ce n’est pas la seule série de ce genre, mais c’est certainement l’une des plus représentatives et des plus habiles à mêler les deux dans son univers.
La planète Pern, dans le système de Rukbat, a été colonisée par des terriens voilà bien longtemps. Seulement, quelques temps après leur installation, les colons se sont retrouvés à la merci d’un danger imprévu : lorsqu’un planétoïde errant, l’Etoile rouge, s’approche de Pern, les spores qui vivent à sa surface se laissent tomber à la surface de la planète sous forme de Fils qui dévorent tout sur leur passage, sauf la pierre et le métal.
Coupés de la planète Terre, les colons ont mis au point des moyens de défense, et c’est ainsi qu’ils créèrent, par le biais de manipulations génétiques, des dragons, capables de calciner les Fils avant qu’ils ne touchent le sol, que chevauchent des humains capables de communiquer avec eux par télépathie, les chevaliers-dragons.
Des siècles ont passé, et grâce à la protection des dragons, les habitants de Pern ont survécu, regroupés en forts, avec un système de gouvernement presque féodal. Cependant, leurs origines se sont peu à peu fondues dans des légendes, et l’Etoile rouge ayant épargné la planète pendant quatre cents révolutions (des années quoi), les chevaliers-dragons eux-mêmes se sont raréfiés et sont quelque peu tombés en disgrâce.
L’histoire du Vol du dragon commence alors que F’lar, un chevalier de bronze persuadé que les Fils vont tomber à nouveau, part en quête de jeunes filles dans les différents forts de Pern, afin de trouver la candidate idéale qui marquera le nouveau œuf de reine. De son côté, Lessa, jeune fille pleine de ressources et dernière héritière de la lignée de Ruatha, cherche à mettre fin au règne de l’usurpateur qui a massacré sa famille. Inutile de vous préciser que leurs destins vont forcément se croiser.
Si on laisse de côté le préambule sur l’histoire de Pern, ce tome-ci, qui ouvre la saga, est quasiment une pure histoire de fantasy. L’univers est fortement médiéval, les dragons semblent plus magiques qu’autre chose, et entre les archives poussiéreuses, les chansons, les combats aériens, les luttes de pouvoir dans le Weyr et avec les Seigneurs, on ne voit pas trop l’argument SF.
C’est un peu ce qui en fait la meilleure portée d’entrée à cet univers. Le côté médiéval est facile à appréhender, et on bascule tout doucement dans l’aspect science-fiction à petite dose, alors que les habitants de Pern redécouvrent quelques fragments de leur passé, ainsi que certaines capacités très spéciales des dragons.
A la relecture, je me suis surprise à moins vivre l’action aux côtés des personnages (je fusionne bien moins avec Lessa et F’lar qu’à ma première lecture, même si je reconnais qu’ils ont le caractère qu’il faut pour mener leur barque), ce qui ne m’a pas empêché d’apprécier cette aventure (et son aspect SF, certes classique mais plutôt bien amené).
C’est assez marrant parce que je gardais comme souvenir de Pern des textes assez gentillets plus ciblés ado, ce n’est pas du tout le cas de ce premier tome, qui sans être franchement sombre a ses petits moments très adultes. Je me suis fait la réflexion à la relecture que le passage de l’accouplement des dragons pouvait avoir un côté assez malsain quand on y réfléchit un peu.
En tout cas j’aime beaucoup relire ces vieux romans des années 70-80, sans doute parce que je les trouve beaucoup moins bavards que ne le sont les gros cycles actuels (oui je sais le Seigneur des Anneaux est bavard, mais c’est un cas à part). Ils racontent en 300 pages ce qui en prendrait 600 (voir plus) aujourd’hui, ce qui leur donne un côté assez efficace, même si on y perd un peu en épaisseur pour les personnages.
Sur celui-là, je regrette juste la quasi absence de découpage un peu usant à la lecture : le roman étant divisé en quelques grandes parties, à peine subdivisée à l’intérieur (si ce n’est par quelques très extraits sympathiques extraits de chansons entre les paragraphes) du coup on ne sait jamais où s’arrêter. Ceci dit je me demande si ce n’est pas uniquement le fait de l’intégrale, ça serait à vérifier.
En tout cas, je replonge avec plaisir dans l’univers de Pern, et vous entendrez très bientôt parler de la suite (à vrai dire je viens de terminer la Chanteuse-dragon de Pern !).
