Après le gros pavé du mois précédent, spécialité ès nanotechnologies victoriennes, la lecture du mois du Cercle d’Atuan a été un petit roman de rien du tout, une novella même, dans un ton très différent, celui du fantastique et de la fantasy urbaine.
J’avais déjà lu un roman de Lucius Shepard avant, L’aube écarlate, sur le sujet des vampires, et il ne m’a pas laissé un souvenir impérissable, loin de là. Du coup j’étais un peu hésitante à lire un autre de ses textes. Mais comme j’ai trouvé un exemplaire à la bibliothèque, j’ai tenté l’expérience, au pire, je n’aurais qu’à le rendre !
Peut-être est-ce que mes goûts ont évolué (à l’époque où j’ai lu L’aube écarlate, je lisais aussi L’épée de vérité hein...), en tout cas j’ai trouvé que Lousiana Breakdown était très différent de ma première incursion dans la bibliographie de cet auteur.
Cette novella nous emmène dans une petite ville de Louisiana au nom ô combien magique, Graal. En apparence, on dirait une petite ville typique, mais elle cache bien sûr un sinistre secret, comme le découvre peu à peu Jack Mustaigne, de passage dans la région.
Plus que l’histoire en elle-même, pas spécialement surprenante quand j’y repense, c’est l’ambiance qui fait tout l’intérêt de Louisiana Breakdown. Lucius Shepard prend en effet tout son temps pour présenter la petite ville de Graal.
On fait connaissance avec son allure générale, ses différents magasins, ses habitants parfois fous (et tous plus ou moins médiums), ses coutumes étranges. Cette façon de dresser le portrait d’une ville m’a beaucoup rappelé le Lézard lubrique de Melancholy Cove, en moins drôle et avec une touche fantasy urbaine bien prononcé.
Là-dessus, en alternant les points de vue, on suit l’histoire étonnamment émouvante de Jack Mustaine, bloqué en ville à cause d’une panne de voiture, et de sa rencontre avec Vida, une femme plus ou moins dérangée (il est difficile de démêler le vrai des hallucinations dans ses passages à elle).
Le résultat est très plaisant à lire. Ca m’a rappelé les multiples nouvelles de fantasy urbaine que j’avalais par paquets à une époque, sauf qu’ici l’auteur prend plus le temps de poser son univers. Du coup, me voilà réconciliée avec Lucius Shepard, il faudra que je jette un œil à ses autres bouquins.
Avis des autres atuaniens : Elysio, Rose, Spocky
Rhoo mince je regrette de ne pas avoir partagé celle ci, ce livre m'a l'air tout à fait intéressant ^^
RépondreSupprimerRien ne t'empêche de le lire plus tard et qu'on en reparle sur le forum ^^
RépondreSupprimer