J’imagine que c’est volontairement que le mois de janvier a été placé sous le signe de Sherlock Holmes. Entre la saison 2 de Sherlock et ce film, on frise un peu l’overdose. J’ai même hésité à aller voir ce film tout de suite, tellement j’avais encore la série anglais dans la peau (et oui ma chronique sur le sujet arrivera… bientôt).
Mais finalement, chacun ayant une interprétation bien différente du personnage (et Benedict Cumbertatch comme Robert Downey Jr. sont excellent dans leurs rôles), avec des partis-pris radicalement opposés, on peut se permettre de passer de l’un à l’autre, même si forcément on joue au jeu des comparaisons dans sa tête.
Ce Sherlock Holmes 2 s’inscrit dans la droite ligne de son prédécesseur : un blockbuster avec de belles scènes d’action et qui en met plein la vue, tout en gardant une certaine fidélité au matériel d’origine, avec un petit côté steampunk sur les bords.
Ceci dit comme la plupart des suites, ce Jeu d’ombres en veut toujours plus : plus d’action, plus de lieux (on voyage de l’Angleterre à la Suisse en passant par la France et l’Allemagne, dans un univers alternatif où ces quatre pays tiennent dans une boite à chaussures), plus de personnages (le Mycroft de Stephen Fry est fort sympathique en passant), plus d’émotion, plus d’humour, et que sais-je d’autre.
C’est un très bon divertissement en soi : on prend plein la vue, le duo Robert Downey Jr. / Jude Law fonctionne toujours à merveille, et les confrontations avec Moriarty sont un vrai délice (j’avais déjà vu l’acteur dans Sally Lockhart, ce type n’a pas son pareil pour faire des big bad du XIXe siècle).
Mais je n’ai pu m’empêcher de ressentir un côté « too much » pendant le visionnage. A force de vouloir en mettre plein la vue, le scénario tombe un peu dans les grosses ficelles du blockbuster américain avec tout ce que ça implique.
On a donc le compagnon féminin de rigueur (qui est nettement moins intéressant qu’une Irène Adler), des scènes d’action à outrance (avec les inévitables ralentis et tellement d’éléments qui viennent se coller au premier plan qu’on se demande pourquoi ce film n’est pas en 3D), du cliché national en veux-tu en voilà (les français mangent des grenouilles et boivent du vin, les allemands sont des grosses brutes et il y a toujours de la neige et des chalets en Suisse), et des bouts de scénario qu’un peu boiteux.
Il faut donc prendre ce film pour ce qu’il est, un blockbuster, un très bon même. Pas le genre de film inoubliable (le premier m’a bien plus marqué), mais un très bon film pop corn qui a un certain panache.
Il est vrai que sortie de la saison 2 de Sherlock (qui elle tire son atout de sa simplicité et de ses scénarios bien plus peaufinés), on peut se sentir un peu déçu. Heureusement, il y a de (très) belles têtes d’affiche, une très grande quantité de clins d’œil à l’œuvre de Arthur Conan Doyle, et une BO d’Hans Zimmer.
Huhu :) La série j'ai suivi, le film j'irai le voir dans quelques jours et j'ai aussi lu le tome 2 d'Anaïs Cros, où elle emploie les doubles "fantasy" de Holmes & Watson.
RépondreSupprimerC'est marrant car finalement j'aime bien les deux versions de Holmes assurées par les acteurs ^^
Pour la dérive au "too much" ce n'est finalement pas très surprenant quand on sait qu'ils ont voulu tourner le deuxième volet très vite après la diffusion du premier et que le budget est conséquent. Mais ce n'est pas pour ça qu'on ne peut pas être un peu déçu :)
Purée, j'écoute en boucle la BO de Hans Zimmer, c'est du très bon !
La BO est plutôt sympa en effet, surtout quand il se déchaîne avec les violons tziganes, mais bizarrement les plages que j'écoute le plus sont les parties classiques (donc pas de lui xD).
SupprimerJe me suis un peu ennuyée et j'ai trouvé les ralentis super lourds. J'avais envie de rire toute seule dans la salle ou de pousser des grands "pfff".
RépondreSupprimerCopine qui n'aime pas les ralentis, moi aussi ça m'a gavé ces passages :D.
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