Contente que tu aies apprécié ta relecture ! Je suis tout à fait d'accord avec toi pour le côté "bavard", mine de rien, les bouquins d'Anne McCaffrey se lisent très vite, et ça reste agréable !
RépondreSupprimerTout à fait, le seul problème c'est qu'on les lit tellement vite qu'on se retrouve avec une montagne de chroniques en retard :P
SupprimerJe ne les ai jamais lu et j'en ai entendu parlé il y a peu finalement, mais ca me tente pas mal comme cycle. Par contre quand je vois les 3 intégrales et leur épaisseur, j'avoue avoir un peu d'inquiétude...
RépondreSupprimerBonne relecture en tout cas :)
Il y en a 5 d'intégrales (la dernière vient de sortir) si ça peut t'inquiéter définitivement :P. Ceci dit ça a l'air gros mais ça se lit très vite. Et les plus intéressantes sont les 3-4-5 ^^.
Supprimer"Ce n’est pas la seule série de ce genre, mais c’est certainement l’une des plus représentatives et des plus habiles à mêler les deux dans son univers." : tout à fait !
RépondreSupprimeroO dis donc ça spoile quand même de donner le contexte SF des colons, vaut mieux laisser la surprise en lisant je trouve. C'est magique de se croire dans une fantasy classique, puis de découvrir avec les persos le contexte sf ! en tout cas je me rappelle avoir été charmée par la surprise.
"le passage de l’accouplement des dragons pouvait avoir un côté assez malsain quand on y réfléchit un peu" : disons que ce qui est suggéré en quelques phrases est très... enfin faut être ouvert quoi, mais je vois pas en quoi c'est spécialement mauvais. Ils savent tous ce qui va se passer je crois ^^
A la là j'ai hâte de m'y mettre aussi, m'enfin je finis d'abord mes deux livres en cours XD
@ Roz : les livres se trouvent aussi au tome par tome, dans la précédente édition, en occasion (y'en reste peut être aussi en neuf mais probablement pas tous).
Je spoile rien du tout pour l'histoire des colons, elle est donnée presque telle quelle dans le Vol du dragon dans le préambule (et dans tous les tomes suivants d'ailleurs si je ne m'abuse, avec une mise à jour des derniers évènements).
Supprimerah ok j'me rappelais plus. C'est bête alors ><
SupprimerJe pense que je vais très très prochainement me pencher sur le tome 2 :)
RépondreSupprimerJe t'aurais bien proposé une lecture commune, mais tu risques de ne pas l'aimer *sors*
Supprimer(enfin surtout je l'ai déjà lu ^^)
Quand j'aurai le temps je me lancerai aussi à la conquête de Pern, cela m'a l'air diablement intéressant et bien sûr je suivrai l'ordre de parution et non celle décidée par les éditeurs.
RépondreSupprimerSi ça ne te dérange pas d'acheter tout et de picorer dans les volumes, c'est l'idéal ^^
SupprimerJe ne vais pas tarder à retourner aussi sur Pern, c'est vrai que l'épaisseur des romans ne fait plus peur au vu des standards actuel.
RépondreSupprimerAh non ca c'est sûr, limite je me faisais violence pour pas descendre le chant du dragon et la chanteuse dragon en une soirée xD
SupprimerC'est marrant, pour moi, le cycle de Pern n'a jamais été "ado". Je l'ai lu adulte, il faut dire, alors j'ai peut-être vu plus vite les côtés sombres du roman. Enfin, "sombre", il ne faut pas exagérer : cela reste léger et agréable, sans jamais être idiot. En tout cas, ce premier opus est pour moi l'un de mes livres de chevet !
RépondreSupprimerDisons que ça ressemble beaucoup à la fantasy plus adulte de l'époque (pas forcément gore ou quoi, mais avec des thématiques plus adultes, et quelques appellations genre "femelle" xD), par opposition à pas mal de romans de la série qui sont bien plus light (à commencer par les histoires de harpistes qui sont presque trop gentilles).
SupprimerJe suis d'accord au sujet du découpage, des fois cela a donné lieu à de sacrés incohérences au sujet des connecteurs de temps. Bon en dehors de cela, j'ai eu un gros coup de coeur pour ce tome-ci, cette fois ci je suis l'ordre et je suis bien partie à la découverte de cet univers qui m'a séduite ^^
RépondreSupprimerJe suis bien contente que ça te plaise (et venant de finir le Maitre-harpiste, je trouve que la transition entre les romans se fait relativement bien sur ce volume, c'est vraiment pas le cas sur les 2 premiers...)
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